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Application critique d’une théorie en communication

Par   •  21 Septembre 2018  •  2 292 Mots (10 Pages)  •  628 Vues

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le second degré est une façon d’approfondir les effets de leur théorie. Elle est, en quelque sorte, une complexification du modèle. L’auteur explique aussi que le deuxième degré de la théorie fut largement et explicitement étudié dans les années suivant son apparition. Les chercheurs s’intéressaient aux effets des médias sur l’agenda des citoyens lors de campagnes politiques. Les études prenaient dès lors en considération le second niveau. (Ghanem, 1997, p.6).

2- Exemple

Il existe des cas concrets ou l’espace médiatique a une influence sur l’agenda politique. Le scandale du Watergate en est un, car l’influence des médias a provoqué des conséquences politiques. Comme Vincent Satgé l’explique dans son article, le scandale du Watergate a commencé dans le cadre de la campagne électorale de 1972 aux États-Unis. À l’époque, Richard Nixon se présentait contre un candidat démocrate, et des cambrioleurs furent arrêtés sur les lieux des bureaux démocrates en possession de matériel d’écoute. Malgré le fait que la maison blanche soit fortement pointée du doigt, le Directeur du FBI de l’époque, monsieur Patrick Gray a décidé de ne pas poursuivre d’enquête à ce sujet. Il est intéressant de se pencher sur le fait que monsieur Gray avait été nommé par Richard Nixon. L’auteur affirme que malgré les preuves contre lui, Nixon obtient 60% des voies et est élu. L’affaire ne s’est pas poursuivie en justice et de fait, les médias ne s’y sont pas intéressés. Ainsi, les citoyens n’ont pas pris les faits en considération, car Nixon fut élu. Plus tard, le Sénat américain va donc demander qu’on ouvre l’enquête à ce sujet. Deux journalistes du Washington post vont être aidés par un informateur du FBI et vont rendre l’affaire publique au grand jour. L’enquête sera même télédiffusée ; les citoyens pourront suivre de près le déroulement de celle-ci. Deux ans plus tard, la court suprême des États-Unis va exiger que l’on publie des enregistrements sonores de Nixon qui ordonne le cambriolage. Nixon va donc être le premier Président à démissionner (Satgé, 2010). On peut donc réaliser à quel point les relations sont fortes entre les 3 agendas. Au début, les enquêtes ont peu d’impact sur l’opinion publique. Parce qu’un quotidien à insisté pour poursuivre le scandale, l’agenda médiatique à influencé l’agenda politique et a, par le fait même, influencé l’agenda citoyens. Les médias ne s’y intéressaient pas, on ne poursuivait pas l’enquête donc les citoyens ne s’en préoccupaient guère. Comme l’affaire fut grandement médiatisée, l’affaire a pris de plus en plus d’ampleur. Les Américains ont mis cet évènement au cœur de leur agenda citoyen, et donc, au premier rang de leur liste de priorité. Petit à petit, l’image de Nixon s’est détériorée et les citoyens on perdu confiance en lui et son équipe. Le scandale du Watergate est donc un exemple très représentatif du pouvoir des médias sur les politiciens.

3-Contribution

Le modèle de construction de l’agenda est un modèle qui représente bien l’influence que la politique peut avoir sur la communication et vice et versa. Cependant, le modèle tisse une image générale et non spécifique. De fait, il est pratiquement impossible de diagnostiquer les attentes pointues et exactes d’une population. Aussi, il est difficile de déterminer si l’idée, à la base provient de l’agenda médiatique, ou de l’agenda citoyen. En d’autres mots, on pourrait penser que les journalistes ont conscience des enjeux des citoyens et ne font que les reproduire dans leurs discours. Cependant, il est difficile de penser que ceci soit entièrement véridique, car les journalistes possèdent leurs propres valeurs et idéologies et sont soumis à de rigoureux codes de déontologies, de lois et de cadres à respecter. On peut donc affirmer que les médias de masse sont capables d’imposer un agenda aux citoyens. Leur discours médiatique influence la façon dont les citoyens conçoivent les enjeux politiques et plus les citoyens sont indécis politiquement, plus ils auront tendance à être influencés par les médias de masse. Un aspect qui peut sembler problématique dans cette réalité est le fait que les médias peuvent en quelque sorte façonner et influencer les idées des citoyens. Si un citoyen est indécis, il aura tendance à consulter les médias. En quelque sorte, le journalisme détient un certain pouvoir quant à la conception des enjeux politiques des citoyens. À l’ère d’Internet, il est intéressant de se pencher sur les implications pratiques actuelles de la théorie de l’agenda et de se questionner sur l’impact des nouvelles technologies de communication. En fait, Jérôme Clément écrit que « conscients de l’influence des médias sur la société et constatant l’impact toujours croissant d’Internet et des réseaux sociaux sur les nouvelles générations, les hommes politiques cherchent à récupérer le contrôle de l’opinion grâce aux nouvelles technologies » (Clément, 2010). L’auteur explique donc que les hommes politiques utilisent les nouvelles technologies afin d’éviter de passer par les journalistes pour atteindre leur public : ils peuvent désormais entrer en contact directement avec les électeurs, et ce, à l’aide de nouvelles technologies de communication (Clément, 2010). L’auteur du texte soulève que ce phénomène introduit une nouvelle relation entre médias et politique. De fait, il se questionne à savoir si les médias n’auraient pas, en quelque sorte, été dépravés de leur pouvoir et leur statut quant à la transmission de l’information (Clément, 2010). Aussi, l’auteur ajoute que l’avènement d’Internet permet à tout un chacun de s’exprimer librement, notamment par le biais de médias sociaux tels que Twitter ou un Blogue. Il soulève donc une interrogation : « Le bouleversement des nouveaux médias nous amène-t-il à ne plus avoir de médiateurs professionnels, tout le monde étant susceptible de le devenir ? » (Clément, 2010). Ainsi, on peut donc en venir à se questionner à savoir qui influence qui ? Jean Charron exprime quelques-unes des limites de la théorie de l’agenda dans son article. D’abord, il affirme que les sources d’influences de proviennent pas uniquement des journalistes. Comme il l’explique, le contenu journalistique est souvent créé à partir d’« interactions quotidiennes entre des professionnels des médias et des sources d’information. » (Charron, 1998). Il affirme donc que le contenu de dépend pas uniquement des journalistes, mais aussi des acteurs qui leurs fournissent l’information (Ibid). Charron dresse

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