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Le genre autobiographique chez Leiris

Par   •  28 Août 2018  •  1 312 Mots (6 Pages)  •  386 Vues

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- Les pièges de la mémoire.

Ce problème de composition de la mémoire est rencontré par tous les auteurs. La faiblesse et les caprices de la mémoire sont le premier piège. Notre mémoire peut nous tromper. On peut oublier certaines parts de notre passé, réaliser des oublis volontaires, esthétiques ou censurés. Leiris lutte contre cette pulsion de cacher ce qui est impudique. Ce qui compte est le souvenir, c’est ce qui fait l’intérêt de la lecture, le geste du souvenir et du travail de la mémoire. Interférence du présent dans le passé. Certains souvenirs ressurgissent chez le psy par exemple. Le processus n’est pas forcément conscient, il est arbitraire. L’écriture, dans un journal intime est immédiate. On peut créer une trace indirecte à partir de ces souvenirs. On peut témoigner du souvenir, de la manière dont on se souvient et non de l’action. L’autobiographe qui travaille à partir de son journal a deux supports, il y a donc interférence. C’est le cas pour Leiris qui a besoin de son journal pour se rappeler. Les auxiliaires de la mémoire peuvent être des documents, des récits de rêves consignés…

- L’autobiographe et son lecteur.

- Horizon d’attente : vérité et sincérité.

On appelle l’esthétique de la réception une façon d’envisager le sens des œuvres en fonction non pas des sentiments de l’auteur mais via l’interprétation du lecteur. C’est la manière dont on comprend et s’approprie une œuvre contemporaine. L’horizon d’attente comprend ce que sait déjà le lecteur sur l’auteur, sur le genre. On doit avoir le savoir d’une poétique, des règles du genre. Quelle-est celle d’un lecteur d’autobiographie ?

A l’époque de Leiris, c’est celui de l’écriture d’une vie rétrospective, pas satisfait ici à cause de son âge. C’est aussi lire la vie de quelqu’un de célèbre, d’accompli, ce qui n’est pas le cas non plus ici. Puis, il s’agit de suivre un fil particulier comme vu précédemment, où Leiris est erratique. Ainsi, l’horizon d’attente du lecteur est perturbé. Pourtant, ici il est satisfait par le pacte de vérité et de sincérité, sans fiction. Il se montre à nu et affronte le public

- Confession de l’auteur, voyeurisme du lecteur.

Une autobiographie suppose que l’auteur se confesse, il avoue des conduites qui ont été les siennes. Il peut s’agir parfois d’une volonté de faire scandale pour attirer l’attention, c’est le cas de Casanova. Le mouvement éthique de la confession est celui d’obtenir le pardon, pour la postérité. Du côté du lecteur, les émotions ressenties sont un plaisir voyeuriste, une forme curative, cathartique, c’est une forme d’auto analyse.

- Témoignage public de l’auteur, curiosité avouable du lecteur.

Les mémoires ont pour but de livrer un témoignage, de laisser une trace. Il s’agit de périodes troublées historiquement. Ce qui intéresse le lecteur est l’universalité des souvenirs individuels. Le contenu du souvenir est personnel mais le geste de se souvenir est universel.

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