Fiche de lecture ZOLA la bête humaine
Par Junecooper • 27 Janvier 2018 • 1 655 Mots (7 Pages) • 722 Vues
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fier des responsabilités qu’implique celui-ci (il doit transporter des personnes et a leurs vies dans ses mains) et est, pour conclure, très doué en ce qu’il fait (il se trouve dans une situation où il a du conduire à travers la neige pendant des heures-chap. 7 p.234 à 266).
D’autre part, comme le roman avance, ce personnage commence à montrer chaque fois plus de points négatifs. Il réagit comme un animal face à certaines situations, particulièrement lorsqu’il est proche à avoir une relation sexuelle avec une femme et sent un désir incontrôlable de la tuer (première réaction de ce type au deuxième chapitre : « Une fureur semblait le prendre, une férocité qui le faisait chercher des yeux […] quelque chose pour la tuer » p. 96).
À la fin du roman, la folie de Jacques fut ce qui l’emmènerai à la mort, il tua sa maîtresse Sévérine ce qui le rendit un meurtrier, coucha avec la femme de son ami Pecqueux pour enfin se battre avec lui dans la locomotive jusqu’à la mort.
Pour conclure, on ne peut pas donner une explication claire ni un statut à ce personnage, il a toutes les qualités pour être le héros du livre mais aussi les défauts pour en être le bandit.
Ce débat sur le statut Jacques Lantier lui donne un côté très attachant, mais à la fois cause de la colère chez le lecteur.
Critique :
L’œuvre de Zola appartient au courant littéraire du naturalisme. Ceci veut dire que, comme tous les romans de ce courant, c’est une représentation du réel tel qu’il est de manière objective appuyée sur une recherche documentaire de l’auteur qui comporte des descriptions, un ancrage vrai, du discours direct, les défauts héréditaires et des thèmes ou situations de la vie de tous les jours.
La bête humaine n’est pas l’exception à cette règle :
- L’histoire à lieu pendant le Second Empire (présence constante de la politique dans le fond de l’histoire, débuts du train etc.) en France (le trajet du train est Le Havre-Paris, deux villes réelles), un cadre spatio-temporel tout à fait vrai.
- On trouve de nombreux passages de discours direct (p.113, 149, 284, 380, etc.)
- Dans cette nouvelle, Zola nous présente les passions humaines : l’amour (besoin de Flore et de sa mère qi n’ont jamais trouvé quelqu’un qui les rende heureuses), le sexe (élément qui provoque l’envie de tuer dans Jacques), le jeu (Roubaud entre dans celui-ci et aussi dans l’alcoolisme après avoir tué Grandmorin) et enfin la jalousie, l’élément qui non seulement déclenche l’histoire met aussi lui en met fin (Roubaud est jaloux de Grandmorin car il avait abusé de Sévérine et donc le tue ; Pecqueux est jaloux car Jacques est arrivé à donner du plaisir à sa femme, chose qu’il avait essayé depuis longtemps ce qui fait qu’après, dans un attaque de colère il tua son ami et finit par ce tuer lui-même).
- Ce roman comporte aussi des descriptions particulièrement longues et précises qui peuvent rendre la lecture un peu plus lourde, mais qui, néanmoins, ajoutent beaucoup de qualité et réalité à l’histoire. Les descriptions qui sont plus nombreuses sont celles de la gare de trains et de La Lison. Les descriptions de la locomotive qui joue aussi le rôle de femme de Jacques sont très riches en métaphores et personnifications (« quand elle emportait dans la trépidation de ses roues […] Et c’est pour cela qu’il aimait si fort sa machine, à l’égal d’une maîtresse apaisante, dont il n’attendait que du bonheur » p.100-101).
- Les personnages qui se caractérisent par le fait qu’ils sont alcooliques, tels que Roubaud, Misard et Pecqueux avaient étaient fils d’hommes qui l’étaient aussi.
L’histoire écrite par Zola dans ce livre est très compliquée et attachante, les personnages provoquent en général de la curiosité, par exemple le statut du Rougon-Macquart, Jacques Lantier est plutôt inexplicable. Un autre personnage que j’ai personnellement aimé est Cabuche, un homme qui vit dans les bois, témoin de tous les crimes, un œil toujours présent mais pas visible.
Dans l’ensemble, cet ouvrage m’a fasciné. Même les longues descriptions ont quelque chose qui fait que l’on veule continuer à lire. Zola introduit quelques références à l’art (« dans l’effacement confus des wagons […] un grand signal rouge tachait le jour pâle » p.37) et des détails qui ne semblent pas si importants mais enfaite donnent des indices sur la fin même de l’histoire. De plus, tout dès le titre de l’œuvre jusqu’aux grandes étapes du récit est attachant : « la bête humaine », de quoi parle donc Zola ? Je me suis posée cette question depuis l’instant dans lequel je lus le titre, et je pense, après avoir lu le roman, que l’auteur ne parle pas d’une personne en spécial, sinon que de l’Homme comme espèce et la bête que ses passions peuvent faire de lui.
Slogan :
« Une fureur semblait le prendre, une férocité qui le faisait chercher des yeux, autour de lui, une arme, une pierre, quelque chose enfin pour la tuer. » p.96
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