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Dissertation sur la politique monétaire

Par   •  18 Novembre 2018  •  2 547 Mots (11 Pages)  •  662 Vues

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- Un certain taux d’inflation a des effets positifs sur certaines variables économiques, une inflation trop faible n’est donc pas toujours un bon objectif de politique monétaire

Concernant l’investissement tout d’abord, une forte inflation a pour effet de réduire la charge réelle d’intérêt qui pèse sur les emprunteurs. Les investissements sont encouragés puisqu’on peut emprunter à un taux réel faible, voire négatif. Sur les échanges avec l’extérieur, seul compte le différentiel d’inflation avec l’extérieur. Si l’écart d’inflation s’accroît à notre désavantage (inflation domestique supérieure), la compétitivité extérieure diminue entraînant une chute des exportations et un accroissement des importations. Quant à l’impact sur l’épargne, le niveau élevé du taux d’épargne entre le milieu des années 1960 et le milieu des années 1970 s’explique par la croissance soutenue du revenu des ménages. Il est vraisemblable aussi que le niveau élevé de l’inflation à la fin des années 1960 et au début des années 1970 ait poussé le taux d’épargne à la hausse en raison d’un effet d’encaisse réelle (l’inflation réduisant le pouvoir d’achat des actifs liquides, les agents économiques veulent donc maintenir la valeur nominale de leurs encaisses en épargnant davantage). A partir du 1er choc pétrolier, la baisse du taux d’épargne s’explique pour l’essentiel par la volonté des ménages de maintenir le rythme de croissance de la consommation en dépit du ralentissement de la croissance du revenu. A l’inverse, la désinflation, à partir de 1982, a contribué à la baisse du taux d’épargne (car les ménages maintiennent leur niveau de consommation). La remontée du taux d’épargne à la fin des années 80 et au début années 90 s’explique en partie par le niveau élevé du chômage (favorisant l’épargne de précaution).

L’inflation peut donc être favorable pour la santé économique d’un pays, et lutter contre celle-ci n’est pas toujours un bon objectif de politique monétaire (théorie Keynésienne). C’est pourquoi l’objectif de la Banque Centrale est de maintenir un taux d’inflation autour de 2%, sans tomber en dessous ni au-dessus. Lutter contre l’inflation fait cependant partie intégrante de la définition même d’une politique monétaire, c’est pourquoi établir un lien entre l’inflation et la masse monétaire permet de montrer que la lutte contre l’inflation est un bon objectif de politique monétaire.

- La lutte contre l’inflation est un bon objectif de politique monétaire car l’inflation est toujours d’origine monétaire

La lutte contre l’inflation est et restera l’objectif principal de la Banque central et de la politique monétaire. Les théories quantitatives et monétaristes établissent un lien entre la masse monétaire et l’inflation (a), justifiant ainsi empiriquement l’intervention de la politique économique dans la lutte contre l’inflation (b).

- Le lien entre la maitrise de la croissance de la masse monétaire et l’inflation : l’origine monétaire de l’inflation.

La théorie quantitative de la monnaie affirme qu’une hausse de la quantité de monnaie en circulation entraine de l’inflation (Jean Bodin). Si l’on observe une hausse de la masse monétaire alors les agents économiques avec ce surplus de monnaie vont soit investir soit dépenser. Mais s’il y a un surplus de monnaie alors ils vont le dépenser car elle la monnaie est un moyen et non une fin (la monnaie est un intermédiaire des échanges), les agents économiques vont demander davantage de biens. Cette théorie précise, via l'équation des échanges d'Irving Fisher, la relation entre la masse monétaire, c'est à dire le stock de monnaie présent dans l'économie "M", la vitesse de circulation de la monnaie "V", l'indice général des prix "P" et le volume total des transactions effectuées sur la période "T". Donnant ainsi l’équation suivante : M x V = P x T.

Les classiques et néoclassiques à l’origine de la théorie quantitative de la monnaie affirment donc la neutralité de la monnaie, en opposition aux Keynésiens qui parlent de monnaie active.

Selon la théorie monétariste (prolongement de la théorie quantitative) de Milton Friedman, l’inflation a des causes uniquement monétaires. Elle croit lorsque la masse monétaire est trop importante. La politique monétaire doit donc se limiter à contrôler les causes de cette inflation. En période d'inflation, une politique monétaire restrictive est susceptible de réduire les tensions inflationnistes. Cette politique se traduit par la hausse des taux d'intérêt et la diminution des liquidités bancaires, ce qui aboutit à une baisse des crédits distribués, une baisse de la consommation et de l'investissement, une baisse de la demande et la réduction des tensions inflationnistes. Cette politique comporte deux risques majeurs : le ralentissement de la croissance et l'augmentation du chômage.

En d’autres termes, si la monnaie est neutre à long terme, cela veut dire que l’inflation ne peut être que d’origine monétaire : « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire, en ce sens qu’elle est et ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production », Friedman (1970). Dans ce cas-là, l’unique rôle accordé à la Banque Centrale est la surveillance de la croissance de M pour s’assurer qu’il n’y ait pas trop d’inflation. Chez Friedman, le Taux d’intérêt n’a plus rien à voir avec la politique monétaire, il n’est ni un instrument ni un canal de transmission de la politique monétaire. La Banque Centrale ne maîtrise pas sa variation, le taux d’intérêt redevient le prix du capital. La Banque Centrale utilise la quantité de monnaie en circulation et pour cela elle intervient sur le marché interbancaire en vendant et achetant des titres possédés par les banques. Si la Banque Centrale veut augmenter la quantité de monnaie en circulation, elle achète des titres aux banques et leur offre donc des liquidités en échange. Pour Friedman, la politique monétaire expansionniste a plutôt intérêt à faire augmenter les taux d’intérêt. Une politique monétaire expansionniste serait la déflation c’est-à-dire faire augmenter les prix.

- Les effets néfastes de l’inflation sur la santé économique d’un pays justifiant l’intervention de la politique monétaire

Tout d’abord, l’inflation a différentes

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