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Discours sur le bonheur - Madame du Chatelet

Par   •  9 Avril 2018  •  1 968 Mots (8 Pages)  •  449 Vues

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La locutrice commence par rappeller la thèse d’ensemble dans son discours : « il faut des passions pour être heureuse » ligne 2. Cette thèse fort originale marque l’esprit philosophique qui s’oppose à la méfiance de la morale classique pour les passions considérées comme destructrices.

b. Distinction des passions

Ensuite, elle concède qu’il existe également des passions dangereuses, comme la haine :

« je ne parle pas ici des passions qui sont des vices telles que la haine » (l :4-5).

Mais surtout l’ambition, qu’elle critique de façon nuancée en distinguant d’abord ses avantages : « ce n’est pas par la raison/ce n’est pas parce que pour souligner son inconvenient majeur : « de toutes les passions c’est cele qui met le plus notre bonheur dans la dépendance des autres ». → En opposants les « mauvaises » passions, elle met en valeur sa thèse : la passion de l’étude.

c. L’éloge de l’étude

Pour défendre cette passion, madame du Châtelet martèle sa thèse en évoquant à de multiples reprises le mot passion → donne à son discours un accent oratoire marqué

Ensuite, elle s’appuie essentiellement sur trois arguments pour défendre cette passion

- Elle montre d’abord, que la passion assure les conditions d’une indépendance de l’être ( l .15)au contraire de l’ambition qui suscite une aliénation dans la quête frénétique des marques de distinctions.

Ensuite, elle soutient que l’amour de l’étude rend possible l’accès à la gloire. En effet, il s’agit de deux passions différentes mais elle les montre de manière reliées de la ligne 15 à 17 : « Dans l’amour de l’étude se trouve renfermée une passion dont une âme élevée n’est jamais entièrement exempte, celle de la gloire »→ Pour madame du C, l’étude doit nécessairement conduire à des travaux, des découvertes, qui permettent de se faire connaître.

Enfin, la passion de l’étude qui permet d’affronter plus sereinement l’adversité, (l. 28 ) : « c’est une source de plaisirs inépuisables » → Vertu consolatrice

B.

Le discours se construit de manière très méthodique autour de la question du bonheur, il s'agit de poser l'idée que les passions vécues intensément sont la seule façon pour l'homme d'être heureux. Les arguments se multiplient et les citations récurrentes sur cet aspect sont nombreuses, on peut lire, «se bien dire et se bien convaincre», «on n'est heureux que...»,.......

De plus, c’est un discours structuré : « il faut commencer par » ; « ce serait donc » ; Des connecteurs logiques s'ajoutent à l'organisation du discours. « Mais » ; « on connaît donc » ; « or » ; « il est donc à désirer », cette organisation met en exergue son apprentissage à manier la plume.

III) un plaidoyer en faveur des femmes

Cet éloge de l’étude, n’a de sens que dans la mesure ou il permet à la locutrice de dénoncer la situation des femmes au 18ème siècle et montrer l’injustice de leur sort. Elles sont d’abord désignées par une périphrase (l.19) : « la moitié du monde » → Elle rappelle que les femmes sont aussi nombreuses que les hommes et que par conséquent leurs revendications sont légitimes. Ensuite elle dénonce par une formule incisive l’éducation qui leur est donnée : elle leur « ôte les moyens » et « rend le gout impossible » de la gloire et l’étude ?

A l’époque, la seule éducation permise aux filles était tournée vers les arts de l’agrément,. (Madame du C est une exception puisqu’elle a bénéficié, grâce à l’amour de son père d’une solide éducation scientifique). → Cet accès inégal à l’éducation compromet les chances des femmes de s’illustrer.

A. Inspiré de son expérience personnelle

La locutrice s’implique assidument dans la défense de sa thèse : emploi de pp « je », avec « je crois » et décide d’impliquer aussi son lecteur. Ainsi, elle interpelle son lecteur fictif « notre bonheur » : le recours au « nous » crée un lien de proximité propre à la persuasion. Aussi, l’injonction « craignons pas » montre qu’elle se porte garante de porte parole des femmes et inclut son destinataire. Elle se présente comme une femme cultivée : comme le montre le recours à citation de Cicéron.

A conscience de son privilège « s’en trouve quelqu’une » probablement acquis grâce à la solide culture dépoisées

B. Comparaison de l’homme et la femme

La locutrice s’emploie à comparer la situation entre les hommes et les femmes en dénonçant l’inégalité entre eux des chances et des carrières : « les hommes ont une infinité de ressources pour être heureux qui manquent cruellement aux femmes » : l’hyperbole « infinité » associée à l’antithèse « ressources (…) qui manquent » → met en exergue la cruauté du sort réservé aux femmes et le statut supérieur des hommes.

De ce fait, ce statut leur confère certaines carrières prestigieuses : politiques, militaires, diplomatiques.

L’opposition entre « ils ont bien d’autres moyens d’arriver à la gloire » et « mais les femmes sont exclues par leur état de toute espèce de gloire » montre que cette incapacité touche au domaine des lois.

C. Elle revendique leur éducation

Etude est un moyen de se libérer de la supériorité des hommes

Le recours à une citationde Cicéron : se rapproche du discours de l’auteur même si ne concerne que les hommes, et les études sont une « ressource » et un « appui » pas nécessaire mais concède (« mais ») que c’est préférable pour être heureux.

- Condition nécessaire d’être indépendante

- Réitère sa demande (dernier paragraphe) : « j’ai dit que… »

III) un discours nourrit d’émotions

Ce texte est publié post mortem. La locutrice s’implique, d’où l’emploie du « je » de manière discrète mais bien présente : « je crois » ; « je ne parle pas d’ici » …

Elle implique son lecteur

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