Genèse de la sociologie politique
Par Junecooper • 9 Novembre 2018 • 3 742 Mots (15 Pages) • 606 Vues
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Cette hésitation est présente depuis très longtemps dans les représentations de l'É. Dans la gravure affichée, on distingue les trois pouvoirs de l'É. Comment l'É est un produit de l'histoire occidentale ? Mettre à distance les objets politiques, qui sont le produit d'une histoire, les choses auraient pu se passer autrement, ça n'a pas été de tout temps comme ça.
I - Un produit de l'histoire occidentale
II - Une entreprise de domination ?
III - Déconstruire l'É (les entités collectives n'existent pas, il faut les déconstruire, n'existe pas de la même façon que les individus)
I - Un produit de l'histoire occidentale
1 ) L'É, une forme d'organisation comme une autre
C'est une forme d'organisation parmi d'autres, ce n'est pas la seule organisation politique. L'É est assez récent, il existe pleins d'autres façons de faire sté : ex de la cité Antique (Athènes), groupement politique qui ne prend pas une forme étatique : territoire beaucoup plus petit, territoires non uniformisés (contrairement à celui de l'É). On peut évoquer aussi les empires, c'est un groupement politique, mais le pouvoir se fait en cascade (ex de l'empire ottoman) : les gouverneurs, sous la puissance de l'empereur, ont sous leur puissance les gens. Dernier exemple : les tribus, différence démographique importante (petits groupes), tribu nomade (pas de territoire), on n'a pas la même définition que l'É.
Dnj (= de nos jours), on trouve des formes politiques non étatiques, qui posent pb à l'ONU (peuples autochtones). Les anthropologues étudient ces sté segmentaires en Amérique Latine (Pierre CLASTRES, La société contre l'État ) : ça permet de mieux comprendre la réalité de l'É.
--> Les sté contre l'É nous permettent de mieux connaitre les sté étatiques. Particularité de l'É : le pouvoir est séparé des individus, de la sté, frontière nette entre les gouvernants et les gouvernés. Cela entraîne une domination de quelques-uns sur un grand nombre, pas quantitativement égale. CLastres nous dit que c'est pour cela qu'il y a des inégalités entre les gouvernants (dominants) et les gouvernés (dominés). Dans les tribus, on assiste à un refus du pouvoir : il y a bien des chefs, mais ils n'ont pas de pouvoir (il n'arrête pas de parler, mais personne ne l'écoute LOL). Il est tout le temps pauvre car il est obligé de donner ses richesses. Mais c'est le seul à pouvoir être polygame (youpi... Collectif Pamplemousse)
--> pas de domination dans la sté, d'après CLASTRES cela induit des inégalités. Opposition entre sociétés conte l'É et sté étatique : les gens qui ont le pouvoir ont une parole puissante, ils ont le pouvoir de donner des ordres. Cette parole puissante est associée au capitalisme, à la domination de qquns sur le grand nombre, et les inégalités etc. (renverse la logique de Marx). Dans ces tribus, comme il y a égalité et que personne ne peut donner d'ordre, on est dans une sté d'abondance, et où chacun travaille pour soi. Les indiens travaillent 4h / jour max !
Nos sté sont soumises à l'histoire, car quand on amasse du capital, ça crée des inégalités. Au contraire, chez les indiens, on n'a aucun rapport à l'histoire, ce sont des sté segmentaires traditionnelles, très peu de changements comparé à ce qui se passe en FR par exemple ; on reproduit le schéma de façon cyclique.
Petite critique de la prof : le refus du pouvoir n'est pas aussi net que cela ; moment des rites d'initiation pour les jeunes, série d'épreuves qui laissent les jeunes presque morts. Donc rapport générationnel très coercitif. Donc ce sont des sté où le pouvoir est inclus dans la sté elle-même ! Pas de séparation entre pouvoir et sté, mais la sté a du pouvoir en elle-même. Chez nous, on attend l'intervention d'un tiers (forces de l'ordre) contrairement aux sté indiennes. Le tiers a la légitimité en dernier ressort. Ce sont des sté où la domination est inversée : c'est le grand nombre sur le petit nombre.
Chap sur l'homosexualité, deux exemples : un indien qui manifeste ouvertement son homo est contraint à rejoindre le groupe des femmes (minorité qui est très peu commune). Il y en a un qui refuse de changer de groupe, il est exclus de toute la sté. On ne peut pas être très différent dans cette sté. Donc l'égalité est plutôt entre les indiens et non pas entre les indiennes : les femmes sont totalement inférieures aux hommes (si une femme touche un arc, il ne fonctionne plus !).
Dans ces sté, il n'y a pas d'écrit, les cicatrices nous rappellent tous les jours les lois de la sté. Rôle de la religion sociale, toute norme est à la fois religieuse et politique ; alors que dans nos sté occidentales, la religion est un domaine d'activité parmi d'autres, séparée peu à peu de la sté.
Du côté des sté contre l'É, c'est la parole du chef qui est impuissante. Sté de petite taille comparé aux É. Toutes les tribus qui ont vu leurs effectifs grossir ont fini par disparaître car les chefs prennent plus de pouvoir.
Finalement, sté indiennes holistes, et il n'y a que dans les É que les individus peuvent s'émanciper (sté individualiste méthodologique). L'É n'est pas quelque chose de naturel, on peut très bien vivre dans d'autres sté.
2 ) Approches socio-historiques
Au début du MA (= Moyen-Age), l'empire romain s'effondre, on a une fragmentation entre les pouvoirs : invasions barbares, ou petits groupes historiquement implantés en Europe. Chacun vit dans son coin, peu de monde en Europe. Phénomène de différenciation et de spécialisation qui apparaît : on passe d'une sté autarcique ou chacun peut se suffire à lui-même (agriculture, tissage de vêtements, etc), à une sté très différenciée où chaque tâche est confiée à un groupe spécifique. On est encore dedans dnj. Donc dépendance des autres, donc plus de conflits qui suscitent deux types de processus :
- centralisation
- monopolisation
Le groupe qui l'emporte est forcément plus fort, et donc va pouvoir centraliser petit à petit le pouvoir entre ses mains. En FR, il y avait déjà
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