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Histoire du XIX siècle, introduction à la science politique.

Par   •  27 Mai 2018  •  33 382 Mots (134 Pages)  •  543 Vues

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- Paradigme de la croyance « nous croyons que » : le plus ancien : le pouvoir repose sur sa sacralité, mais qui n’a pas disparu avec la modernité

- Types wébériens de la légitimité

- Analyse durkheimienne du lien social comme rapport sacré

- Etude des idéologies comme religions séculières

- Explication des comportements politiques par les croyances et les valeurs

- Le paradigme de la domination

- La politique n’est que rapport de forces, contrainte et domination

- Cette domination s’exerce en modernité par l’appareil d’Etat

- Mais aussi par l’intériorisation des habitus qui tendent à rendre « normales » les différences de statut et de pouvoir

- La politique est donc toujours violence, même si c’est une violence, même si c’est une violence « euphémisée » et intériorisée par les assujettis

- Le paradigme de l’intérêt

- L’intuition de la modernité politique : la société résulte d’un pacte utilitaire et elle est destinée à satisfaire les intérêts des sociétaires

- Le présupposé de l’approche par l’individualisme méthodologique : la société est la résultante des actions individuelles qui sont chacune mues par l’intérêt des acteurs

- C’est un paradigme répandu mais qui est difficilement falsifiable (mêmes les actes altruistes sont supposés répondre à la satisfaction d’un intérêt individuel)

C2

Ordre social et ordre politique

Rapport entre société et pouvoir apparait normal mais en fait question située historiquement, qui ne se pose pas partout. Comment rendre compte du rapport entre société et politique ?

- Dans de nombreuses sociétés il n’y a pas de spécialisation de la sphère politique, pas d’autonomie du politique, le pouvoir est diffus, ce qui fait tenir la société c’est le partage d’un certain nombre de représentations :

- Cité grecque

- Empire chinois car dans le confucianisme, le gouvernement des hommes = conservation de l’ordre social. Tout le monde obéit aux prescriptions de l’état communautaire : le pouvoir ne fait pas l’ordre, il ne fait que le rappeler

- Empire Maurya en Inde : système des castes très fort : fonctionne comme une armature sociale de telle manière qu’à la naissance, chaque membre de la société a une connaissance exacte et parfaite de ses devoirs et de ses possibilités d’actions. Pas d’activité politique spécialisée mais une communauté intégrée dans laquelle la croyance religieuse partagée permet ce rapport commandement / obéissance.

- communauté musulmane : impossible de distinguer obéissance du au religieux / obéissance due au politique : uniformité de l’obligation. Le calife lui-même n’a d’autorité que dans la mesure où il représente le prophète.

- La spécialisation de la sphère politique intervient en Occident à la sortie du Moyen Age : le pouvoir, la nécessité de l’arbitrage n’intervient que lorsque la société se complexifie et se diversifie de telle manière qu’effectivement, entre les groupes des intérêts divergents apparaissent et la nécessité d’un maintien de l’unité sociale se fait sentir.

- L’autonomie de la politique se conjugue avec l’invention de l’Etat : certaines sociétés connaissent un centre politique avant l’Etat mais il y a toujours un centre qui assure et figure l’unité sociale depuis la modernité.

- La question du rapport entre ordre social et ordre politique est donc une caractéristique de la modernité.

Le contrôle des conflits : deux types de résolutions :

- Par intégration : les parties prenantes d’un conflit partagent suffisamment de normes et de valeurs pour régler le conflit entre elles. Ex : scène de ménage dans un couple.

- Par arbitrage : plus fréquent, dès que le groupe est diversifié et que la société qui regroupe cet ensemble d’atomes sociaux est traversée par des intérêts divergents : la société devient elle-même une question. La question de régulation des conflits se pose. Le politique ne cherche pas à résoudre les conflits mais à atteindre le seuil minimal d’entente permettant à la société de ne pas exploser.

- La politique a pour devoir d’arriver à un seuil minimal d’entente qui permet de maintenir la société comme une.

Autonomisation du politique

- Facteurs de l’autonomisation du politique (= invention d’un champ spécifique que l’on peut reconnaitre comme occupé par la question du pouvoir et de la régulation de la société par ce pouvoir). Max Weber : question de l’apparition de l’Etat met en évidence un certain nombre de facteurs :

- Fin du Moyen-âge : la multiplication des guerres privées => désir de paix intérieure => pouvoir des suzerains sur ces vasseaux => émergence du pouvoir royal => l’émergence d’une autorité pacificatrice monopole de la violence légitime : il ne s’agit pas d’éradiquer la violence mais de la figer dans l’Etat

- La cristallisation de la bureaucratie et l’émergence de la rationalisation. Invention de la démocratie : instauration d’une classe (la bureaucratie) qui progressivement va s’autonomiser du souverain : naissance de la légitimé rationnelle légale. Ce qui va tenir une société, justifier l’obéissance, c’est la rationalité et la légalité du commandement et plus le bon vouloir du prince.

- L’avènement des régimes parlementaires (fin 18e – début 19e) et l’émergence de la professionnalisation du politique : apparition d’une classe sociale qui ne vit plus pour la politique mais de la politique => les intérêts que je vais donner pour être ceux du plus grand nombre ne vont-ils pas devenir ceux de ma classe ? Rôles permanents (membres de partis, parlementaires) et intermittents (électeurs).

- Les déterminations sociales du politique

Articulation entre société et politique : deux analyses :

Analyse systémique : la politique = simple réceptacle des demandes sociales

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