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DM POLITIQUE MONETAIRE

Par   •  17 Août 2018  •  1 752 Mots (8 Pages)  •  597 Vues

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Pour continuer, le fait que la politique monétaire de la BCE soit indépendante des politiques budgétaires des gouvernements créé parfois une inadéquation et divergences d’objectifs entre chacun. En effet, l’objectif principal de la BCE est la stabilité des prix, la lutte contre l’inflation, tandis que l’objectif principal des Etats serait d’avantage la croissance et l’emploi, chacun de ces objectifs faisant parti des objectifs (en plus de l’équilibre du commerce extérieur) de la politique conjoncturelle illustré par le carré magique de Kaldor, économiste britannique du XXè siècle. Cependant comme le démontre la courbe de Phillips, économiste néo-zélandais du XXè s, atteindre l’objectif de l’inflation à 0% et du chômage à 0% est impossible, car la lutte contre l’inflation à comme conséquence l’augmentation du chômage et inversement. Les objectifs de la politique monétaire et budgétaire étant divergeant, ces deux politiques en marche ne peuvent pas être efficaces pour atteindre les grands équilibres économiques que voudrait la politique conjoncturelle.

Pour aller plus loin, avec l’évolution continue du taux de change et des marchés des capitaux internationaux, la BCE à travers sa politique monétaire afin d’attirer les capitaux vers l’Europe doit veiller à fixer des taux d’intérêts restant compétitifs avec ceux des Banques Centrales du reste du monde. Cependant l’influence des autres banques centrales sur les taux directeurs fixés par la BCE peut parfois augmenter ou diminuer la masse monétaire au sein de la zone euro sans forcément que cela soit en adéquation avec les besoins actuels. L’influence de l’international peut donc parfois porter préjudice sur l’inflation au sein des pays de l’UE.

Depuis sa création en 1999, la Zone Euro a fait l’objet de nombreux débats concernant son fonctionnement et son impact. De nombreux partis politiques des pays membres souhaiteraient même sortir leur pays de cette zone. Nous allons donc étudier les arguments pour et contre la sortie de la zone euro.

Premièrement au niveau des avantages, la sortie de l’euro permettrait aux Etats de retrouver une souveraineté monétaire. Ainsi chaque Etat pourrait contrôler la masse de monnaie en circulation dans son pays selon ses intérêts et besoins, et subvenir à son déficit publique par la création monétaire qui ne dépendra plus de la BCE. Ainsi il serait plus facile d’allier sa politique budgétaire avec sa propre politique monétaire pour pouvoir mener une politique conjoncturelle plus efficace à l’échelle du pays. Si on suit cette idée il serait plus facile de relancer la croissance et l’emploi au sein du pays.

Deuxièmement au niveau des inconvénients, la fin de la zone euro « risque de déboucher sur une guerre de monnaies ravageuse»(doc7) au sein de l’Europe. En effet, si la zone euro est démantelée on risque de voir la fin de l’Union économique qu’est l’UE car les Etats serraient en total concurrence à causes des dévaluations compétitives des monnaies et la dévalorisation des dettes détenues dans les monnaies dépréciées.

De plus, si un Etat souhaite sortir de la zone euro pour mener sa politique monétaire autonome, selon le triangle d’incompatibilité de Robert Mundell, cela tendrait à faire fuir les capitaux du pays. Selon Mundell il est impossible pour un Etat de maintenir un taux de change fixe, la liberté de circulation des capitaux et une politique monétaire autonome en même temps. En effet, si un pays avec une politique monétaire autonome venait à baisser les taux d’intérêt cela entrainerait la fuite des capitaux du territoire vers des placements plus rentables à l’étranger.

Pour finir si un pays décide de sortir de la zone euro et adopter sa propre monnaie pour son propre pays cela pourrait pousser à des taux de change excessifs ne tenant pas compte des autres monnaies et augmenter le prix des importations. Dans ce cas les agents économiques perdraient en pouvoir d’achat si des éléments tels que les carburants venaient à voir leur prix augmenter à cause d’une monnaie trop appréciée.

Pour réaliser l’objectif de la stabilité des prix la Banque Centrale européenne utilise les taux directeurs, les opérations d’open market et les réserves obligatoires pour orchestrer sa politique monétaire. Cependant cette politique monétaire menée au sein de la zone euro bien qu’elle a pour but de limiter l’inflation tend aussi à freiner la croissance et l’emploi dans les pays membres, à désavantager certains pays dans leur compétitivité, n’est pas toujours adaptés aux politiques budgétaires menées par les Etats et est beaucoup influencée par les autres banques internationales. Suite à ces limites certains souhaiteraient quitter la zone euro pour retrouver une souveraineté monétaire et le contrôle de la politique monétaire, cependant ce choix les porterait à faire fuir les capitaux et investissements sur leur territoire ainsi que limiter et augmenter le prix des importations et pourrait déboucher sur le démantèlement de l’Union Européenne. Néanmoins afin de satisfaire les Etats un certain nombre de défauts initiaux de la Zone Euro ont été corrigé depuis 2010.

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