Les inégalités hommes-femmes en France
Par Andrea • 17 Avril 2018 • 3 981 Mots (16 Pages) • 609 Vues
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- A l’école
Nous pouvons voir qu'à la fin de l'enseignement secondaire, dans les classes préparatoires aux grandes écoles, 74% des élèves des filières littéraires sont des filles pour seulement 30% des élèves scientifiques ; et parmi les diplômes d'ingénieurs remis, uniquement 28% sont pour des femmes. Par exemple : quand ils estiment avoir un bon niveau en mathématiques, huit garçons sur dix vont en filière scientifique tandis que lorsqu'elles se jugent avoir un bon niveau en mathématiques, six filles sur dix vont en filière scientifique. Néanmoins nous avons remarqué une amélioration car en 2013-2014, la part de filles dans les universités était de 57 % contre seulement 43 % en 1960-1961. Leur situation s'est énormément améliorée durant ces cinquante dernières années mais la différence de proportion dans le choix des études reste quand même présente. Pourtant nous constatons aussi que plus le niveau d'études est élevé plus l'écart entre hommes et femmes se creuse même si cela dépend quand même du domaine dont il s'agit. Les femmes représentent 83 % des élèves en formation paramédicale et sociale contre uniquement 17 % pour les hommes, ici on voit très nettement un écart entre le nombre d'hommes et de femmes dans les études médicales et elles sont 53 % des bacheliers contre 47 % pour le genre masculin, l'écart est moindre mais montre quand même une plus grande réussite des femmes par rapport aux hommes. Nous verrons dans la prochaine partie les raisons qui expliquent pourquoi les femmes ont moins de travail que les hommes malgré leurs plus grandes réussites scolaires.
II. Explication
a) Importance de la socialisation
A la maison, les hommes s'adonnent volontiers au bricolage et les femmes plus au ménage, la plupart du temps les femmes sont beaucoup plus « maniaques » que les hommes et n’ont pas la même perception du désordre. Cette différence entre hommes et femmes à la maison commence dès l'éducation, tandis qu'elles sont encore dans la période de l'enfance, les fabricants de jouets les ramènent à l'univers domestique en leur proposant tout un lot de jouets appartenant au monde « du rôle de la mère » ( jouer à la dînette, jouer à la machine à laver, faire la cuisinière, etc. ), tous ces jouets proposent sans le vouloir à imiter « maman », ce qui explique une différence de perception des tâches domestiques dans la vie active de la femme.
Selon la loi du 8 juillet 2013 pour le renouveau de l’École, qui rappelle que la diffusion de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons se fait dès l'école primaire, l'enseignement de l'égalité entre filles et garçons est une prédisposition indispensable pour que, petit à petit, les stéréotypes s'effacent et ne reviennent plus. Nous pouvons voir que les filles réussissent mieux que les garçons mais qu'elles n'ont pas les mêmes parcours scolaires. En effet cela s'illustre dès l'école primaire, dans la majorité des cas les filles ont de meilleures notes que les garçons et ont des taux de réussite au brevet et au baccalauréat plus élevés. Ensuite peu importe leur réussite scolaire ou leur milieu social, les filles s'orientent naturellement plus vers l'enseignement général et technologique que vers l'enseignement professionnel, et dans cet enseignement général et technologique, elles se dirigent plus vers la filière littéraire que scientifique. L'Europe a eu un projet ambitieux pour tenter de mettre fin à ces inégalités : la stratégie de Lisbonne, qui a comme objectif l'excellence scientifique et technologique, et pour y arriver l'augmentation de la part des femmes dans ces filières est très certainement un des meilleurs moyens. Malgré ces efforts, nous remarquons que filles et garçons persistent à se plier à ce qui est reconnu comme leur domaine respectif de savoir-faire. La récurrence des choix influencés est aussi vraie pour les garçons que pour les filles, ils prévoient leurs rôles d'adultes en fonction de leurs perceptions conventionnelles de la chose. Au final nous apercevons que toutes ces différences d'orientation ont une répercussion sur leur insertion dans l'emploi.
Le taux d’emploi en France pour les femmes de 20 à 64 ans est de l’ordre de deux tiers. Mais leur vie privée intervient beaucoup dans leur travail. L'INSEE précise qu'elles « sont beaucoup plus soumises aux contraintes liées à la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle ». Quand elles ont des enfants, elles s'interrompent plus souvent dans leur carrière que les hommes. Il y aurait tout d’abord des facteurs silencieux qui viennent de préjugés tels que « l’entreprise a tendance à anticiper le comportement des femmes » ou encore, « ils imaginent que les femmes seront moins mobiles, moins présentes. La différence de salaire se fait alors dans l’état d’esprit du recruteur. Un état d’esprit qui pénalise les femmes en partant de l’idée que les contraintes familiales pèseront davantage sur elles », explique l’auteur, Rachel Silvera, d’Un quart en moins. Mais, souvent les femmes ont dans l’esprit que ceci serait vrai. Elles ont aussi peur de mieux gagner leur vie. Une futur diplômée explique « Moi je n’aimerais pas. Je pense que ça peut mettre en péril une relation. En général, les hommes sont fiers, ils n’aiment pas dépendre de leur femme. Dans les traditions, c’est l’homme qui subvient au besoin du foyer. » La différence des salaires serait, d’après Pascal Bernard, vice-président de l’association nationale des DRH « dans le non dit […], les présupposés influencent les décisions finales et ceux dès la première embauche ».
b) La théorie du genre est-elle explicative ?
La théorie du genre est une théorie complètement inventée par ses détracteurs qui sont principalement des groupes d'extrême-droite et des musulmans ou chrétiens extrémistes. Ce qui existe réellement, ce sont les " gender studies " qui viennent des États-Unis et qui en France s'appelle " étude de genre ". C'est une matière étudiée en université née en 1960 en même temps que le développement du féminisme. Il s'agit d'étudier les différences d'égalité entre homme et femme dans différents secteurs (psychologie, philosophie, politique...). Par exemple : pourquoi les femmes passent plus de temps à faire le ménage que les hommes. Par contre malgré tout ça il n'y
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