Introduction aux sciences criminelles.
Par Junecooper • 7 Novembre 2018 • 1 639 Mots (7 Pages) • 702 Vues
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• La criminalité réelle.
La criminalité réelle comprend non seulement les infractions constatées par la police ainsi que celles jugées par les juridictions pénales, mais elle comprend également les infractions qui ne font pas l’objet de poursuite comme les affaires classées sans suite, auquel il faut ajouter les infractions non-connues puisqu’elles n’ont pas été reconnues. On peut observer que pour les violences sexuelles, les fréquences de la plainte sont inférieures à 10%.
b) Le criminel.
• L’âge des détenus.
La personne ayant fait l’objet d’une condamnation pénale est plus particulièrement la population pénale, c’est-à-dire, les personnes condamnées à une peine de prison et les personnes non encore jugées mais laissant l’objet d’une détention provisoire dans l’attente d’un jugement. Le plus grand nombre de détenus ont entre 25 et 45 ans et l’âge moyen est 31 ans.
Selon une analyse criminologique, en 20 ans, le nombre de détenu âgés de 30 à 40 ans à doubler tandis que le nombre de détenu âgé de plus de 60 ans à été multiplier par cinq. La délinquance des auteurs mineurs augmentent fortement. En 2015, le nombre d’affaire traité par le parquet au sujet des mineurs était de 12%.
• La nationalité des détenus.
En 1995, il y avait 28% des étrangers dans les prisons françaises alors qu’en 2015, le taux était de 23%. L’origine des personnes étrangères a évoluée. La population africaine représente 79% des étrangers en 1995 et à l’heure actuelle 48%. La population européenne, essentiellement des pays de l’est, sont passés de 18% à 36% des étrangers.
• Le niveau d’instruction des détenus.
Le taux d’illettrés est plus important que le taux de la population française. Ainsi, le taux actuel d’illettrés de la population française est de 7% et le taux au milieu carcéral est près de 11%. 50% des détenus n’ont pas de diplôme. Pendant longtemps, ils avaient un niveau d’école primaire. Le taux de détenus ayant fait des études supérieures à largement augmenter ces dernières années. En 1991, il y avait plus de 31 mille détenus ayant un niveau primaire et en 2007, ils sont passés à 17 mille.
• Le sexe des détenus.
En 2015, 17% des personnes dont les affaires ont été prêtées par le parquet étaient des femmes et 79% étaient des hommes. Les 4% restants étaient les personnes morales : associations, syndicats. Au 1er janvier 2016, 2147 personnes écrouées (en prison) étaient des femmes et plus de 64 mille étaient des hommes.
c) La victime.
Il n’y a pas de définition juridique de la victime. La victime est la personne qui a subi un préjudice du fait de l’infraction. Il peut s’agir d’une victime directe ou d’une victime indirecte. De nombreuses infractions ne font pas forcément de victime comme les excès de vitesse. En 2015, le nombre de victime dans les affaires traitées par le parquet étaient d’un total de plus de 2 millions. 54% d’entres elles étaient victimes des atteintes aux biens. 31% d’entres elles ont été victimes des atteintes à la personne. 5% d’entres elles ont été victimes des atteintes de la circulation.
La victime une place de plus en plus importante en criminologie. En effet, on distingue les victimologie et la victimation.
• La victimologie.
Le concept de victime est difficile à appréhender puisqu’il est lié à des approches sociologiques, psychologiques et juridiques. Il faut distinguer les victimes directes et les victimes indirectes. C’est au XXe siècle qu’est apparu la victimologie qui est la science des victimes mobilisant les juristes, les sociologues, les psychiatres et les médecins. Le but est de comprendre le point de vue de la victime. Il en est résulter certains effets notamment la création de la commission d’indemnisation des victimes d’infraction (CIVI) qui est une procédure d’indemnisation par l’État, un service d’aide au victime. La tendance actuelle est de reconnaître le statut de la victime.
La victime n’a pas seulement besoin d’être indemniser et de voir son agresseur condamné, elle a besoin d’être reconnue en tant que telle. En reconnaissant l’existence d’un statut de la victime, la communauté établie un droit de la victime qui la fait exister à l’intérieure du corps sociale. C’est ainsi qu’en procédure pénale, on accorde des droits à la victime. La victime intervient dans le procès pénal au côté du ministère public et de l’auteur de l’infraction. Le procès pénal à pour objectif de resocialisation du délinquant et non la vengeance et la réparation du préjudice.
• La victimation.
L’INSEE mène chaque année, auprès d’un échantillon de 11 mille personnes représentatives de la population de plus de 15 ans, une enquête sur les conditions de vie. Depuis 1996, cette enquête comprend un module : victimation. Celle-ci permet de recenser et caractériser les faits subis au cours d’une période de référence. Sur la période de 2007 à 2012, plus de 11% des ménages se déclarent victimes d’un vol sans violence, 2/3 des agressions déclarées constituent que des menaces ou des injures. Ces statistiques sont largement étudiés puisqu’ils ne reflètent pas la criminalité réelle.
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