TFE le portable dans la communication soignant soigné
Par Matt • 24 Mai 2018 • 5 679 Mots (23 Pages) • 611 Vues
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Le sujet étant très vaste, j'ai décidé de concentrer mes recherches en posant la question suivante comme point de départ pour la suite de ce travail : Est ce que le smartphone entrave la communication nécessaire à la relation entre soigné et soignant ?
En faisant un rapide cadre contextuel sur le portable, nous aborderons son évolution dans la société. Cela pourrait expliquer certains points sur l'altération de la communication entre le soigné et le soignant.
Nous traiterons ainsi plus aisément par la suite le cadre conceptuel qui constituera l'essentiel de notre travail à savoir l'étude des concepts de communication, de relation et de confiance entre soigné et soignant.
Nous conclurons par une synthèse de ces deux parties avec une ouverture sur une question de recherche.
1. CADRE CONTEXTUEL
- Définition du téléphone mobile portable et du smartphone.
Le téléphone mobile du latin mobilis est « Un matériel informatique, audiovisuel ou de télécommunication qui peut s'utiliser lors d'un déplacement sans nécessité de branchement[1].»
Par cette définition nous pouvons identifier le portable du service. En effet celui-ci permet de communiquer entre les différents membres du personnel du service, de l'hôpital ou encore de la famille du patient.
Le smartphone traduit de l'anglais signifie téléphone intelligent. Également appelé ordiphone il est défini par le gouvernement français comme « Un appareil électronique mobile de petite taille qui assure par voie radioélectrique des fonctions de communication, telles que la téléphonie ou l'accès à l'internet, et le plus souvent des fonctions informatiques ou multimédias[2]. »
Ce type de portable est souvent utilisé par les soignants à titre personnel.
- Le téléphone dans notre société
Pour comprendre le sujet de ce travail un rappel sur l'évolution de notre société est nécessaire. Voila plus d'une décennie, l'homme est entré dans une aire très matérialiste. Cette aire s'accompagne d'un besoin de marchandise, d'abondance et surtout d’immédiateté dans le rapport aux autres. Le smartphone s'est alors imposé comme le produit phare pour répondre aux attentes de la société. Son prix lui permet de toucher un grand nombre de personnes et même les foyers modestes peuvent s'en doter. D'après une étude de l'INRS[3] (institut national de recherche et de sécurité) dont on peut apercevoir les chiffres en annexe (CF : annexe 1[4]), on peut constater que 92% de la population de plus de 12 ans, possède un téléphone portable et 58% d'entre eux ont un smartphone.
Au delà d'un simple outil de communication, Serge Tisseron le décrit comme : « une sorte de cordon ombilical qui permet de garder à tout moment un contact privilégié avec ceux dont on se trouve provisoirement éloigné.. Allant jusqu'à comparer le portable à un objet transitionnel "sorte d'ours en peluche"[5] »
Dans un livre, écrit par Richard Ling, celui-ci vient appuyer les propos du psychiatre.On peut y trouver un sondage réalisé auprès d'étudiants coréens. Il montre que 73% d'entre eux se sentent mal à l'aise et irrités quand ils n'ont pas accès à la téléphonie mobile[6]. Cela peut nous permettre de comprendre pourquoi les personnes ayant un smartphone sont désireuses de l'avoir sur elle. La possibilité d'être joignable et de joindre quelqu'un à n'importe quel moment de la journée est rassurant. Les parents équipent leurs enfants pour qu'ils sachent s' ils sont bien rentrés de l'école en est un exemple irréfutable.
Pour Corinne Martin, le portable se définit comme « comme un objet de réassurance qui permet de répondre à l'urgence dans des situations imprévues de la vie quotidienne[7] ». D'après son enquête, la réassurance est la première raison qui pousse une personne a acheter un téléphone portable. Ce besoin est notamment très présent chez les femmes en ce qui concerne leurs enfants[8].D'après la DREES (Direction de la recherche,des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) le métier d'infirmier étant composé à 87% de femmes[9], on peut être amené à penser que cela explique pourquoi les infirmières ont leur téléphone au travail.
- Le téléphone à l’hôpital
De nos jours, malgré l'évolution du smartphone, il n'existe qu'un seul texte qui réglemente l'utilisation du téléphone portable à l’hôpital. Cette circulaire utilise le mot téléphone portable mais on peux dire qu'il en va de même pour le smartphone qui n'est qu'une amélioration de se que l'on appelait autrefois portable. C'est la circulaire DH/EM numéro 40 du 9 octobre 1995[10]. Il y est écrit que tout établissement de santé sera considéré comme responsable si il y a des interférences réciproques entre les téléphones portables et les dispositifs médicaux. Elle incite donc les établissements à se munir de panneau signalant la nécessité pour les patients comme les soignants d’éteindre leurs téléphones avant de rentrer dans le lieu. Ainsi le téléphone éteint, celui-ci n’émettrait ni ne recevrait plus de signaux provenant de l'extérieur.
En 2003, on fait appel à un comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques(CEDIT). C'est l'Assistance publique des hôpitaux de Paris(AP-HP) qui demande à ce comité une évaluation des potentielles interactions entre les portables et les dispositifs médicaux. Le 5 mai de la même année, le comité publie que le portable n'a pas d'incidence majeure sur les dispositifs médicaux à moins de 1.50 mètres. Il ne modifie cependant en aucun cas la loi écrite en 1995.
En 2010, l'AP-HP autorise l'usage du téléphone portable par les patients dans leur chambre, sur les 37 établissements d’île de France, le portable restant interdit dans les salles de soins et au bloc opératoire. Cependant, cette « autorisation » n'a aucune valeur au regard de la loi. Ainsi, les directeurs des établissements hospitaliers ne peuvent en tenir rigueur. Ils peuvent seulement respecter la circulaire de 1995 ou bien faire un règlement intérieur qui autorise ou non l'utilisation du téléphone portable.
De nos jours, on peut constater
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