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Commentaire sur Zola, La bête humaine, 1890

Par   •  17 Mai 2018  •  1 000 Mots (4 Pages)  •  564 Vues

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Jacques se rapproche peu à peu de la terre tel une créature tellurique en même temps qu’il perd son humanité ; il est << vautré sur le ventre> l.2, <cramponné aux herbes> l.10, <ses doigts tordus entrèrent dans la terre> l.12. On est face à un topos qui se rapproche du fantastique car on pourrait comparer cette transformation à celle d’un lycanthrope. Cette même transfromation est en rapport avec l’âge adulte car on parle de <puberté> l.5 qui donne naissance à ses pulsions meurtrières. Les questions rhétoriques dès la ligne 2 <Il était donc revenu [...] ?> montre le début d’un combat intérieur pour le personnage de Lantier.

Jacques se pose des questions sur la normalité lorsqu’il se compare aux <autres> l.15 et s’oppose directement à eux avec le discours indirect-libre l.14 < Qu’avait-il donc de différent [..] ?> . Il est en constante comparaison avec les <autres> ; ils rêvent de posséder une femme tandis que lui s’enrage <à l’idée d’en tuer une> l.6. Il a une attitude psychologique complètement différente et sécarte de la réalité avec ses pulsions meurtrières qui le mettent à l’écart de la société. Le conflit interne de Lantier se traduit par le celui de la bête contre l’homme. Jacques est contre lui-même partagé entre la passion et la raison ainsi que le corps et l’esprit. Son monologue intérieur permet de faire intervenir plusieurs voix qui amplifient ce conflit interne ; l’une des voix semble être celle de la raison donc de l’Homme tandis que l’autre celle des pulsions et donc de la bête. l’adverbe l.14 <pourtant> montre que Jacques essaye d’analyser ses propres contradictions en faisant appel à sa raison. l’adverbe <bien> l.7 et < ce n’était point parce qu’elle résistait, non!> l.8 montre que la voix interne juge Jacques et appuye l’homicide dont il se sait coupable, il s’accuse de ses propres actes alors qu’il se considère comme un être apart entière, raisonnable. l’utilisation du terme <aurait voulu comprendre> l.14 montre qu’il a échoué lors de sa tentative de raisonnement. Le registre pathétique <Elle, mon Dieu! Cette Flore> l.10 nous montre un autre échec face à la bête car il est éxcité par cette jeune fille innocente, c’est d’ailleurs ici qu’il remarque ses pulsions sadiques puisqu’il dit qu’il avait <une envie telle que, s’il ne s’était pas cramponné aux herbes, il serait retourné [...] pour l’égorger.> Encore une fois la voix de la bête se mèle à celle de l’homme et empêche Jacques de se raisonner. Il est fasciné par le coup de la coup de la victime qui est lié au préadateur qui voit le voit de mannière appétissante avec la répétion du mot <chair>, la description de < cette gorge, chaude et blanche> l.8; l’obsession meurtrière prend le dessus et déclanche un fantasme mal sain.

On nous présente Jacques comme un réel sujet d’analyse scientifque, un être à part sous la tension entre groupe et individu qui se meut d’où cette idée de créature zolienne.

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