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Sommes-nous responsables de nos désirs?

Par   •  18 Juin 2018  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  617 Vues

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Par ailleurs, nous ne pouvons nier l’existence de désirs inconscients qui se distinguent des désirs conscients. En effet, le désir inconscient a une origine plus mystérieuse : le sujet éprouve alors un désir qu’il ne peut expliquer, pouvant être parfois contraire à sa personnalité. Par exemple, l’envie qui peut être définit comme un désir inconscient. Quelqu’un qui dirait : »j’ai envie de rien » peut signifier « j’ai envie de tout, mais je ne sais pas quoi. » De mêmes les rêves joue un rôle pour l’accomplissement de désirs inconscients. Finalement, la présence de désirs inconscients chez l’Homme montre qu’il n’est quelque fois pas responsable de ses désirs.

Enfin, le désir est dépendant du monde extérieur. En effet, il est influencé par le désir de personnes autres et finit par influencer aussi ceux des autres. Plus précisément, tout sujet possède des désirs qu’il va partager avec son entourage, qui commence alors à éprouver les mêmes désirs. Par exemple, une personne peut vouloir l’obtention d’un habit en l’ayant vu porté par une autre personne qui l’a désiré auparavant. Ce n’est donc pas l’individu lui-même qui possède de tel désir. Ainsi, en désirant ce que l’autre désir, l’Homme a des désirs qui dépendent de la société dans laquelle il vit. Il s’agit donc de son environnement et non de lui-même que les désirs proviennent.

Le désir résulte de donc de l’inconscient ; il peut parfois être qualifié d’inconscient et peut dépendre d’autrui. Cela montre donc que l’homme n’est pas toujours responsable de ses désirs. Nous allons maintenant voir comment concilier désir et liberté pour vivre heureux

III)

Certes le bonheur réside en partie dans la réalisation de nos désirs. En effet, il nous faut combler ce manque pour pouvoir les satisfaire et ainsi aller de l’avant. Cette satisfaction procure à l’Homme du plaisir mais aussi un sentiment de plénitude, de joie qui le mène au bonheur. Il est donc important de ne pas tomber dans l’ascétisme, notamment dans certaines religions, et d’assouvir le désir. C’est en défendant cette thèse que Calliclès dit : « Pour bien vivre, il faut entretenir en soi-même les plus fortes passions au lieu de les réprimer ». Il montre ainsi qu’il faut jouir de tous ces biens sans se mettre de limites. L’accès au bonheur se trouve de ce fait dans la réalisation de nos désirs.

Mais il faut savoir rester libre pour pouvoir goûter à ce bonheur. Il faut effectivement savoir rester maître de ses désirs en restant lucide pour être heureux ; la réalisation perpétuelle des désirs peut amener à une constante insatisfaction des désirs d’un individu qui devient alors esclave de ses désirs. Il ne peut dès lors pas retrouver un état de sérénité à moins qu’il ne renonce à ses désirs, et est donc en quelque sorte inconscient du bonheur que lui procurent la satisfaction de ses désirs. Comme nous le montre Epictète : « Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer », qui s’oppose à la théorie de Calliclès. Selon lui il est donc nécessaire de réprimer tous nos désirs. Cependant, comme nous l’avons dit précédemment, une permanente répression des désirs n’est la solution du bonheur et s’y oppose même. Il faut donc trouver un juste milieu entre l’hédonisme et l’ascétisme, c’est l’idée de l’hédonisme ascétique. Il ne s’agit pas de mener une vie frugale ni austère. Cette conception de la vie reste néanmoins de l’ordre de l’utopie. En effet, le bonheur parfait est une idéalisation que l’Homme tente d’approcher au cours de sa vie.

Conclusion : comme le désir ne dépend pas toujours de l’Homme, il ne peut pas être totalement responsable de son bonheur.

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