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Voyage au bout de la nuit - Louis-Ferdinand Céline

Par   •  28 Mars 2018  •  1 444 Mots (6 Pages)  •  609 Vues

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D'autre part, comme nous l'avons vu précédemment quelques parties pourraient faire référence à la guerre mais aussi à l'idée de la guerre, « une belle idée, magnifique et bien commode pour mourir... » (l.10 et 11), cette phrase pourrait faire référence au fait que mourir au combat est la forme d'une mort digne. De plus, comme nous l'avons aperçu antérieurement Bardamu se compare beaucoup à son idéal, Robinson, il pense qu'il est moins fort que lui et qu'il a donc raté sa vie, « j'avais même pas été aussi loin que Robinson, moi dans la vie » (l.7), il pense ensuite qu'il n'a « pas acquis [lui] une seule idée bien solide » (l.8), pour mourir « comme celle [qu'avait eue Robinson] pour se faire dérouiller » (l.9).

Dernièrement, nous constatons que Céline a mit un vocabulaire qui renvoie à la joie et la jeunesse dans cet extrait, « beau » (l.1), « fête » (l.2), « musique » (l.2), « jeunesse » (l.3), « belle » (l.10), « magnifique » (l.10), « commode » (l.11), « forte » (l.12), « mieux » (l.16), « superbe » (l.18), « plaisir » (l.20), « insouciance » (l.20), « courage » (l.20) et « héros » (l.20), ce qui pourrait accentuer le fait qu'il dissimule l'idée de la guerre à travers ces paroles joyeuses.

Donc, au final, nous pouvons soupçonner que Bardamu a eu un passé douloureux qui est marqué par un vocabulaire négatif tout au long du texte, ainsi qu'avec ses comparaisons incessantes avec Robinson et avec le camouflage de l'idée de la guerre par un vocabulaire joyeux. Mais nous verrons maintenant que malgré sa tristesse et son passé peu glorieux le héros de Louis-Ferdinand Céline a quelques lueurs d'espoir.

De cette manière, Bardamu prend un peu d'espoir à la fin de cet extrait.

Bardamu reprend peu à peu confiance, « on pouvait pas dire que j'avais pas fait des débuts de progrès » (l.16 et 17) il a même « une superbe pensée tout à fait plus forte que la mort » (l.18 et 19), mais il se compare tout de même à Robinson « mais enfin c'était pas à envisager que je parvienne jamais moi, comme Robinson à me remplir la tête avec une seule idée » (l.18 et 19) ce qui nous montre que malgré son effort pour se reprendre en main, il doit encore se comparer a son idéal.

Néanmoins, même si Robinson est son idéal, il est possible que à la fin de cet extrait il le caricature en tant que « héros juteux » (l.20), ce qui marque le fait qu'il passe un cap, en effet, on pourrait dire qu'il se rend compte que se comparer à son ami n'est pas une bonne chose, puis, à la fin nous pouvons désigner le personnage comme heureux car il « arrive rien qu'avec [son] idée à en juter partout de plaisir, d'insouciance et de courage. » (l.19 et 20).

Au final, Céline nous montre que en dépit de son passé qui l'a marqué, Bardamu arrive cependant à garder espoir.

Pour conclure, on constate que dans cet extrait du roman Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline fait un bilan de vie peu triomphale de Ferdinand Bardamu, un personnage qui paraît triste et mal dans sa peau, qui n'arrête pas de se confronter à son compagnon Robinson. Mais, il arrive néanmoins à garder un peu de confiance en soi. Ce qui nous permet de répondre à notre question, en effet nous nous rendons compte que Céline utilise un registre lyrique, une comparaison incessante de son héros avec son ami, un vocabulaire négatif puis joyeux qui détourne l'idée de la guerre ainsi qu'un peu d'espoir pour que son personnage soit un anti-héros. D'autre part pour renforcer notre définition de l'anti-héros nous pourrions nous pencher sur le personnage principal de l'Etranger de Camus.

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