Le phénomènes des ligues des années 30
Par Andrea • 27 Novembre 2018 • 1 376 Mots (6 Pages) • 596 Vues
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D’autres ligues se revendiquent fascistes comme la Solidarité française dont le représentant François Coty se faisait appeler le « Duce français » en référence à Mussolini ou encore le Francisme, dont le nom n’est pas sans rappeler le phénomène qui menace en même temps l’Europe, qui constituera l’un des principaux partis collaborationnistes derrière le PPF.
- Un phénomène toutefois multiple et parfois modéré
Toutefois, même si cette définition constitue une majorité des ligues, il en existe qui se présentent comme des ligues plus modérées, à l’image par exemple des croix de feu de La Rocque qui va permettre un essor significatif de l’association. Les ambitions politiques apparaissent après son arrivée et sa transformation en un parti légaliste sous le nom de Parti Social Français. Si son programme ne diffère pas fondamentalement des idéaux ligueurs des années 30, en l’occurrence une réforme de l’Etat avec un renforcement de l’exécutif, une limitation des pouvoirs du Parlement et une extension des pouvoirs du président de la république, des mesures en faveur des travailleurs, une règlementation du droit de grève etc… l’ouverture aux institutions de la démocratie distingue cette ligue transformée en parti politique des autres. C’est également ce qui va permettre à ce parti de connaître environ 1 million d’inscrits, soit l’addition des partis de gauche.
En termes d’exception on peut également citer une ligue qui se distingue des autres de par sa nature c’est la ligue communiste créée en 1930 qui se place à l’extrême gauche et nous montre que si le phénomène ligueur est à majorité de droite, cette vérité n’est pas universelle.
- Des influences internes et externes
- Des ligues aux allures fascistes
Dans le même ouvrage, René Remond se pose la question de savoir si oui ou non la France a bien connu des phénomènes fascistes liés à la montée de celui-ci en Europe. En effet, le 6 février 1974 est reconnu universellement par la gauche de l’époque comme une tentative de putsch à l’image des mouvements fascistes. Cette crise mena deux ans plus tard à l’élection d’une majorité antifasciste qui serait alors la preuve d’un fascisme en France. Toutefois, l’auteur met l’accent sur le fait que rien ne nous prouve que les ligues se soient concertées, il semblerait même qu’elles aient plutôt eu comme visée de ne pas se confondre entre elles. De plus, la manifestation apparaît plus comme une agitation proche du boulangisme qu’une réel putsch.
Toutefois, la thèse du fascisme n’est pas écartée, en effet on constate, en plus d’une correspondance des dates ( ?), une correspondance dans le vocabulaire entre le Francisme et le fascisme ou encore entre le duce et le « duce français » tel que se faisait appelé le leader de la Solidarité Française.
Mais l’histoire du PPF et De Doriot restent la manifestation du fascisme en France. En effet, Jacques Doriot fondateur du Parti Populaire Français vient de la gauche, voire de l’extrême gauche. Ce parti qu’il crée en 1936 basé sur l’anticommunisme présente des caractéristiques fascistes tels que le culte du chef, l’anticapitalisme ou encore les subventions de la part de Rome. Il va d’ailleurs pendant l’occupation personnifier le fascisme avec Déat, un néo socialiste qui constitue une figure clé de l’Occupation.
Remond va insister sur le fait que si le PPf peut être accusé d’ambitions fascistes, le phénomène du fascisme en France reste très marginal et l’auteur insiste sur le mépris de la gauche de l’époque, dont le véritable ennemi était plus la droite conservatrice avec des traits peut-être quelque fois empruntés du fascisme que l’expression réelle de ce mouvement.
- Un phénomène aux racines nationales
Vichy /
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