EVALUATION DE LA CONTRIBUTION SOCIO-ECONOMIQUE DU SECTEUR HALIEUTIQUE AU DEVELOPPEMENT DE LA COTE D’IVOIRE

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Tableau A.7 : Disponibilité apparente de produits halieutiques

Graphique 1 : La contribution de chaque type de pêche à la production nationale

Graphique 2 : Production de l’aquaculture reportée en Côte d’Ivoire (depuis 1950)

INTRODUCTION GENERALE

Au lendemain de l’indépendance de la cote d’Ivoire en 1960, les décideurs politiques ivoiriens pour assurer la croissance et le développement de leur pays ont choisi d’axer leur économie sur le secteur primaire plus précisément sur le sous-secteur agricole. Cependant, cette fixation du sous-secteur agricole à entrainer un faible intérêt de la part des autorités vis-à-vis des autres sous-secteurs notamment celui de la filière pêche. Et pourtant, la pêche représente un atout majeur quant à l’apport au niveau de l’alimentation, de la création de l'emploi, de la richesse nationale et locale, du financement du budget de l’Etat et des collectivités locales et de la viabilité sociale.

En Côte d'Ivoire, comme dans tous les autres pays d'Afrique occidentale dont les économies restent fortement dépendantes du secteur primaire et donc tributaires des péripéties des marchés internationaux, le secteur de la pêche reste mal connu et sa contribution au développement de l’économie est nettement en deçà des attentes. Ce constat peu reluisant montre que l'impératif d'une croissance forte, soutenue et équilibrée, condition indispensable pour un développement durable passe également par la redynamisation des activités du secteur des pêches. En outre, il faut noter que les produits halieutiques présente de très grande utilité et devraient donc faire l’objet d’une valeur économique et sociale d’envergure. Ainsi, Les produits halieutiques devraient donc faire l'objet d'analyse économique en termes de coûts/avantages, de coûts d'opportunité, de frontière de possibilité de production ou d'optimalité, en somme, une analyse économique des produits halieutiques devrait inspirer la réflexion scientifique. Mais malencontreusement, ce vaste champ de la connaissance de la valeur socio-économique des ressources halieutiques reste encore assez méconnu de tous et même des opérateurs du secteur parce que non suffisamment défriché.

C’est dans cette optique qu’a été initiée cette étude portant sur le thème « Evaluation de la contribution socio-économique du secteur halieutique au développement de la Côte d’Ivoire ». À travers cette étude, l’objectif est d’améliorer la connaissance de l’importance de la filière pêche dans le développement national.

Une analyse efficace de notre thème passe essentiellement par l’émission d’hypothèses qui vont nous servir de guide pour l’élaboration de notre travail. Ainsi les hypothèses suivantes ont pu être dégagées :

- La filière pêche contribue à l’évolution de la Côte d’Ivoire tant au plan économique que sociale.

- La Côte d’Ivoire dispose d’atouts naturels et de ressources animales indispensables au développement du secteur halieutique.

- Le secteur halieutique est sujet à des insuffisances qui constituent un obstacle à l’exploitation de ces potentialités.

La réalisation de ce travail a nécessité deux méthodes de recherches. Ces deux modes de recherches sont entre autre le recueil d’informations sur le terrain qui consiste à aller recueillir des informations sur le terrain par le biais de questionnaires ou d’interview… et la collecte d’informations dans les ouvrages. Pour cette étude, la recherche d’information sur le terrain c’est effectuée auprès de structures telles que le C.N.R.A. (Centre National de Recherche Agronomique) et de l’A.N.A.D.E.R (Agence National de Développement Rural). En dehors des informations recueillies sur le terrain et dans les ouvrages, la recherche sur internet c’est présentée comme un avantage majeur pour l’avancée de cette étude.

Afin de mener une analyse plus efficiente, La démarche pour la conception de cette étude va consister à mettre en évidence les fondements théoriques ce rapportant à ce travail, toile de fond qui va nous permettre de débouché sur l’analyse de l’importance du secteur halieutique en Côte d’Ivoire.

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L’économie ivoirienne est essentiellement basée sur l’agriculture avec des performances remarquables en production végétale (cacao, café, ananas, bananes, anacarde, coton, sucre, cultures vivrières, etc.) mais enregistre plutôt une contre-performance au niveau des autres sous-secteurs en particulier celui du secteur halieutique.

En côte d’Ivoire, très peu de place est faite à la pêche dans la réflexion sur les questions de contributions socio-économiques. Et pourtant la pêche joue un rôle fondamental dans l'alimentation de nombreux peuple à travers le monde et un rôle non moins important dans la création de l'emploi, de la richesse nationale et locale, dans le financement du budget des Etats et des collectivités locales et dans la viabilité sociale.

Les produits halieutiques ont une très haute valeur nutritive. En effet, ils contiennent entre 15 et 20% des protéines (en poids)[1] et ont une valeur biologique comparable à celles d'autres produits d'origine animale tels que la viande et le lait. Par ailleurs, le poisson fournit plusieurs éléments nutritifs parmi lesquels des acides aminés, des vitamines A et D trouvées surtout dans le foie et les vitamines B.

Aussi, Les produits halieutiques représentent-ils une source exceptionnelle d'éléments minéraux (calcium, phosphore et fer) et d'autres oligo-éléments notamment l'iode (chez le poisson de mer) et le fluor. Leur teneur en matière grasse, très variable, peut atteindre 20% (Golé Bi G, 2005) chez certains poissons gras. Or, l'huile de poisson qui a une teneur élevée en acides gras poly-insaturés présente un intérêt particulier pour l'alimentation humaine, car empêchant l'élévation du taux de cholestérol dans le sang. Le produit halieutique constitue ainsi une bonne source d'éléments nutritifs et un élément précieux pour combattre la malnutrition protéino-énergétique. C’est au vue de toutes ces valeurs économiques, sociales et nutritionnelle dont le secteur des pêches est porteur et de la faible attention dont il est victime de la part des autorités qu’a été initiée cette