Introduction aux sciences de gestion
Par Plum05 • 9 Mars 2018 • 15 681 Mots (63 Pages) • 1 120 Vues
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Les principes de la direction scientifique des entreprises sont tout d’abord l’apport de Taylor qui est de suggérer que si l’on est en mesure de maitriser parfaitement un certain nombre de techniques et de règles sur les problèmes de l’administration personnelle, alors les difficultés rencontrées dans la direction de larges groupes de travailleurs sont en grande partie résolus. Cela suppose une étude scientifique du travail, débouchant sur une OST (organisation scientifique du travail). Cela va se traduire par une décomposition des tâches ou encore une capacité maximale de contrôle.
4 principes fondamentaux :
- La division horizontale du travail, qui consiste à parceller le travail, spécialiser les tâches, étudier les temps d’exécution, pour identifier « the one best away ».
- La division verticale du travail, qui consiste à distinguer strictement entre les exécutants et les concepteurs. Il est persuadé qu’il ne faut pas les mélanger et le fait de se tromper sur la place de la personne est fatidique.
- Le système de salaire au rendement, qui a pour but de motiver les personnes au rendement.
- Le système de contrôle du temps de travail, mis en place surtout par les contremaitres.
1er apport : il a cherché à concevoir un modèle d’organisation visant à l’amélioration de la gestion de la production en vue de l’augmentation de la productivité. C’est le 1er théoricien à avoir mis en place une méthode opérationnelle visant à accroître de manière significative, le niveau de production des organisations.
2ème apport : la rationalité scientifique consiste bien le paradigme du modèle Taylorien, l’autorité s’exerce au travers de la science du travail. Le modèle a également cherché des conditions de compatibilité, d’intérêts, entre l’entreprise et les salariés.
3ème apport : Le modèle se caractérise en conséquence comme un humanisme à la recherche d’une paix sociale durable car le modèle à bien conduit à l’augmentation à la fois de la productivité et à la rétribution du mérite des ouvriers.
4ème apport : il a eu un impact considérable dans le développement de l’industrie. L’OST règne encore dans le monde industriel.
Les limites :
Le modèle a une vision très appauvrie du potentiel humain. Le principe est fondé sur une dichotomie stricte entre le cerveau et les mains humaines. Dans le taylorisme, il y a les exécutants d’une part, et les concepteurs d’autre part.
- H. FORD ET LE FORDISME.
Ford est célèbre pour avoir introduit dans ses usines le travail à la chaîne en adaptant à l’automobile, les principes de rationalisation de Taylor. Dans ce sens, il est le continuateur de Taylor. Le travail, une fois parcellisé, doit être mécanisé par le travail à la chaîne, ce qui conduit à faire un pas de plus dans la logique du contrôle strict du travail ouvrier. Le modèle industriel du 20ème siècle s’est développé à partir du modèle de production fordiste qui a très largement contribué à l’accroissement de la croissance économique mondiale.
Méthodes:
Fondamentalement, le but est de réduire les temps opératoires élémentaires en les rationnalisant grâce à un mécanisme poussé de synchronisation des flux productifs.
Il y a une stricte hiérarchie entre la conception, l’organisation de la production et la vente.
Le mode de production fordiste s’est développé selon l’esprit de la fameuse loi libérale des débauchés élaborée par J-B Say, selon lequel, l’offre crée sa propre demande. Le mode de production fordiste vise bien la baisse des prix pour développer une consommation de masse.
Si Ford est souvent qualifié de visionnaire et qu’il a souvent marqué le système productif mondial, c’est parce qu’il a su faire preuve d’innovation dans l’organisation de la production d’innovation de masse, tout en contribuant à l’élévation du pouvoir d’achat des ouvriers dans les entreprises industrielles.
3 principes :
- C’est un travail à la chaîne.
- La standardisation des biens de productions qui permet de faire de la production de masse pas très chère.
- Etre payé 5 dollars par jour, selon le mérite. Cela permet de rémunérer les salariés selon un système attractif pour l’époque et permet aux ouvriers de pouvoir acquérir les voitures qu’ils produisent par l’élévation du pouvoir d’achat.
Les portées de ce modèle :
- La baisse des prix de vente, la hausse des salaires et l’élévation des profits.
- Favorisé par le développement de masse et la stimulation de masse.
- Il avait une vision sur la nécessité d’agir sur le pouvoir d’achat pour accroitre l’économie.
Les limites :
- Il avait des difficultés à s’adapter aux nouvelles règles de l’environnement concurrentiel et à la donne mondiale émergente suite aux crises pétrolières.
- Des difficultés aussi à suivre les évolutions rapides de la demande industrielle depuis les années 80, notamment en terme de volume et de variété ou encore la réduction des délais de production.
- Le poids excessif de la hiérarchie et la complexité des organisations ont entrainé des lourdeurs de gestion incompatibles avec les impératifs de réactivité au marché.
- Le modèle fordiste porte trop sur la baisse des coûts de production alors que dans le même temps, de nouvelles attentes apparaissent chez les consommateurs en terme de qualité, de sécurité, de variété de l’offre, et des prestations de services associées aux produits.
- L’apparition d’une nouvelle concurrence japonaise, fondée sur d’autres principes d’innovations en matière d’organisation mais aussi de structure interne.
- H. FAYOL ET L’ADMINISTRATION INDUSTRIELLE (son ouvrage).
Cet ouvrage parle de la nécessité de faire évoluer la fonction de commandement dans les grandes entreprises et de développer les qualités de leadership. De ce point de vue là, il liste 5 fonctions clés, propres au management (PO3C) :
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