Attractivité des IDE au Maroc
Par Stella0400 • 27 Novembre 2018 • 20 763 Mots (84 Pages) • 608 Vues
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Nombreux sont les pays en développement dont l’attitude à l’égard des investisseurs étrangers a longtemps été marquée par une grande méfiance. À partir des années 90, une tendance nouvelle s’est annoncée en faveur des stratégies d’accueil des capitaux étrangers. Ce changement radical est au cœur de la problématique de l’attractivité. Il coïncide avec l’apparition d’une guerre acharnée entre les pays pour attirer le capital étranger. Comment séduire les firmes multinationales est devenu une question centrale dans les politiques économiques des pays en développement. Pourquoi ces pays s’efforcent-ils d’attirer les entreprises étrangères ? D’une manière générale, l’arrivée massive du capital étranger est considérée comme une solution efficace des pays ayant des difficultés macro-économiques telles qu’une large insuffisance de l’épargne intérieure, des taux de chômage élevés, une grande pauvreté et une incapacité d’acquisition des nouvelles technologies.
Néanmoins, à coté de ces effets positifs, les IDE peuvent aussi être générateurs de certains effets négatifs qui concernent essentiellement, les coûts supportés par les pays d’accueil et qui se manifestent généralement par une dégradation de la balance des paiements du fait du rapatriement des bénéfices. Ainsi, la mondialisation a engendré un processus dynamique dans lequel les IDE occupent une place centrale et dont les acteurs principaux sont les Firmes Multinationales (FMN) dont les stratégies et structures organisationnelles changent sous l’influence de la concurrence sur le marché mondial.
Lorsqu’une FMN se localise dans un pays, elle se base sur la rentabilité évaluée des projets qui se repose sur un arbitrage des avantages des facteurs d’attractivité et des risques économiques et politiques que présentent les pays d’accueil envisagés. Ainsi, se réalise une sélection de pays potentiels par évaluation des avantages et inconvénients qu’ils présentent. De nombreux facteurs et conditions reflètent la situation et le cadre général d’un pays d’accueil et qui reposent essentiellement sur la taille et le taux de croissance du marché, le système de communication et de télécommunication, la disponibilité des ressources humaines qualifiées et l’existence d’un tissu d’entreprises locales performantes.
Un territoire n’est donc attractif que lorsqu’il a la capacité d’attirer les investissements étrangers, de pérenniser leurs installations, de capter leurs retombées positives et d’en faire profiter les entreprises nationales. Ces conditions permettent d’offrir un climat favorable aux investisseurs qui, se préoccupent également de la stabilité économique et politique du pays d’accueil, et dont la complémentarité est nécessaire.
Le Maroc, l’un des rares pays de la zone Méditerranée à avoir échappé à la crise, est devenu de fait l’un des plus attractifs en matière d’investissements directs étrangers. Notre pays a mis en œuvre un certain nombre de politiques visant à attirer les investissements étrangers sur son sol et mis en œuvre à partir du milieu des années 1980 un programme d’ajustement structurel, sous l’impulsion de la Banque mondiale. L’adoption de ces politiques lui ont permis de se classer parmi les premiers pays africains destinataires des investissements étrangers à destination de l’Afrique en termes de stock sur la période 1999-2000. Les IDE au Maroc ont connu un essor important dû en grande partie au démarrage en 1993 du processus de privatisation et à la conversion de la dette extérieure en investissement.
Toutefois, leur évolution se caractérise, à partir de 1996, par une certaine irrégularité. Après avoir enregistré un niveau élevé en 1997 (10,5 milliards de dirhams) en liaison avec la concession d’exploitation des centrales thermiques de Jorf Lasfar et la privatisation de la SAMIR, les flux d’IDE à destination du Maroc ont accusé une baisse en 1998 et en 2000. Ils ont atteint un niveau record de 30,6 milliards de dirhams en 2001, grâce notamment à l’ouverture du capital de Maroc Telecom.
La problématique de la recherche :
Ce travail de recherche pose la question de l’attractivité des Investissements directs étrangers au Maroc. Il est donc indispensable non seulement d’analyser l’évolution des IDE au Maroc à travers les différents changements et reformes qu’a connu notre royaume et les facteurs déterminants cette attraction, mais aussi d’effectuer une comparaison entre le Maroc et les pays voisins. Ainsi nous essayerons de répondre à un nombre de question :
- Pour quelles raisons le Maroc opte-t-il pour la perspective des IDE ?
- Sa politique d’attraction des IDE est elle suffisante et efficace ?
- Que peut faire le Maroc pour renforcer sa position attractive des IDE ?
L’objectif de la recherche :
La présentation des conditions et facteurs qui ont induit le Maroc à se tourner vers la perspective des IDE ,l’analyse de l’impact des IDE sur notre pays et les atout dont il jouit constituent des réponses pour les questions posées, ainsi je montrerai l’importance des reformes engagées au Maroc en vue d’améliorer l’attraction des IDE au territoire national, tout en comparant avec les pays voisins.
Méthodologie et structure de la recherche :
Pour réaliser ma recherche, je me suis servie de quelques ouvrages, journaux, documents et revues relatifs à l’investissement. Ainsi qu’une analyse quantitative des flux des IDE en utilisant les rapports de différents organismes internationaux pour assiéger l’évolution des IDE, leurs facteurs d’attractivité et leur rôle, et d’autre part, l’évolution des IDE et leur attractivité au Maroc en particulier. Pour le traitement de la problématique, j’ai reparti mon travail en deux parties principales. La première partie sera consacrée aux approches théoriques de L’IDE, ainsi que leurs caractéristiques, rôle et impact traités sous formes de deux chapitres. Quand à la deuxième partie, elle sera spécialement consacrée au Maroc, où on traitera l’évolution des IDE au Maroc, leurs facteurs d’attractivité, leur répartition au pays, une comparaison de ces flux avec les pays MENA, sans oublier les recommandations de renforcement de l’attraction des IDE au Maroc.
PARTIE I : APPROCHES THEORIQUES ET ROLE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS
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