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L'écologie au Maroc

Par   •  19 Octobre 2018  •  8 902 Mots (36 Pages)  •  508 Vues

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L’urbanisation anarchique au détriment des terrains agricoles et d’écosystèmes naturels, la dégradation des forêts, la désertification, la pollution des cours d’eau et de l’atmosphère sont des problèmes environnementaux qui risquent de nuire au développement futur du pays.

Conscient de cette situation, le Maroc a engagé une nouvelle politique environnementale qui est fondée sur le concept de développement durable et entend faire de la protection de l’environnement un facteur clé du développement économique et social du pays.

En décembre dernier, le Conseil de gouvernement a enfin adopté le projet de loi cadre portant sur la Charte nationale de l’environnement et du développement durable. Ce texte de loi est attendu depuis déjà plus de deux ans par les militants associatifs écologistes. “Ce projet de loi prouve bel et bien la volonté de l’État marocain d’avancer dans le processus du développement durable. Nous assistons depuis quelques années à la naissance d’une conscience environnementale institutionnalisée. Ce texte sera l’instrument législatif qui mettra au clair les orientations du pays. L’État a bien compris l’importance de la sauvegarde de l’environnement, et celle des énergies renouvelables. Il n’y a qu’à voir le nombre d’organismes étatiques qui ont été créés ces dernières années dans ces deux domaines. Mais aujourd’hui, le défi c’est de pouvoir appliquer toutes les lois mises en place, et cela avant qu’il ne soit trop tard pour le pays.

Eau. Attention, stress à l’horizon :

Cette année, le Maroc a franchi l’étape du manque pour passer à celle de la rareté en matière d’eau. D’après les derniers chiffres du Haut-commissariat marocain aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, la part d’eau pour chaque citoyen sera réduite de 49% d’ici 2020. Les raisons ? Les changements climatiques, la désertification, la grave détérioration des réserves de la nappe phréatique dans le sud du pays, la perte de dizaines de millions de m3 d’eau à cause du remplissage de plusieurs barrages par la boue. Il faut ajouter à cela le fait que seulement 30 milliards de m3 peuvent être considérés comme ressources nationales en eau, alors que les précipitations apportent annuellement un volume évalué à 150 milliards de m3. Le pays est donc officiellement menacé par une pénurie dans les années qui viennent s’il ne prend pas les bonnes décisions. Les conséquences pourraient être dramatiques, en particulier sur le secteur agricole -qui contribue à hauteur de 19% au PIB national- mais également sur la sécurité alimentaire des Marocains.

Pollution :

Le Maroc émet actuellement 2,3 tonnes de CO² par an et par habitant, dix fois moins qu’en Europe. Mais ce chiffre a énormément augmenté ces dernières décennies. À cause du trafic routier, qui contribue en moyenne à 60% de la pollution de l’air, et en raison de l’implantation industrielle périurbaine (usines chimiques, textile, agroalimentaire, métallurgie, etc.). Actuellement, l’air de Casablanca (en particulier au niveau du quartier Aïn Sebaâ), celui de Mohammedia ou encore celui de Safi sont considérés comme les plus pollués du royaume. Cette pollution atmosphérique est responsable de l’augmentation des allergies, des infections respiratoires ou encore des crises d’asthme chez les habitants de ces villes. Selon les chiffres du ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le coût de dégradation de l’air et de ses impacts ont été évalués à 3,6 milliards de dirhams par an, ce qui représente environ 1% du PIB. Plusieurs lois ont été élaborées ces dernières années pour lutter contre cette problématique, mais sur le terrain, rien n’est vraiment fait. Le problème, c’est que les industriels ne jouent pas le jeu. Leurs usines ne sont pas équipées pour filtrer la qualité de leurs émissions de gaz, et l’État n’a pas encore pris les mesures nécessaires pour les obliger à le faire.

Le Maroc a lancé plusieurs projets de développement des sources d’énergie renouvelables, qui ont pour objectif de diminuer l’émission de dioxyde de carbone de 3,7 millions de tonnes par an. Les plans solaires et éoliens lancés ces dernières années devraient également permettre au pays de diminuer sa facture énergétique.

Biodiversité :

La situation géographique du Maroc, son climat, son relief et ses milieux naturels font de lui le deuxième pays le plus riche en diversité biologique en Méditerranée, après la Turquie. Malheureusement, cette biodiversité est sérieusement menacée. Actuellement, la faune marocaine comporte 24 534 espèces, dont 610 sont menacées de disparition. La flore quant à elle comporte 6995 espèces, dont 1670 sont en danger. Les raisons ? La surexploitation des ressources (la surpêche, la surexploitation des algues et des coraux, le surpâturage...), liée à des facteurs socio-économiques. Le patrimoine forestier est également fragilisé puisque 31 000 hectares sont perdus annuellement à cause de la désertification, du défrichement, des incendies ou encore de la coupe illicite de bois. Des forêts dont l’âge se situe entre 100 et 800 ans. Nos écosystèmes naturels sont confrontés à une double problématique : la fragilité de leur biodiversité, liée dans sa croissance et dans son développement aux conditions climatiques, ainsi qu’à la vulnérabilité sociale des populations qui y vivent. Un défi que l’État essaie de relever depuis plusieurs années, avec notamment une campagne de reboisement lancée dès 1999. D’après l’Observatoire nationale de l’environnement du Maroc (ONEM), en dix ans, cette campagne a permis le reboisement de 502 358 hectares, majoritairement dans la région du nord-ouest et du Haut-Atlas.

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