Heureux qui comme Ulysse, Joachim du Bellay
Par Matt • 30 Août 2018 • 849 Mots (4 Pages) • 857 Vues
...
III/ Un éloge du pays natal ou Le village gaulois ; reflet d’un Ithaque
- Attachement de l’auteur à son pays
- Métaphore filée de la famille, du foyer
- « fumer la cheminée » v6 : synecdoque
→ Double sens : foyer de la cheminée et foyer, lieu de vie
- « Mon petit village » v5, « ma pauvre maison » v7 parallélisme
→ Appartenance + foyer de vie + petitesse du lieu (sécurisant et protecteur), qui montre une sobriété de vie, différente de celle que propose Rome dans sa grandeur
- Gradation soulignée d’une redondance « Qui m’est une province et beaucoup davantage » v8 → importance du lieu
Nous avons vu un début de comparaison entre Rome et le village, ce dernier apparaissant plus sobre mais non moins accueillant. Comparaison qui se prolonge lors des derniers tercets :
- Comparaison entre Rome et son village ou avec son Ithaque[pic 1]
- Indice de comparaison « plus que » = comparatif de supériorité
- « me plaît »
- Jeu de parallélismes entre les deux tercets→ anaphore « Plus que » v 9,11,12,13,14
→ Comparaisons à l’intérieur même des vers « mon loir gaulois que le Tibre Latin » v12 ; « mon petit Liré que le mont Palatin » v13
- Nouvelles occurrences personnelles se référant à la France, importance du pays et attachement personnel
- Importance de l’histoire de son pays « Loir Gaulois » v12 ; « le séjour qu’ont bâti mes aïeux » v9 « Petit Liré »→ Mise à la même valeur que celle de Rome → pied d’égalité et même supériorité du village avec la comparaison
- Touche finale « plus que l’air marin la douceur angevine »→ le poème se termine sur le village du poète, qui marque de façon définitive sa préférence
Conclusion
Le poète s’inspire donc de l’Antiquité à laquelle il rend hommage, mais on peut voir qu’il a idéalisé Rome, qu’il considérait comme berceau d’une culture mais qui a pour lui perdu de sa grandeur. Il inscrit ce poème dans « Les regrets » et s’identifie à Ulysse, rêvant de retrouver son pays (son Ithaque) dont il fait l’éloge. Ce poème a été repris plusieurs fois et ces vers sont également connus comme venant d’une chanson de Brassens puis de Ridan, qui transposent et réinterprètent ce poème dans leur époque.
...