Relation soignant-soigné
Par Stella0400 • 31 Mai 2018 • 2 158 Mots (9 Pages) • 683 Vues
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- C'est une relation qui prend en compte la famille, qui a une fonction de soutien, qui est un point d'ancrage dans la vie. Connaître et comprendre un minima l'environnement du patient peut permettre de mieux le comprendre lui-même. De plus comme le patient, la famille doit faire un travail d'acceptation de la maladie. Parfois la famille doit faire le deuil de la personne qu'ils ont connu avant la maladie. Ce travail de deuil peut entraîner de la culpabilité, de la peur de la maladie, le déni de la réalité, de l'agressivité, des plaintes, des réactions d'abandon, de prise de distance ou d'hyper-présence. Quand la maladie bouleverse l'équilibre d'une famille, les proches ne savent souvent pas comment réagir. Leur positionnement face au soignant pourra être déroutant. Même la communication avec leur proche malade peut être problèmatique. L'inversion des rôles est parfois déstabilisante pour des personnes qui doivent prendre soin d'un parent affaibli ou devenu dépendant. En plus d'accompagner le patient, les soignants doivent prendre en compte et parfois soutenir l'entourage.
- Les principes généraux
La relation d'aide n'est pas une aptitude innée, mais relève de méthodes et techniques à apprendre et à acquérir.
- Savoir observer, le patient, les comportements, ses réactions.
Une bonne écoute passe par une bonne observation. Toute situation de communication demande de l'observation.
- Apprendre à écouter : La relation SS demande de faire preuve d'une écoute compréhensive. Ceci demande de la disponibilité en temps, mais surtout d'esprit afin que le patient se sente dans la possibilité d'exprimer ce qu'il ressent lorsqu'il en a le besoin. Dans une situation d'écoute il faut veiller à laisser la personne s'exprimer sans l'interrompre, prendre en compte tous les aspects de la communication, verbale, paraverbale (ton, débit, sérieux) et non-verbale. Il ne faut pas hésiter à reformuler. Il existe une grande quantité d'obstacle à l'écoute.
- La fatigue ou mal-être physique (position inconfortable). Parfois il vaut mieux différer une situation d'écoute plutôt que de se forcer à écouter de façon incomplète.
- Le manque de temps (parfois une excuse).
- La curiosité : L'écoute est orientée selon ce que j'ai envie d'entendre
- L'impact de ce qui est dit sur la personne qui écoute : se produit de façon plus ou moins consciente
- Volonté de contrôler la situation, le besoin d'apporter une solution.(écouter quelqu'un n'est pas forcément apporter une solution)
- Les sentiments que fait naître le patient.
- Le manque d'entraînement à l'écoute
- Les parasites liés à l'environnement.
- Les six attitudes d'écoute :
Elles présentent des avantages et des inconvénients, le tout est de les utiliser au bon moment. Elles correspondent à des éfforts d'attention et de compréhension de l'autre plus ou moins importante. Elles auront toutes un impact sur la réaction du patient et la qualité de la relation.
Les attitudes de soutien : Elles font appel aux sentiments et visent à encourager la personne aidée.
Les attitudes de conseil : Attitude qui privilégie l'action. Elle est basée sur des propositions, des directives, des conseils. Elle vise à montrer à la personne qu'il y a toujours quelque chose à faire.
Les attitudes d'évaluation : Elles correspondent à un jugement et visent à décréter si c'est bien ou mal.
L'attitude d'enquête : Elle consiste à poser des questions et à faire des investigations pour cerner toutes les données de la situation.
L'attitude d'interprétation : Elle permet de rechercher des raisons, des causes et vise à trouver ses propres explications avec les risques de les imposer à l'autre.
L'attitude de compréhension : Elle est basée sur une écoute active et vise à comprendre l'autre, à favoriser l'échange en restant focalisé sur ce qui est dit par l'autre. La reformulation permet de redire ce que le patient à dit mais sans rien ajouter. On distingue la reformulation reflet (reprendre les mêmes mots) de la reformulation clarification qui permet de préciser ou expliquer les propos de l'autre grâce à une synthèse de ce qu 'il a déjà dit, reformulé par l'écoutant.
La reformulation permet de vérifier que l'on a compris le message tranmis et surtout elle permet à l'autre de complèter, d'appronfondir, de rectifier, de faire des liens, de se soulager davantage. Le patient sait qu'il est écouté et compris et c'est cela qui va lui permettre d'aller mieux.
Les cinq premières attitudes se focalisent beaucoup plus sur le problème, sur les solutions à trouver, sur la façon de voir les choses du soignant que sur le vécu du patient, et elles pourront suffir dans certaines situations. La compréhension du patient passe par l'écoute active qui ne demande pas nécessairement énormément de temps.
Exemple : Mme Dupont a 80 ans et souffre d'un rétrécissement de l'oesophage suite à une intervention chirurgicale et chaque mobilisation est responsable de douleurs et nausées, elle exprime qu'elle voudrait mourir lors d'un soin.
Réponses
- Arretez de dire des bêtises, ce n'est pas bien de dire des choses pareils. > Evaluation
- Gardez courage, cela va aller mieux et regardez le printemps revient ! > Soutien
- Dites moi ou avez vous mal exactement, à quel moment ? > Enquête
- AH! Aujourd'hui c'est le morale qui ne va pas, pourtant hier vous avez plutôt passé une bonne journée ! > Interprétation
- Vos douleurs sont tellement pénibles que vous n'en voyez pas la fin. > Compréhension
- Je vais vous installer correctement
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