LE SECTEUR HOTELIER AU MAROC
Par Ramy • 12 Juin 2018 • 1 925 Mots (8 Pages) • 512 Vues
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tourisme détient une place importante en tant que source génératrice de devises du Royaume à côté des transferts des marocains résidents à l’étranger. En effet, les recettes générées par les non-résidents ayant séjourné au Maroc se sont situées en 2014 (hors transport international) à près de 57,2 milliards de dirhams. Ces recettes en devises représentent près de 29% des exportations des biens et services et le solde de la balance des voyages a couvert 24% du déficit de la balance commerciale en 2014.
3. Rayonnement du Maroc dans le Maghreb
Le Conseil mondial du tourisme et des voyages (WTTC - World Travel & Tourism Council) a publier son rapport 2014 sur l’impact du tourisme et des voyages dans l’économie mondiale. Il en ressort qu’en 2013, ce secteur représente 9,5% de l’économie planétaire. « La contribution des voyages et du tourisme dans l’économie mondiale a augmenté pour la quatrième année consécutive et devrait afficher une croissance encore plus forte en 2014 », indique le rapport.
Au Maroc, le secteur devrait plus peser dans l’économie qu’ailleurs au Maghreb
WTTC s’attend à ce que le Maghreb soit concerné par cette croissance. Déjà que l’année 2013, a été plus ou moins bonne, notamment au Maroc où le secteur touristique impacte plus l’économie qu’ailleurs dans la région. En 2013 en effet, le tourisme a contribué au PIB à hauteur de 29,7 milliards de dollars (environ 160,8 milliards de dirhams), soit 18,7% du PIB, révèle le rapport. Le secteur a soutenu 1,798 million d’emploi, soit 16,7% du total emploi dans le royaume.
A 8,78 milliards de dollars en 2013 (environ 71,7milliards de dirhams), les recettes des touristes (10,4 millions) ont représenté 25,2% des entrées globales des échanges extérieurs. WTTC prévoit que cette proportion augmente de 10,1% en 2014. Autre élément important, les investissements du secteur touristique. En 2013, ils étaient de 3,68 milliards de dollars (environ 30 milliards de dirhams), soit 11,2% de l’ensemble des investissements. « Cela devrait augmenter de 11,2% en 2014 », estime le Conseil.
Selon le rapport, le secteur touristique a été moins impactant chez les voisins du Maroc en 2013 et leurs performances devraient rester moins importantes que celles du royaume chérifien cette année. La Tunisie, connue pour la place de choix qu’elle accorde au tourisme, mais aussi pour le ralentissement du secteur depuis le printemps arabe, devrait connaitre de moindres améliorations.
L’an dernier, le tourisme a pesé 15,2% dans le PIB tunisien et a soutenu 13,8% du total emploi. Les recettes des visiteurs (7,2 millions) étaient de 2,85 milliards de dollars (20,4 milliards de dirhams), soit 12,9% des recettes générées par les échanges extérieurs tunisiens. Elles ne grimperaient que de 2,5% en 2014, d’après les pronostics de WTTC. Concernant les investissements touristiques, ils ont représenté, avec 810 millions de dollars, 7,7% de l’ensemble des investissements réalisés en Tunisie et devrait croitre de 8 % cette année.
L’Algérie, complètement dépassée
L’Algérie par contre, est le pays maghrébin dont le secteur touristique a le moins d’impact sur l’économie. Le pays n’a, en effet, reçu que 2,6 millions de visiteurs en 2013. Le tourisme n’a ainsi pesé que 8% dans le PIB et 7,1 dans le total des emplois créés. A 280 millions de dollars (environ 2,3 milliards de dirhams), les recettes touristiques n’ont réalisés que 0,4% des entrées dues aux échanges extérieurs et ne devraient augmenter que de 0,8% en 2014. En outre, l’investissement sectoriel qui n’était que d’1,93 milliard de dollars (15,8 milliards de dirhams), soit seulement 2,7% de l’investissement globale, ne devrait monter que d’1% cette année.
Le Maroc poursuit donc bien son ambition de devenir une référence régionale en matière de tourisme. Il faut admettre que le fait qu’il n’ait subi que des effets très limité du printemps arabe comme ses voisins lui a permis de se relever en 2013, après une année 2012 chaotique.
4. Les difficultés auxquelles notre pays doit faire face :
Le Maroc, qui n’a pas connu d’attentats terroristes depuis 2011, subit les conséquences d’une "désaffection croisante" des touristes, et particulièrement des vacanciers français. En effet, le baromètre du Syndicat des agences de voyages (SNAV) a déclaré que cette destination avait enregistré une baisse de 46% sur janvier-mai par rapport à la même période de 2014.
Dans un pays où le tourisme pèse 10% de la richesse nationale, et où plus d’un vacancier étranger sur quatre vient de l’Hexagone, les chiffres des opérateurs français sont régulièrement décortiqués. Et, depuis plusieurs mois, ils ne sont pas bons.
Conséquence de cette "désaffection croissante", le Maroc ne fait plus partie des cinq destinations préférées des vacanciers français, a commenté le site d’informations Medias 24.
Mercredi, le Syndicat français des entreprises du tour operating (Seto) a, à son tour, rapporté une chute vertigineuse (31,1%) du nombre de voyageurs à forfait, sur une période comparable.
Sécurité au Maroc : le doute persiste
En 2013, le Maroc avait réaffirmé son ambition de doubler le nombre de touristes d’ici 2020, après avoir franchi la barre des 10 millions de visiteurs --pour un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros. Mais l’automne dernier, il a senti le vent tourner.
"Hervé Gourdel en septembre, Ebola à l’automne, les attentats à Paris en janvier, Copenhague en février et Tunis en mars ont installé en France un esprit de méfiance", a reconnu à cette occasion le président de l’Office du tourisme marocain à Paris, Hatim el Gharbi.
Dans un contexte de crise diplomatique avec la France, Rabat a d’abord vivement réagi à l’appel à la "vigilance renforcée" dans une quarantaine de pays (dont le Maroc) lancé par Paris dans la foulée de l’assassinat du randonneur Hervé Gourdel en Algérie.
Il a obtenu le retrait de cette liste, tandis que le ministre du Tourisme assurait déjà "prendre au sérieux" une première baisse des réservations sur le marché français.
Une trentaine de cellules terroristes démantelées
Puis, en février, soit quelques semaines avant l’attentat du Bardo à Tunis, le gouvernement a lancé un plan d’action doté de
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