TD Eco marché de l'électricité
Par Andrea • 3 Septembre 2018 • 1 721 Mots (7 Pages) • 451 Vues
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entreprises.
II. Les risques de dysfonctionnement sur le marché et les mesures prises pour les éviter
a. La méconnaissance du fonctionnement du marché
La communication sur le marché de l’électricité n’est pas très effective. En effet,
même si plus d’un Français sur deux sait qu’il peut faire jouer la concurrence sur le marché et
que 71% sont convaincus que c’est une bonne chose même si les bénéfices perçus sont
faibles, l’ouverture des marchés doit être nuancée par une méconnaissance du fonctionnement
du marché. Par exemple, les démarches pour changer de fournisseur restent mal connues pour
65% des ménages et pour une majorité d’entre eux, un fournisseur est préférable pour les 2
énergies (62%). Pour finir seul 31% des Français savent qu’EDF et ENGIE (GDF) sont deux
entreprises différentes et concurrentes.
b. Un marché ouvert avec peu de concurrence car l’électricité est un bien
singulier
Comme dit précédemment, EDF est et reste le fournisseur d’électricité dominant avec 88% du
marché et GDF et le premier des fournisseurs alternatifs. Il y a donc peu de place pour
d’autres concurrents. De plus il y a peu de place car il s’agit d’un bien non stockable, de
qualité rigide, avec une volatilité de son prix. Ce qui n’est pas très motivant pour investir dans
ce marché. Par exemple, EDF lors de la canicule de 2003 a dû dépenser 335 millions d’euros
pour continuité des services. Seule une entreprise avec une capacité financière importante
aurait pu donc faire face à cette situation. De plus il y a peu de concurrence car la
libéralisation et la privatisation d’EDF ont pour conséquence de réorienter les recherches vers
les sujets donnant un « avantage concurrentiel », comme les activités pouvant générer des
profits : études marketing permettant de « cibler » les clients rentables par exemple. EDF,
étant à la base le fournisseur national, a donc un avantage et peut en quelque sorte « écraser »
la concurrence potentielle.
c. Une ouverture du marché qui entraine la création de nouvelle structure
Pour pallier à d’éventuels dysfonctionnements l’État a créé une autorité administrative
indépendante qui est la CRE. Sa mission principale est de concourir au bon fonctionnement
du marché de l’électricité, au bénéfice des consommateurs et en cohérence avec les objectifs
de la politique énergétique (accès non-discriminatoire, sécurité d’approvisionnement,
concurrence libre et loyale). L’Europe a aussi mis en place l’ACER (agence de coopération
des régulateurs de l’énergie) qui veille à la transparence du marché énergétique en Europe
pour protéger les consommateurs des prix abusifs et à la libre circulation sur le marché de
l’énergie.
III. Les externalités
a. Définitions
Une externalité et l’impact des actions de quelqu’un sur le bien-être d’autrui sans que cet
impact soit pris en considération par le marché. Si cet impact est négatif, on parle d’une
externalité négative ; s’il est impacté bénéfique, on parle d’une externalité positive. L’analyse
des résultats du marché n’est donc plus limitée aux seuls participants (acheteurs et vendeurs),
mais elle est étendue à tous ceux qui sont susceptibles d’être affecté par l’activité en question.
(N. Gregory Mankiw, 1998). En France, 80 % de l’électricité est produite grâce au nucléaire.
Si cette technologie limite l’émission de gaz à effet de serre, elle est potentiellement porteuse
de conséquences négatives très importantes du fait du recyclage des déchets, de la dangerosité
potentielle des centrales, de la radioactivité et des dangers graves sur la santé, et des rejets
d’eau chaude dans les rivières.
b. Le principe du pollueur payeur
À l’origine le principe du pollueur-payeur est un principe économique mais à la suite d’une
interprétation de la théorie des externalités telles que développé par Arthur Cécile Pigou,
l’union européenne décide d’en faire un principe juridique applicable à la politique européenne
de l’environnement et cela concerne autant les coûts de la prévention que les coûts de la
restauration de l’environnement. Ces externalités doivent être "internalisées", c’est-à-dire que
le coût social de la production de la consommation d’un bien ou d’un service doit être intégré
dans le prix de celui-ci. Par exemple, selon le type d’ampoule, le consommateur paie une taxe
pour leur recyclage de 0,12 ou 0,15 centimes. Celle-ci doit permettre le traitement des déchets
et donc pallier l’externalité négative générée par l’utilisation d’ampoules.
c. Les droits à polluer
L’Union européenne pour lutter contre le changement climatique a mis en place un système de
quotas
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