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Le stress et la sophrologie

Par   •  21 Septembre 2023  •  Cours  •  1 954 Mots (8 Pages)  •  158 Vues

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Le stress :[pic 1]

un mécanisme d’adaptation interne à l’environnement externe

Le stress et la gestion des émotions sont des sujets qui reviennent régulièrement dans les consultations de sophrologie. Il peut s’agir du sujet principal : “je souhaite gérer mon stress et mes émotions” ou bien d’une difficulté sous-jacente de la problématique prioritaire. Cette question de la gestion des émotions et du stress sera souvent interrogée à un moment des échanges entre le sophronisé et son praticien. 

Le stress et les émotions sont bien souvent considérés comme des ennemis de notre quotidien. Pourtant, ces manifestations ont le même objectif : notre survie et l’assouvissement de nos besoins. Mais pour pouvoir y répondre de manière favorable, encore faut-il savoir les décrypter. Le sophrologue, en plus de pouvoir proposer des techniques qui permettront de les gérer, aura également un rôle de pédagogue, en expliquant les fonctionnements de ces mécanismes, mais aussi d’accompagnement à l’introspection et la connaissance de soi de son sophronisé, afin que ce dernier puisse y apporter les réponses adaptées. 

  1. Le stress, de quoi parle-t-on ?

 

Avant tout, il est important de savoir que le stress n’est pas une émotion, il est un mécanisme de fonctionnement neurophysiologique. On parle d’une réaction d’adaptation de l’organisme à l’environnement extérieur. C’est Hans Selye, médecin Hongrois du 20ème siècle, qui sera l’un des premiers chercheurs à s’intéresser au stress. Il définit le stress comme l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement[1] ».  Il explique alors que ce mécanisme se met en place lorsque « le changement brutal survenant dans les habitudes d'une personne, jusque-là bien équilibrée, est susceptible de déclencher un bouleversement dans sa structure psychique et même somatique ».

Selye met en également en lumière le concept d’Eustress, qu’on appelle plus souvent le « bon stress ». Si le stress ne permet pas un retour à l’équilibre de l’organisme, va avoir un effet dé détérioration progressive des fonctions vitales, l’eustress lui, va produire des effets positifs, notamment par le fait qu’il se produit sur un court laps de temps. Parmi les effets positifs, on y trouve la montée en énergie, l’amélioration des performances, l’excitation et l’augmentation de l’énergie. L’eustress est également favorable pour la concentration.[pic 2]

 Le stress, une manifestation du fonctionnement global de l’individu

Bien souvent, le stress est vécu de manière inconfortable. Face à l’événement stressant, c’est le fonctionnement global de l’individu qui s’emballe :

  • Les pensées : en fonction de l’événement, le mental peut alors identifier l’événement comme une redit d’une situation passée déjà vécue et qui aurait était douloureuse, inconfortable. L’individu va focaliser ses pensées sur la situation passée, et donc revivre cette situation passée dans le présent. S’en suit alors deux conséquences. Premièrement, à repenser la situation dans son présent, le cerveau le revit comme s’il s’agit d’une situation présente : il imagine et revoit les images passées stressantes, et va donc générer le mécanisme de défense de l’organisme pour y faire face. La seconde conséquence est que l’individu sabote sa situation présente en y attribuant les mêmes caractéristiques que l’événement passé. Il fausse alors sa vision et sa manière de réagir dans le présent, en adoptant une stratégie de défense et réaction, plutôt que proactive et d’action.
  • Le corps : afin de suivre les consignes (conscientes ou inconscientes) du cerveau, le corps va générer des maux, soit pour alerter de la nécessité de prendre en charge la problématique, ou encore comme conséquences de trop d’énergie investie dans la lutte contre le stress, et d’épuisement.
  • Les émotions : comme nous le verrons juste après, les émotions nous servent comme grille de lecture de nous-mêmes, elles nous permettent de mieux nous comprendre et de prendre conscience de ce qui ne nous convient pas dans une situation, des besoins qui ne sont pas assouvis ou des limites à ne pas dépasser. Dans chaque situation de stress sera présente une émotion, il sera alors nécessaire de comprendre de laquelle il s’agit et de ce qu’elle cherche à nous dire.

Le stress est une réaction qui va permettre à l’organisme de se mettre en condition pour faire face à un danger potentiel. Initialement, ce mécanisme primitif servait principalement à l’individu, ou encore aujourd’hui à l’animal d’assurer sa survie.

Un système cognitif[pic 3]

Pour réagir, le stress suit un circuit neuronal qui passe par, ce que l’on appelle souvent, nos trois cerveaux :

[pic 4]

Le néocortex : capte l’information, l’analyse, l’interprète,   avant de l’envoyer au cerveau limbique.

Le limbique : siège de l’émotion, il interprète une nouvelle fois l’information de manière plus subjective, en lien avec l’histoire de vie menée jusqu’ici, ses constructions ou ses besoins.

 

Le reptilien : fonctionnement primaire, apporte une réponse physiologique de lutte, de fuite ou d’inhibition pour faire face à la situation stressante.

                                                                

Les trois stades du stress

Le stress peut s’exprimer de trois manières, que sont le stress de lutte, de fuite ou d’inhibition. Ce sont les stress qui correspondent à des comportements primitifs, mais qui sont toujours valables aujourd’hui dans les manifestations.

  

o   Le stress de lutte : ce mécanisme doit permettre à l’individu en danger direct de se défendre. Le corps doit alors être résistant, tonique, chargé d’adrénaline. Il doit être solidement ancré dans le sol pour rester debout. Le regard doit être vif et élargit pour voir venir les coups. Les gestes sont vifs et courts. Le mental n’est que peu sollicité, car l’individu doit rester focalisé sur le combat, l’évitement des coups et l’envoi de ces derniers également. Dans ce stress, c’est le système nerveux sympathique qui est sollicité.

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