Sociologie des politiques sociales
Par Junecooper • 6 Décembre 2018 • 17 642 Mots (71 Pages) • 732 Vues
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Pour expliquer le fait, il utilise les statistiques et la comparaison :
- Taux de suicide par pays :
- Il n'y a pas de société sans suicide.
- D'une année sur l'autre, le taux de suicide est très stable. Du fait qu'il y ait une constance dans le suicide, cela montre que c'est un fait social.
- Taux de suicide entre 1889 et 1891 en France et en Allemagne : il regarde des caractéristiques qui tiennent aux temps dans la journée et qui tiennent aux personnes (âge, sexe, profession, religion, lieux de résidence, situation amoureuse). Il constate des différences et des régularités : selon les propriétés sociales des individus. Exemple : le taux de suicide croît chez les personnes âgées. Les hommes sont plus exposés que les femmes. On se suicide plus dans les villes qu'en province. Les célibataires se suicident plus que les gens mariés. On a plus de risque de se suicider quand on est protestant, plutôt que catholique. Deux termes caractérisent les liens sociaux qui expliquent sociologiquement le suicide :
- L'intégration : la capacité du groupe à tenir les individus. Se réunissent-ils souvent ? L'individu est-il impliqué dans un groupe ou non.
- La régulation : dans quelle mesure le groupe auquel on appartient édite des normes, des contraintes.
Il distingue trois types de suicide :
- Le suicide anomique : l'absence de norme et de règle. Il se caractérise par un défaut de régulation. Exemple du suicide dans les crises économiques.
- Le suicide altruiste : c'est un excès d'intégration. Exemple du suicide dans l'armée.
- Le suicide égoïste : c'est aussi un défaut d'intégration.
Derrière cette diversité, il y a une unité sur le regard que pose la sociologie sur les phénomènes sociaux. Il faut chercher à expliquer l'influence du groupe sur le comportement de l'individu. On doit aller au delà des évidences en cassant les prénotions sur le sujet. Pour cela, il faut prendre le temps de définir les mots. Il faut également réfléchir aux propres idées que l'on a sur le sujet.
Il faut donc expliquer le social par le social, en comparant les comportements et en regardant si il existe un principe qui permet de comprendre les comportements de l'individu.
- Les politiques sociales envisagées d'un point de vu sociologique.
Ce sont les protections contre les risques sociaux procurés aux individus par l'Etat.
- Définir les politiques sociales.
L'Etat n'est pas une personne, c'est une institution composée par des individus.
Le social : la réalité à laquelle ce mot se rapporte n'est pas la même selon les époques. Avant, le mot social concernait tout ce qui touchait à la société. Ensuite, c'est devenu tout ce qui est relatif aux rapports entre les classes sociales (conditions matérielles d'existence des classes les plus modestes et à l'effort pour améliorer ces conditions matérielles d'existence). Cela renvoi à l'assistance publique : aide aux plus défavorisés. Cela renvoi également à l'effort pour améliorer les conditions d'existence de tous ; c'est une démarche pour protéger les individus dans l'éducation, le logement, la santé, le travail etc.
Aujourd'hui, le mot social renvoi à l'assistance, ou à la protection des individus dans leurs difficultés. La notion de social représente une double qualité : ce que cette notion recouvre change dans le temps. Cela change selon les normes de la société. L'apparition ou la disparition de problèmes sociaux que l'on intègre dans le terme social, résultent de rapports de force très forts entre les membres d'une société.
Les politiques sociales :
On désigne par politique sociale l'ensemble des actions mises en œuvre progressivement à partir de la fin du 19ème siècle par la puissance publique. Ces actions ont deux caractéristiques :
- Elles sont mises en œuvre par l'état pour corriger les effets inégalitaires du capitalisme émergent, et pour protéger les individus contre les risques sociaux auxquels ils sont exposés. Bruno Jobert : « Les politiques sociales sont l'envers, la contrepartie humaine de la reproduction économique de nos sociétés ». Leur objectif est d'assurer la cohésion sociale.
- Ces actions de l'Etat son complémentaires ou concurrentes d'autres actions qui cherchent à protéger les individus contre les risques sociaux (mutuelles, famille). La coordination entre l'état, les institutions privées, et la famille changent dans le temps.
Gosta Esping-Andersen : définit trois types d'Etat-providence.
Deux logiques sont reconnues pour définir ces protections :
- L'assistance : elle va aider ceux qui n'ont pas de ressources.
- L'assurance : les individus se protègent contre les risques parce qu'ils travaillent.
Ces actions mises en œuvre par l'Etat pour protéger les individus peuvent être rangées dans plusieurs domaines :
- Des politiques de travail : ce sont des lois qui visaient à améliorer les conditions de travail des individus. On interdit par exemple à certaines populations de travailler parce qu'elles sont trop jeunes.
- Des prestations relatives à la santé, à la vieillesse, à la famille, au chômage et à la pauvreté. Ce sont des branches de la sécurité sociale.
- Des politiques de l'emploi : la formation politique par exemple. Plus récemment des politiques transversales, d'intégration, qui touchent plusieurs risques des individus.
27/09/14
- Faire la sociologie des politiques sociales.
Analyser les outils mis en place par l'état qui se donne pour objectif la régulation sociale et l'intégration sociale. Ils fabriquent ensemble la cohésion sociale. L'objectif de la sociologie est donc de les analyser, de les expliquer. À travers
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