Président de la République Arbitre, ou Capitaine ?
Par Ninoka • 6 Juillet 2018 • 809 Mots (4 Pages) • 474 Vues
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du Premier ministre, retarder ou empêcher l’adoption de certains textes… Il possède néanmoins toujours ses pouvoirs exceptionnels.
Constitutionnellement conçu comme un arbitre, évoluant en fonction des élections législatives, le Président de la République est dans un même temps devenu un capitaine en raison de la réalité institutionnelle de la 5ème République.
II. L’inévitable apparition du rôle de capitaine du Président de la République
Dès les premiers pas de la 5ème République, on constate que la mise en pratique de la fonction présidentielle débouche sur un second rôle : capitaine (A). De plus cette nouvelle responsabilité est en perpétuelle évolution (B).
A. Une mise en pratique débouchant rapidement sur un rôle de capitaine.
• Volonté des constituants de mettre en œuvre une séparation des pouvoirs : Président de la République en tant détenteur initial de l’exécutif et le Parlement pour le législatif.
• Des pouvoirs propres lui sont donc conférés, qui lui permettent notamment d’ouvrir un dialogue avec les électeurs.
• Dès le début de la 5ème République, le Président disposait déjà d’une certaine influence. Puis la révision du suffrage universel direct en 1962 renforce davantage cette idée.
• Il a été vu précédemment que le rôle d’arbitre du Président était renforcé durant les cohabitations, néanmoins la majeure partie de la 5ème République s’est réalisée sous une convergence des majorités.
• Aujourd’hui c’est bien le Président qui fixe les objectifs au Premier ministre, et il contrôle leurs réalisations. EN pratique le Premier ministre est responsable devant le Président.
B. Une position de chef en perpétuelle évolution
• Aujourd’hui la position gouvernementale semble avoir été absorbée par le Président de la République.
• Instauration du quinquennat qui assure une plus grande convergence entre les majorités présidentielles et parlementaires.
• Révision constitutionnelle de 2008 qui place de plus le président au cœur de la mêlée plutôt qu’au-dessus : encadrement du pouvoir de nomination, article 16 précisé, droit de grâce réduit… C’est à la fois une diminution des pouvoirs présidentiels et une limitation de leviers permettant d’assurer son rôle d’arbitre.
• Le rôle de capitaine du Président est donc devenu prédominant sur son rôle d’arbitre.
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