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Définition du droit

Par   •  2 Décembre 2017  •  1 685 Mots (7 Pages)  •  355 Vues

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mais également à une échelle inférieure, la coexistence d’individus au sein d’une même société. Le droit s’appliquant à diverses échelles par le recours de procédés différents montre la pluralité des domaines auquel il peut s’employer.

Le droit, élément organisateur de société où nul n’est au dessus de la loi, implique que les sujets de droit n’aient pas recours à la force pour parvenir à leur fin, la loi du plus fort n’étant pas celle qui administre les membres d’une société donnée. Le droit recours à une autre forme d’arme grâce à laquelle les sujets de droit se battent : le recours à la force des mots, sous le contrôle d’une instance qui agit au nom de la justice.

Les règles de droit ne puisent donc pas leur force dans quelqu’acte physique. Le droit tire sa force de par l’utilisation judicieuse des mots pour convaincre. En effet, dans cette science sociale, il est question de convaincre. Convaincre tout d’abord sa propre personne pour ensuite parvenir à convaincre son auditoire. La particularité du droit repose sur sa capacité à adopter un langage concis de la règle, tout en étant apte à débiter un discours dense, considérable. Il est possible de penser que le mots ont pour simple fonction de communiquer des informations, des faits. Mais en réalité, les mots ont un pouvoir plus fort, une portée plus longue, le mots ne servent pas seulement à relater des faits et à communiquer. Les mots ont la capacité d’influencer le comportement d’autrui. Les mots selon leur utilisation, selon le contexte dans lequel ils sont utilisés peuvent conditionner les agissements, la conduite d’autrui. Ce pouvoir d’influence, le droit l’acquiert aussi par son efficacité du non-dit, de l’abstraction. Pour ce faire, le droit suppose une rigueur quant à l’emploi des mots, à cette rigueur s’ajoute une structuration particulière du discours.

Le droit pour s’exprimer requiert des concepts. Un concept pouvant être défini en tant qu’idée générale et abstraite que se fait l’esprit humain d’un objet de pensée concret ou abstrait, et qui lui permet de rattacher à ce même objet les diverses perceptions qu’il en a, et d’en organiser les connaissances. Pour exploiter ce concept, il faut donc avoir recours aux mots. Comme l’affirme Hegel, ce serait une expérience vaine de vouloir penser sans mots. Cette affirmation repose sur l’idée que la pensée précèderait les mots et que ces derniers ne serviraient qu’à l’extérioriser. Cependant, les mots ont une portée limite, un même mot peut avoir des sens différents. Prenons l’exemple du mot « état » qui, en droit français exprime aussi bien les pouvoirs absolus qui lui sont conférés, ou encore les pouvoirs effectifs dont il est doté ou bien le mot état peut faire référence à la souveraineté qui lui appartient. En droit allemand, le lexique juridique se veut plus précis, en effet pour chacun de ces trois critères relatifs au mot état, la langue allemande se donne trois mots distincts pour qualifier ce qui en français ne nécessite qu’un seul mot. Ainsi respectivement, l’allemand nous dit : Souveranität, Staatsgewahlt et Herrscher. Mais la particularité du concept est qu’il n’a pas de nature, seul l’objet du concept en a une. C’est au locuteur de se charger de rendre compte de l’objet de son concept, il fait ainsi intervenir une structuration de sa parole dans un style particulier, tout en contextualisant ses propos qui doivent être en accord avec l’évolution de son temps. Les concepts juridiques obéissent à ceux qui fabriquent le droit. Le droit ne commande pas, il obéit aux sociétés

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humaines qui créent le droit à leur image. Ainsi s’explique la diversité du droit, mais également son imperfection.

Le droit agit au nom de la justice. La nature est pourtant avancée comme le fondement le plus sûr de la justice. Au XVIIIè siècle, la théorie du droit naturel affirme que la nature donne une norme de justice, qu’il existe une loi naturelle. Pour autant, le droit naturel peut aussi sembler incapable de limiter l’égoïsme et l’agressivité des hommes qui, livrés à eux- mêmes se montrent tout autant enclins à la pitié qu’à la cruauté. La justice semble alors devoir passer par un droit positif. Est appelé droit positif, les lois artificielles que les hommes se devaient d’inventer par eux-mêmes et qu’ils sont tenus de respecter. Il est possible de croire qu’une loi doit, pour être juste, reposer sur le principe de l’ « l’égalité », en imposant à tous les hommes les mêmes devoirs et en faisant respecter pour chacun les mêmes droits. Pourtant, les hommes ont aussi des différences et les lois doivent alors également reposer sur l’ « équité », comme le montre Aristote, qui souligne que le devoir d’adapter la loi aux cas particuliers. De même il convient de distinguer plusieurs formes de droits : des droits fondamentaux (droits « de »), issus en quelque sorte de l’essence de l’homme tel que le droit d’expression, et des droits que l’on pourrait qualifier de « socio- économiques » (droits « à »), générés par l’État pour égaliser les conditions de vie.

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