La bete humaine

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Si Zola fait une description réaliste et naturaliste de la machine, c’est pour rendre le récit plus vivant.

Ensuite, Zola donne vie à la machine et nous montre que le mécanicien entretient avec elle une véritable relation amoureuse.

D’une part, on constate que la machine est omniprésente et personnifiée entre l’animal et la femme. En effet, Zola illustre la machine en utilisant de nombreuses personnifications : ‘’en avait fait un nom de femme’’, ‘’chacune avait son caractère’’, ‘’de brave femme’’, ‘’douce, obéissante’’ (l.17, 22, 26). Ces personnifications ont pour but d’attribuer des caractéristiques féminines à la machine et de lui donner vie. De surcroît, Zola utilise également d’autres personnifications afin de donner des caractéristiques animales à la machine : ‘’poitrail large’’, ‘’reins allongés’’ (l.10).

De plus, de nombreuses antithèses insistent sur le côté bestial de la machine : ‘’des dociles et des rétives’’, ‘’des courageuses et des fainéantes’’, ‘’fines et géantes’’ (l.8 et l. 20). Ainsi, Zola donne vie à la machine en lui conférant des caractéristiques animales et féminines.

D’autre part, nous pouvons observer que le mécanicien entretien une relation amoureuse avec sa machine. En effet, il est intéressant de remarquer la présence de certains champs lexicaux tels que celui de l’amour : ‘’tendresse’’, ‘’l’aimait’’, ‘’l’aimait d’amour’’, de la grandeur :’’vaste’’, ‘’hautes’’, ‘’allongés’’, ‘’géantes’’, ‘’grande’’ et de la machine : ‘’marche’’, ‘’vaporisation’’, ‘’essieux’’, ’’machine’’, ‘’métal’’ (L3, 5, 6, 7). Zola utilise le champ lexical de l’amour pour accentuer la relation fusionnelle entre le mécanicien et sa machine. De plus, les formes d’insistance ‘’sa machine’’, ‘’celle la’’ (L9 et 25) nous démontrent l’importance centrale de la machine dans la vie du chauffeur. En outre, Zola utilise des adjectifs mélioratifs pour décrire la machine : ‘’élégance’’, ‘’fine’’, ‘’géante’’ (L.8) qui s’opposent aux adjectifs péjoratifs qui décrivent l’environnement dans lequel les machines évoluent : ‘’fermé’’, ‘’noir’’ ‘’poussiéreuses’’ (1 et 2). Zola jette ainsi la lumière sur la symbiose entre la machine et le mécanicien. Ainsi, nous pouvons dire que la machine se situe entre l’animal et la femme et c’est d’ailleurs pour cela que le mécanicien est autant attaché à sa machine et vit une véritable relation amoureuse avec elle.

Ainsi, Zola peint avec brio le portrait d’une machine en la personnifiant jusqu’à l’impliquer dans une véritable relation amoureuse avec son mécanicien. Cet extrait est révélateur du style de Zola, chef de file des courant réaliste et naturaliste du XIXème siècle.