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Commentaire Français "Les Misérables" Victor Hugo

Par   •  6 Mars 2018  •  1 699 Mots (7 Pages)  •  915 Vues

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Peut-être était-il intouchable ? L'auteur des Châtiments le souligne avec une antithèse et un parallélisme à la ligne 3 : « On le visait sans cesse , on le manquait toujours ». Pour conclure concernant le courage étonnant de Gavroche , il est proposé une multiplication de métaphore surnaturelles et mythologiques : «c'était un étrange gamin fée » (l.8) , « l'enfant feu follet » (l.12) , « le nain invulnérable de la mêlée » (l.8) et « il y avait de l'Antée dans ce pygmée » (l.13).

C'est donc à travers une multitude de figure de style et procédés d'écriture que Victor Hugo affirme que Gavroche , malgré son jeune âge , est prêt à tout afin d'aider ses camarades de guerre. Il en fait un portrait héroïque et empreint d'un courage incroyable poussant ainsi le lecteur à ressentir une certaine admiration auquel il est très facile de s'identifier grâce à l'utilisation du point de vue omniscient et du pronom personnel «il » (l.1) et (l.15) ,le narrateur ici est donc externe.

Victor Hugo cherche à susciter une émotion de profonde tristesse chez le lecteur , c'est ainsi qu'il décrit la mort pathétique et symbolique de Gavroche. Il met en évidence la jeunesse du garçon , avec la répétition du champ lexical de l'enfance : « gamin » (l.8 , l.11) , « enfant » (l.8).

Cependant , même si il montre sa force et son courage , il renforce également la faiblesse du garçon en le comparant à un « moineau » (l.2) , ou à un « nain » (l.8) ce qui créer un certain déséquilibre car il est face à des adversaires plus fort et en plus grand nombre : « Gardes nationaux » (l.3) , « les soldats » (l.3). L'effet saisissant de suspense qui piquait la curiosité du lecteur finit par arriver à terme lorsque l'un des soldats parvient à tirer sur Gavroche. Victor Hugo nous propose alors la mort du « gamin » en deux temps. Lors du tir de la première balle , Victor Hugo décrit l'image de Gavroche et la présence du sang qui inscrit le récit dans la réalité : « assis » (l.15) , « filet de sang rayait son visage » (l.15). « Il éleva ses deux bras en l'air » (l.16) , Hugo voulait sans doute interpréter cela comme une prière ou un appel à l'aide.

Lors du tir de la seconde balle , la brutalité est mise en valeur par la brièveté des phrases. L'interruption de la chanson a une valeur très symbolique , car c'est la vie même de Gavroche qui est interrompue. La chanson ne pourra jamais être terminée comme l'existence de ce jeune garçon de douze ans :

« Je suis tombé par terre,

C'est la faute à Voltaire,

Le nez dans le ruisseau,

C'est la faute à... » (v.1-4)

On peut remarquer un euphémisme et cette sobriété de la mort qui créer l'émotion « il n'acheva point...l'arrêta court...ne remua plus... » (l.21-22) et pour finir une oxymore à la ligne 23 « Cette petite grande âme venait de s'envoler ». C'est alors l'apogée ou l'apothéose de Gavroche , il est presque considéré comme une divinité grâce à l’héroïsme dont il a fait preuve. A la fin de cet extrait , Victor Hugo suscite donc l'émotion chez le lecteur en peignant le portrait d'un enfant qui s'est battu pour la liberté de son pays et qui n'en est pas sorti vivant , c'est pourquoi le décès de Gavroche , est une mort pathétique et symbolique.

Pour conclure , Victor Hugo parvient donc à faire du personnage de Gavroche , un héro mythique et symbolique. Il met en évidence le courage teinté de fragilité dont fait preuve le « gamin » tout au long de cet extrait. Une âme et une personnalité d'adulte , dans un corps d'enfant , Hugo dresse ici , une représentation violente et réaliste du peuple Français luttant pour la liberté malgré la perte de nombreux insurgés durant la Révolution.

Le nom « Gavroche » signifie « Gamin de Paris » , désormais il appartient à la France auquel il est lié à jamais car il en est devenu le symbole comme on le retrouve avec le personnage de la Marianne dans la peinture d'Eugénie Delacroix s'intitulant La Liberté guidant le peuple. Cet œuvre a probablement inspiré Victor Hugo car elle met en scène la révolution Française à Paris , où une foule d'émeutiers franchit les barricades exactement comme dans Les Misérables.

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