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La sociologie politique, une discipline à part entière et autonome.

Par   •  8 Mars 2018  •  22 400 Mots (90 Pages)  •  641 Vues

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Il ne fait aucun doute que la sociologie politique contemporaine est donc une branche des sciences sociales, elle considère l’activité politique comme une activité sociale. Les sociologues du politique vont parfois être amenés à chercher l’explication des faits politiques dont les phénomènes sociaux relativement éloigné de considération politique. Ainsi, montré par André SIEGFRIED, les tempéraments politiques de droite ou de gauche des populations peuvent s’expliquer par des phénomènes relativement éloigné du politique comme la structure de l’habitat ou la répartition de la propriété foncière.

- La politique

Le terme politique à de nombreux sens, les anglais disposent de trois mois distinct pour évoquer ce qu’est la politique :

- Polity → sphère politique c’est-à-dire l’espace formé par les acteurs de la politique. Pierre BOURDIEU parle lui de champ politique.

- Politics → désigne l’activité politique, l’engagement et l’exercice de la profession politique.

- Policy → désigne l’action publique, les politiques publiques, l’action des pouvoirs publics dans des secteurs particulier (la politique de l’emploi, de l’environnement…).

Au-delà de ses différences de signification, qui renvoie à différent aspect de la politique on peut apporter une définition assez large permettant d’identifier ce qu’est la politique dans son ensemble. La politique est ce qui se rapporte au gouvernement d’une société dans son ensemble. C’est en effet la capacité de certain groupe ou individu c’est-à-dire les gouvernants de diriger la société, d’orienter les comportements de l’ensemble des membres de cette société, de promulguer des règles qui s’appliquent à tous et de pouvoir les faires respecter.

Cette définition est précise mais suffisamment large pour englober tous les sens du mot politique évoqués précédemment.

- Les faits politiques

Ils renvoient à des concepts fondamentaux. Le phénomène politique se caractérise par les concepts de domination, de contrainte et de légitimité.

PARTIE 1 : Les notions fondamentales et les cadres généraux de l’activité politique

La politique peut se définir comme ce qui se rapporte à l’activité de gouvernement de la société. C’est-à-dire la capacité qu’on certain individu ou certain groupe à orienter les comportements de l’ensemble de la collectivité. Apparait de manière évidente à l’issu de cette définition l’existence d’une relation de pouvoir entre les gouvernants et les gouvernés. Cette notion de pouvoir qui est la base de tout le système politique.

CHAPITRE 1 : le pouvoir politique.

Paragraphe 1 : Le pouvoir, une conception relationnelle.

Plusieurs conceptions ont tenté d’appréhender la notion de pouvoir. L’une d’elle est l’approche institutionnaliste. Selon cette approche le pouvoir correspond aux institutions aux gouvernants, c’est-à-dire à ceux qui occupent les positions officielles de pouvoir comme le chef de l’Etat ou le chef du gouvernement. Mais cette approche se révèle insuffisante pour décrire toute l’étendue du pouvoir politique, en effet les détenteurs officiels du pouvoir ne sont pas forcément ceux qui vont réellement exercer le pouvoir. On ne peut donc se contenter d’une vision institutionnaliste pour appréhender la notion de pouvoir.

Pour cette raison en sociologie on va retenir une conception relationnelle. Le pouvoir est dans cette perspective conçu comme une relation entre des individus et des groupes et pas seulement comme une réalité juridique ou institutionnelle. C’est bien la relation de pouvoir qui est au cœur de la définition. Cette relation de pouvoir a été abordé, appréhender par le politiste américain Robert DAHL, qui en a donné une définition très célèbre : « A exerce sur B un pouvoir dans la mesure où il obtient de B une action que ce dernier n’aurait pas effectué autrement. » Plusieurs auteurs apporteront des précisions à cette définition en indiquant que le pouvoir de A sur B peut prendre plusieurs formes notamment la forme d’une action de B ou celle de son abstention.

Une question se pose à l’issu de cette définition, savoir comment parvient-on à faire triompher sa volonté au sein d’une relation sociale ? Comment obtient-on l’obéissance ? Pour répondre à cette question, les théories du pouvoir on presque toujours à deux concepts essentiel :

- La légitimité

- La contrainte

Ainsi la relation de pouvoir repose toujours soit sur la légitimité de celui qui l’exerce soit sur la contrainte qui est capable d’utiliser pour imposer sa volonté. La légitimité peut s’analyser comme une forme de reconnaissance accordée à celui qui exerce un pouvoir. C’est l’acceptation du fait qu’il est naturel, juste, normal ou encore souhaitable que le gouvernant donne des ordres et prescrive des comportements.

En revanche, la contrainte est souvent présentée comme le fait de parvenir par différent moyens à faire triompher sa volonté en l’absence de légitimité ou lorsqu’elle se révèle insuffisante. Dans la réalité légitimité et contrainte ne sont pas véritablement opposés. Elles se retrouvent très souvent utilisées de manière complémentaire. Ceux qui vont exercer le pouvoir dispose de ces doubles ressources, ils sont à la fois légitime pour commander mais ils disposent également de moyens de coercitions.

Paragraphe 2 : La notion de domination

La notion de pouvoir est associée à la notion de domination, Max WEBER en est l’un des principaux théoriciens. La domination suppose que la relation de pouvoir s’inscrive dans des cadres légitimes, c’est-à-dire qu’elle soit acceptée par ceux qui la subissent, grâce à cela, la relation de pouvoir acquiert une certaine stabilité et devient durable.

Les relations de pouvoirs légitimés et stabilisés relèvent nécessairement de la domination. Pour obtenir la stabilité il faut que la relation de domination comporte un minimum de volonté d’obéir, selon WEBER. Quels sont les raisons qui conduisent les individus à accepter cette domination ? On peut comme l’a fait WEBER distinguer plusieurs raisons, l’une de ces raisons

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