Politique monétaire.
Par Junecooper • 21 Juin 2018 • 1 039 Mots (5 Pages) • 433 Vues
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dépôts à vue et des réserves libres. Si la banque centrale mène une politique monétaire
expansionniste, les placements financiers de type obligations (et placements sur livrets)
deviennent moins attractifs. Les ménages vont alors (du fait de leur préférence pour la
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liquidité) préférer détenir leurs liquidités sous formes de dépôts, qui deviennent disponibles
pour être prêtés. Ceci favorise donc l’offre de crédit, et en suivant la consommation et
l’investissement. Ce canal est particulièrement efficace dans une économie de PME ou les
entreprises dépendent beaucoup des crédits bancaires.
Le canal large est fondé sur la courbe d’offre de crédit des banques (courbe d’offre en arc de
cercle, ou Backward-bending supply curve) : les banques accordent plus facilement des
crédits lorsque la probabilité de défaut des emprunteurs est faible. Lorsque la politique
monétaire est expansionniste, la probabilité de défaut des entreprises et des ménages est plus
faible dans la mesure où les taux servis sur la dette existante baissent eux aussi. Il devient
alors moins risquer de leur octroyer de nouveaux prêts et relancer ainsi l’activité. Le canal
du bilan est lui aussi plus efficace au sein des économies d’endettement, comme au sein de
l’Union Européenne (ou les banques assurent 75% du financement de l’économie).
Le quatrième canal est celui des anticipations. L’idée est que la banque centrale peut, par
sa communication et sa transparence, influencer directement les anticipations formulées
par les agents et donc in fine sur les variables réelles (prix et niveau de l’activité).
Ce canal est plutôt récent et doit son importance à la montée en puissance des marchés
financiers et à la volatilité des capitaux qui en résulte. Il est fondé sur la crédibilité de la
banque centrale : elle peut alors envoyer des signaux qui seront crédibles auprès des agents
et permettront de limiter l’ampleur des interventions de politique monétaire.
Ce canal prend une importance particulière si on se place dans l’optique de la courbe des
taux. Les taux d’intérêt qui importe pour le contrôle de l’inflation sont les taux d’intérêts de
long terme qui vont déterminer les profils d’investissement (des entreprise) et de
consommation (des ménages). Mais la banque centrale ne peut pas affecter ces taux
directement, elle ne peut changer que les taux de court terme. Elle doit alors ancrer les
anticipations des agents de le sens souhaiter, par sa crédibilité : l’orientation de la courbe
des taux (sens, pente) sera alors une bonne mesure de son succès. Plus la place des marchés
financiers est importante dans une économie, plus le canal des anticipations est important.
Le cinquième canal enfin, concerne le taux de change.
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Lorsqu’une économie s’ouvre à l’international, des transferts de capitaux et de biens et
services ont lieu. Ainsi une hausse des taux d’intérêts prévalant dans l’économie domestique
va se traduire par une entrée nette de capitaux (cherchant cette meilleure rentabilité) et une
appréciation de la monnaie nationale. Ceci devrait affecter négativement le solde extérieur
(hausse des importations devenues moins chères, baisse des exportations devenues plus
chères) mais peut favoriser l’investissement du fait de l’afflux de capitaux.
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