Etude de situation DEAES
Par Raze • 7 Décembre 2017 • 1 214 Mots (5 Pages) • 1 217 Vues
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compte-rendu d’une réunion au SESSAD comportant des éléments d’anamnèse).
-mon expérience d’AESH et de remplaçant éducatif.Tout cela fait que cette situation, où il fallait agir et se positionner avec réactivité, sens de
l’écoute et bienveillance ne m’a pas fait peur. J’ai senti que j’avais en moi des ressources
pour « gérer la situation ». De plus, l’enseignante n’était pas loin, si jamais il avait fallu
qu’elle intervienne.
5) Comment ais-je réajusté ma posture ?
En débriefant de la situation avec l’enseignante, la complexité de la prise en charge était au
cœur de la discussion . Nous avons évoqué la fatigabilité de C ainsi que la fragilité de sa
disponibilité, liée à sa pathologie.
Même dans un moment où elle est engagée dans son activité, elle peut vite « décrocher » si
elle est envahie par la frustration ou parasitée par trop de bruit ou d’agitation. Ces
paramètres sont à anticiper et à prendre en compte pour chaque accompagnement (même si
elle sait verbaliser ses difficultés de concentration liées au bruit de la classe).
Il m’a aussi été confirmé le fait que la valorisation était un outil utile pour aider C à
s’apaiser et lui redonner une énergie positive. Cependant, cet outil a ses limites car il ne peut
pas être utilisé tout le temps.
Au niveau proxémique, il est important de chercher à évaluer à quel moment l’adulte entre
dans une sphère qui le rend persécuteur pour C. Il faut donc entrer en communication avec
douceur, sans la surprendre (ne pas arriver dans son dos et lui laisser le temps de nous
capter).
Nous avons remarqué aussi que, pour C et les autres élèves, je n’ai pas la même position et
donc la même autorité que l’enseignante. Ils ne m’accordent pas la même confiance.
L’enseignante a des leviers que je ne possède pas et elle représente une figure différente de
la mienne.
Enfin, en faisant des recherches sur l’enfant psychotique, j’ai compris que les insultes et
l’agressivité ne m’étaient pas adressées. Cela pouvait être l’expression d’une agression dont
C se sentait la cible.
6) Après cette analyse, quel impact cela a eu sur ma relation à la personne ?
Pour chaque élève accompagné en ULIS, il est utile de se créer une « boite à outils »
personnalisée et je pense avoir commencé à remplir cette boite, avec C.
L’approfondissement des recherches, les entretiens avec l’enseignante, le recul que j’ai pu
prendre sur les événements m’ont donné des clés pour adapter mon accompagnement.
Cette personnalisation est un processus qui prend du temps en ULIS, puisque l’AES évolue
dans une classe d’une dizaine d’élèves. Il faut aussi prendre en compte le rapport de
confiance qui peut mettre du temps à se mettre en place entre l’AES et l’élève.
Ce rapport de confiance entre C et moi s’est enclenché mais demande à être renforcé.
Rendez-vous donc au mois de janvier pour la deuxième période de stage.
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