Sémiologie de la communication
Par Christopher • 17 Novembre 2017 • 4 644 Mots (19 Pages) • 454 Vues
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(Signe = Signifiant : son, trace écrite + Signifié : concept )= Signification Le modèle saussurien
Le signifié est l’image mentale suscitée par le signifiant. Toujours solidaires, signifiant et signifié sont parfois inséparables.
Cours du 13ième jour d’octobre 2015
Un cas pratique
Samuel Bollendorff, Le grand incendie,
Image froide, austère. Le gris du ciel est également présent sur le goudron. Les stries de l’immeuble se prolongent sur les lignes du parking, ce qui rend l’image très rectiligne à tous les niveaux.
C’est un des immeubles appartenant à Orange, à Mérignac dans la banlieue bordelaise. L’image est polysémique puisque le titre et l’image s’opposent. Le titre a été choisi parce qu’un employé d’Orange s’est donné la mort sur le parking que nous voyons en s’immolant par le feu.
Nos lieux de travail sont déshumanisés, comme on peut le voir sur la photo, il n’y a pas âme qui vive.
Rappel 1. Le modèle saussurien :
- Le modèle du signe linguistique appliqué à tous les signes.
2. Le triangle peircien
Comment s’effectue le processus de signification ?
Dans le modèle peircien, il n’y a pas d’automaticité de la relation entre signifiant et signifié. Il conteste ce côté pavlovien et veut aller plus loin, il veut sortir du modèle saussurien. Il propose trois pôles comme Saussure mais différents.
Signe (representamen) = objet + interprétant = Sémiose (structure interprétative)
La différence entre le modèle de Saussure et de Peirce, c’est que le modèle peircien laisse plus de liberté. Peirce donne une grande latitude d’interprétations, cela peut partir dans tous les sens. L’objet dans le modèle saussurien du référent (l’objet qui est représenté). L’interprétant c’est l’ensemble des valeurs que l’individu interprète va donner à l’objet. L’erreur à ne pas faire c’est de ne pas confondre l’interprète et l’interprétant. L’interprète, c’est l’individu. L’interprétant, c’est l’ensemble des valeurs que nous donnons au signe, et qui va nous permettre de donner une interprétation. Dans l’idée de Peirce, avant d’être interprété, le representamen (signe) est hypothétique.
Exemple : quelqu’un me pousse dans le métro, je tombe sur le quai.
Interprétants possibles : maladresses, désir de vengeance, mauvaise blague…
Peirce dit que tout peut émettre des signes et que de ce fait l’intention soit nécessairement à l’œuvre.
3. Indice, icone, symbole
3 catégories de signes
Ces outils majeurs ont été créés par Peirce. Peirce définit 3 façons de « faire signe ». Ce qui différencie ces trois catégories : le rapport plus ou moins continu/contigu entre la chose (l’objet) et le representamen (signe) qui le désigne. Autrement dit , la différence c’est la nature du lien entre le signe et l’objet. Le continuité c’est l’existence d’un lien organique entre les deux, la contiguïté ce sont des choses qui sont à côté mais qui ne découlent pas l’une de l’autre.
L’indice, un « signe causalement motivé ». C’est un signe qui est attaché à l’objet, qui ne la représente pas mais qui la manifeste et en porte la marque. (la fumée avec le feu par exemple ou le bouton manifeste la varicelle.) Pas d’intention, pas de médiation, pas de distance représentative.
Les signes indiciels sont des traces sensibles d’un phénomène, une expression directe de la chose.
L’indice est motivé car non arbitraire : le lien avec l’objet est nécessaire
L’icone, un « signe motivé par ressemblance »
- C’est un signe qui entretient un rapport de ressemblance avec la chose (que cette chose existe réellement ou non)
- Mais il en est séparé : il propose un artéfact de la chose
- Un parfum est une icone de l’odeur.
- L’icone conserve des éléments descriptifs ou schématiques qui soutiennent la relation analogique, mais elle change d’échelle, de matériau…
- Exemple de la carte routière, puisqu’elle ressemble à la chose, cela correspond aux tracés géographiques, mais l’échelle n’est pas la même
- Il y a présence d’un lien analogique mais pas de continuité réelle avec la chose.
- Les signes iconiques sont des représentations analogiques qui sont détachées des objets ou phénomènes représentés.
- L’image et le diagramme sont des sous-catégories de l’icone
- L’icone est un signe « motivé » (non arbitraire) car le lien avec l’objet (le référent) est présent (même s’il est indirect)
Le symbole, un « signe associant arbitrairement un signifiant et une abstraction ».
- Le symbole c’est un signe qui est coupé de la chose et n’entretient avec elle qu’un rapport arbitraire.
- Chiffres, signes linguistiques (sauf onomatopées)
- Le plus souvent, le symbole émane d’une convention sociale
- Les signes symboliques rompent toute ressemblance et toute contiguïté avec la chose exprimée
Pour la semaine prochaine, relire cette dernière partie du cours.
Cours du 20/10/2015
Ecoute d’une musique « Beirut », composé par un musicien (Maalouf) exilé en France depuis sa naissance qui une fois revenu au Liban, a été témoin d’une bombe explosant tuant quatre personnes.
Décomposition de la musique :
Partie 1 : Clavier 5 notes, puis trompette. Lenteur. Trompette un peu hésitante, puis qui s’affirme. Harmonie, sensation
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