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Les Rites d'interaction, Minuit, "le sens commun"

Par   •  14 Novembre 2018  •  2 814 Mots (12 Pages)  •  670 Vues

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Garder la face renvoie d’une certaine manière à garder la tête haute. L’individu se voit à la fois confiant et assuré de ces actes. Sa face, cette image de lui-même correspond à sa ligne d’action et de ce fait celle-ci lui provient de sa ligne de conduite par laquelle il détient cette face. C’est ainsi que cette « face sociale » est très importante, elle est dû par la société. En effet, si l’individu n’adopte pas le bon comportement ou plus exactement celui qui est attendu, cette face lui sera retiré et il se retrouvera dans l’embarras, humilié… A partir de ce moment-là, l’homme devient son propre geôlier par le biais des attributs qui lui sont accordés mais aussi par la face que les individus lui font porter (lors des interactions). Cela peut aussi bien être par fierté, avoir des devoirs envers-soi-même (l’individu) ; cela peut aussi être par honneur, donc des devoirs envers les instances sociales ; ou bien par dignité, lorsque l’individu en question arriver à maitriser son corps et ses émotions.

Protéger la face des autres renvoie au fait que tous les individus respecte d’une certaine manière un « code ». Chaque société, chaque culture a un code social qui nous impose une certaine ligne de conduite. Ce code social apparaît sous le terme de « figuration » (le face-work), ce dernier consiste avant tout à ne pas faire perdre la face à une quelconque personne, c’est-à-dire ni à soi, ni aux autres. C’est ainsi que notre auteur va mettre en avant trois types de mise en danger de la face des autres : l’offense involontaire (faux pas, gaffe), celle où l’on n’a pas mesuré correctement les conséquences de nos actes ; l’offense volontaire et intentionnelle, celle qui peut faire part de la méchanceté d’autrui ou de soi ; et les offenses fortuites, celle ou les actes ne sont pas nécessairement souhaitées mais prévisibles.

Pour ce qu’il s’agit de la méthodologie, l’auteur va commencer par présenter de manière générale les significations des différentes interactions en se contentant d’utiliser les différentes données dont il dispose comme des exemples illustratifs. Ses analyses sont toujours données comme des résultats sans que l’on sache réellement comment ce résultat a été atteint. Donc, il apparaît de manière générale une nouvelle méthode d’investigation amenant à une sociologie compréhensive par le biais d’observation participante. Autrement dit, il va privilégier l’éclatement des données et laisser de côté les méthodes scientifiques, c’est-à-dire les questionnaires, entretiens, statistiques…

Dans cette partie du premier chapitre, Goffman va mobiliser deux concepts centraux : celui de la face et de figuration. Le concept capital de la face correspond au fait que la face est définie comme l’image de soi délinéée selon certains attributs sociaux. Il s’agit de l’identité que chaque personne doit revendiquer dans une situation donnée, de manière à se comporter conformément aux attentes des gens, qui sont des attentes normatives sociales, exprimant ce que c’est que se comporter normalement dans telle ou telle situation. Par la suite, il y a le concept de figuration, pour que cette image soit significative et qu’elle ne soit pas un non-sens, elle doit obéir à des règles. Goffman appelle la grammaire de l’interaction, work face ou travail de figuration, désignant par là ce qui permet d’établir et de sauver la face. La dimension est double, instauratrice et protectrice à la fois.

Deuxième partie :

Dans cet extrait Goffman définit la face comme « une valeur sociale positive qu’une personne revendique effectivement à travers la ligne d’action que les autres supposent qu’elle a adoptée au cours d’un contact particulier ». La face, positive en temps normal est d’une certaine manière attendue par les autres participants à l’interaction. De ce fait, ces derniers sont dans la même situation, ils adoptent aussi cette « face ». Autrement dit, Goffman va considérer que la face que l’on porte ainsi que celles des autres sont d’une part des constructions du même ordre ; c’est-à-dire que « la ligne d’action d’une personne pour d’autres personnes est généralement de nature légitime et institutionnalisée. ». Par-là on e rend bien compte qu’il y a une sorte de ligne de conduite.

A l’inverse, une personne peut aussi faire mauvaise figure. Plus précisément lorsque cette dernière prend part à une rencontre sans apprêter d’une ligne d’action quel que soit la situation. Autrement dit, quand l’on ne fait pas bonne figure cela renvoie au fait qu’on ne répond pas à une certaine ligne de conduite attendue lors des interactions sociales. Par le biais de ces situations, un certain nombre de sentiment peuvent en découler. En soit, une personne qui arrive à « garder la face » introduit l’idée de l’affirmation de soi. Tandis que pour ceux qui « perde la face » se caractérise par l’insouciance soulevé des autres par rapport à son propre sentiment.

Lors de la lecture du texte l’on se rend compte de l’idée selon laquelle chaque individu, chaque acteur social semble inquiet du bon déroulement des interactions qu’ils peuvent avoir, c’est face-à-face. Goffman va utiliser alors des termes comme « fierté », « honneur », « dignité » afin de parler des attributs qui lui sont accordés (à l’individu) mais aussi par la face que les autres lui donnent. De ce fait, il semble que la combinaison des règles d’amour-propre et de considération permet à chacun d’adopter une ligne de conduite qui les amène à garder leur face tout en protégeant celles des autres interactants. Il apparaît ainsi une certaine « entente cordiale » qui permettrait d’assurer le déroulement des conversations sans aucun souci.

Goffman va par la suite introduire la notion d’assurance. Cette notion est définie comme étant l’aptitude à supprimer et à dissimuler toute tendance à baisser la tête lors des rencontres avec les autres. Le fait que les individus connaissent les différents moyens de parvenir à garder sa face leur permet de mieux appréhender les actions et les réactions des autres durant les interactions. A partir de cela, Goffman rend compte que pour étudier les moyens de se sauver la face, il suffit de connaitre le code que respecte l’individu. C’est-à-dire que lors d’une interaction avec autrui, l’individu va suivre une certaine ligne de conduite pour respecter sa face et celle de l’autre, et donc de ce fait le code expressif auquel il s’apparente. Cependant, les individus peuvent suivre ce « code » pour différentes raisons.

Le « code » auquel

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