Statut des juifs
Par Junecooper • 23 Septembre 2017 • 2 058 Mots (9 Pages) • 612 Vues
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L'antisémitisme des lois mise en place par Pétain va s'étendre au delà du territoire français avec la mise en place de l'article 9 du 3 octobre 1940, « La présente loi est applicable à l'Algérie, aux colonies, pays de protectorat et territoires sous mandat. »c'est à dire que l'ensemble des juifs sont concernés par l'ensemble de ces articles même en dehors des frontières.
- II) Mise en place d'un isolement total des juifs.
La loi du 4 octobre 1940 fait évoluer le statut des juifs qui se voit priver de toute liberté
A)Création de camps pour les juifs
La loi du 4 octobre 1940 permet l’internement des « ressortissants étrangers de race juive » dans « des camps spéciaux », sur simple décision préfectorale. 40 000 Juifs étrangers sont ainsi internés dans des dizaines de camps, à Gurs (Pyrénées-Atlantiques) ou Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) notamment. Le camp des Milles (Bouches-du-Rhône) devient, à l’automne 1940, un camp de transit pour les internés en instance d’émigration.L'article premier du 4 octobre,
« Les ressortissants étrangers de race juive pourront, à dater de la promulgation de la présente loi, être internés dans des camps spéciaux par décision du préfet du département de leur résidence » évocation d'une internement c'est à dire qu'ils sont prives de toute communication avec le monde extérieur,traité comme des animaux,privé de tout droit et enfermés.
Ces camps avaient été créés pour la plupart sous le gouvernement Daladier, à l’automne 1939. Il s’agissait alors d’une mesure d’exception à l’égard de milliers d’étrangers jugés alors « indésirables » : réfugiés allemands ou autrichiens considérés comme ressortissants de puissances ennemies, républicains espagnols, combattants des Brigades internationales. Conformément à la convention d’armistice, le IIIe Reich obtient le transfert des internés qu’il réclame. A l’inverse, le 23 octobre 1940, le Reich déporte par familles entières plus de 6 000 Juifs allemands de la Sarre, du Bade-Wurtemberg et du Palatinat vers la zone sud, que Vichy interne directement à Gurs.L'article 3 du 4 octobre, « Les ressortissants étrangers de race juive pourront en tout temps se voir assigner une résidence forcée par le préfet du département de leur résidence. » cela montre l’évolution de statut des juifs,on passe pas le biais de règles qui les obligent puis à des internement forcé,les juifs n'ont aucun pouvoir de contestation,ils sont victimes dans ce conflits.
B) Le vol des biens juifs
Comme dans tous les pays qu’elle occupe, l’Allemagne procède à l’« aryanisation » des biens des Juifs de France, tant pour réduire à néant leur « influence économique » que pour piller un pays vaincu. Face à la concurrence que lui livrent les Allemands dans le domaine des spoliations, le gouvernement de Vichy décide de garder la haute main sur l’aryanisation pour des raisons politiques et économiques. Il s’efforce alors de noyer la législation allemande dans une législation française encore plus rigoureuse. Les Juifs sont dépossédés de tous leurs biens mobiliers et immobiliers, entreprises, comptes en banque, ces pertes les fragilisant grandement. Il s’agit pour Vichy de transférer les biens appartenant aux Juifs directement dans les caisses de l’Etat. L’« aryanisation »
Parallèlement au « vol légal » orchestré par Vichy, les Allemands pillent les œuvres d’art appartenant à des collectionneurs et des galeristes juifs. Les fonds de plusieurs bibliothèques d’institutions juives (l’Alliance israélite universelle, l’école rabbinique ou la Fédération des sociétés juives de France) sont également pillés. Autre forme du vol : le pillage systématique par les Allemands, hors de tout contrôle de Vichy, des appartements des Juifs internés ou ayant quitté la zone occupée.
Durant la seconde guerre mondiale,la participation de l’état français à la déportation des juifs et à la collaboration avec les nazis a été intensive,le 16 juillet 1942 La police française arrête en région parisienne 13 152 Juifs dont 4 115 enfants ; la plupart sont parqués au Vélodrome d'Hiver de Paris avant d'être internés à Pithiviers ou à Beaune-la-Rolande puis à Drancy et déportés à Auschwitz. Il faut attendre 1995,pour que le président de la république Jacques Chirac prononce un discours reconnaissant la responsabilité de l’état français dans la déportation de juifs,la police,l'église et la SNCF vont présenter officiellement leur excuses et la loi Gaysot promulguée en 1990 sanctionnera tout actes négationnistes.
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