Fiche de révision, Guillaume Apolinaire, Le Voyageur
Par Junecooper • 15 Octobre 2018 • 950 Mots (4 Pages) • 690 Vues
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= sentiment d’instabilité de l’existence, exprimée au présent de vérité générale.
→ « vieilles photographies » v. 48 semble inspirer ce voyage mélancolique dans le passé
II. L’ivresse mélancolique
a. L’énonciation lyrique
→ « Ô » x2 v. 21 et 26 : Apostrophes lyrique
→ Le pronom personnel « je » = soit le poète, soit au v.10 le destinataire qui répond
→ Le « tu » = une femme v. 17 « et toi tu m’avais oublié », qui l’a abandonné (Allusion à ses amours malheureuses avec Marie Playden ?)
→ « et de tous ces regrets de tous ces repentirs » v.5 : L’expression des regrets, renvoie au désir de réparation d’une faute commise, ou d’une faiblesse
→ La répétition du verbe souvenir soit sous forme interrogative « te souviens-tu ? », soit sous forme déclarative « je me souviens », soit injonctive « souvenez-vous-en »
b. L’atmosphère mélancolique du poème
→ Les souvenirs sont de nuit : cf. « une nuit », « un soir », « nuits livides de l’alcool »
→ Evocation de la mort : v.25 « Le plus jeune en mourant tomba sur le côté »
→ « auberge triste » v. 11, « paquebot orphelin » v. 4 et « orphelinat des gares » v.18 : Sentiment de tristesse et d’abandon = anonymat de tels lieux où se côtoient des inconnus
→ « les cyprès » v.32 : Arbre que l’on trouve dans les cimetières, thème de l’abandon
→ « ombres vivaces » v.42 : oxymore soulignant combien le passé perdu hante le poète.
c. L’évocation du passé et le sentiment d’une existence passagère
→ L’oiseau « langoureux et toujours irrité » : antithèse qui traduit la révolte du poète contre cet état mélancolique où il semble se promener dans le cimetière du passé.
→ Souvenir des deux matelots (allusion à la photo d’Apollinaire et de son frère en tenue de marins ? On sait qu’Apollinaire portait une chaîne autour du cou)
→ « et tenant l’ombre de leur lance en avant » : les ombres personnifiés peuvent faire penser aux guerriers du Moyen-Age, âmes des morts qui semblent errer du plus lointain.
d. L’ivresse des mots
→ Les nombreuses répétition de vers sur le souvenir, sur les matelots, sur le sentiment d’une existence fugace = refrain lancinant, obsédant
→ Composition désordonnée : pas de vers régulier, des vers isolés, des quatrains, des tercets, un quintile, strophes plus longues que d’autres
→ une syntaxe libre d’interprétation car dépourvue de ponctuation « vagues poissons arques fleurs surmarines » v.7
→ Des images imprévues et surréaliste : v.13 symbole de l’envol du Christ incarnat l’espoir, la résurrection après la mort
→ « une abeille tomba dans le feu » v.49 : l’abeille symbolise le printemps et la vie. Mais sa chute est peut-être symbole de mauvais
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