Commentaire de L'art de voyager, Michel de Montaigne, Les Essais
Par Raze • 29 Août 2018 • 922 Mots (4 Pages) • 1 240 Vues
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d’ailleurs le présent de vérité général : « La diversité des façons d’une nation à une autre ne me touche que par le plaisir de la variété ».
- On peu tout d’abord voir que Montaigne utilise plusieurs termes qui renvoient à une idée de souplesse, de diversité : « corps libre », « goût commun ».
- Ensuite, Montaigne fait une alternance d’exemples de nourriture : « Soit des assiettes d’étain...chaud ou froid ». Derrière le ton plaisant, on peut aussi déceler un différence de rythmes ternaires : « des assiettes d’étain, de bois, de terre », « beurre ou huile de noix ou d’olive » et de rythmes binaires : « bouilli ou rôti », « chaud ou froid ». Cette alternance de rythme nous montre une fois de plus la diversité mise en avant par le philosophe.
-Montaigne montre aussi le fait que les étrangers qui l’accueillent ont aussi une ouverture d’esprit : « on m’a demandé si je voulais être servi à la française ». Ce que Montaigne refuse, d’ailleurs : « je m’en suis moqué et me suis toujours jeté aux tables les plus épaisses d’étrangers ». On peut voir ici que Montaigne a une véritable volonté de connaître les différentes cultures qu’il peut rencontrer lors d’un voyage.
III) La reprise de valeurs humanistes.
1) La tolérance.
Dans ce texte, Montaigne veut avant tout nous enseigner une valeur humaniste : la tolérance.
Il nous amène à nous faire réfléchir par nous même. Le philosophe veut nous convaincre, veut nous amener à être tolérant. Tolérant envers les différentes mœurs, mais aussi envers les gens. Pour cela, il nous donne deux contre-exemple de la tolérance : celui des mauvais voyageurs et des courtisans.
2) Le juste milieu.
Montaigne nous enseigne aussi la notion du juste milieu, c’est à dire se faire plaisir sans faire d’excès.
-On peut d’abord voir cela à travers l’expression : « Il est vrai que je trouve la superfluité toujours superflue, et marque l’empêchement en la délicatesse même et en l’abondance ». A travers cette expression, Montaigne veut nous montrer qu’il vit dans la superfluité, dans l’abondance, il veut remédier à cela.
-Ensuite, l’idée de l’excès est aussi reprise avec l’expression « aurait besoin que la délicatesse et le choix arrêtât l’indiscrétion de mon appétit et parfois soulageât mon estomac ». Ici, Montaigne se moque de sa gourmandise, du plaisir qu’il prend à manger, ce qui renforce d’ailleurs le ton plaisant, afin d’amener le lecteur à adhérer à sa thèse.
3) La valeur clé : un homme mêlé.
Enfin, Montaigne nous enseigne à la fin du texte la valeur clé, qui est l’homme mêlé : « On dit bien vrai qu’un honnête homme c’est un homme mêlé » A travers cette expression qui utilise le présent de vérité général et qui peut être défini comme une assertion, Montaigne prône un idéal humain, qui est de se mêler à différents peuples, à différentes cultures. Un homme mêlé doit être ouvert sur le monde moderne, cette ouverture d’esprit doit permettre à cet homme d’aller vers autrui, le connaître et l’accepter.
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