Année universitaire : 2014-2015
Par Junecooper • 24 Janvier 2018 • 4 365 Mots (18 Pages) • 496 Vues
...
Par exemple, si l’offre de travail est supérieure à la demande de travail, alors les travailleurs au chômage vont réduire leurs prétentions salariales, le salaire va baisser, réduisant l’offre de travail et augmentant la demande de travail jusqu’à ce qu’elles soient égales.
C’est donc le salaire, dans le modèle néoclassique, qui joue le rôle de variable d’ajustement, et dont les mouvements assurent le retour au plein emploi. Dans ces conditions, le marché du travail revient toujours à l’équilibre, et il n’y a pas de chômage involontaire. Les travailleurs sans emploi sont ceux qui ne veulent pas travailler au salaire en vigueur.
- Le chômage et la demande
b) Pour les Keynésiens :
La crise de 1929 montre bien qu’il peut y avoir un chômage massif qui ne s’explique pas par un coût du travail trop élevé. En effet, à cette période, les travailleurs auraient accepté un travail pour les salaires les plus faibles, mais ils n’en trouvaient pas. La cause du chômage réside alors dans la faiblesse du niveau d’activité.
Keynes a constaté l’existence d’un chômage involontaire massif, qu’il va expliquer par la faiblesse de la demande.
Pour expliquer la théorie de Keynes, il faut expliquer un des principes de Keynes qui est la demande effective. La demande "effective" est la demande anticipée par les entreprises. C’est cette demande qui détermine le niveau de production et ainsi le niveau de l’emploi.
Or, rien ne garantit que cette demande effective corresponde à une situation de plein emploi. Les décisions des entreprises, résultant de leurs anticipations, peuvent très bien laisser des travailleurs sans travail. Pour Keynes il y a ainsi du chômage involontaire même lorsque le marché des biens et services est en équilibre. On parle d’équilibre de sous emploi pour caractériser ces situations où la demande effective est insuffisante pour assurer le plein emploi.
L’emploi dépend de la production, qui dépend de la demande effective, qui dépend de l’emploi. L’emploi dépend donc de lui même, ce qui signifie qu’aucun mécanisme n’assure le retour au plein emploi.
[pic 2]
[pic 3][pic 4]
[pic 5]
[pic 6]
[pic 7]
Selon la théorie néoclassique, un nouvel équilibre sur le marché du travail devrait se réaliser par une baisse du taux de salaire. Pour Keynes, une telle baisse est impossible dans la mesure où les taux de salaire sont rigides. De plus, pour les keynésiens, le salaire est une ressource qui rend possible la consommation. La baisse du salaire nominal n’est donc pas souhaitable car susceptible de déprimer la demande, la production et donc l’emploi.
Pour keynes, les pouvoirs publics devront mener une politique volontariste de réduction du chômage par une relance de la demande. Ainsi, l’intervention de l’État est nécessaire chez les keynésiens contrairement aux néo-classiques où cela perturbe le bon fonctionnement du marché.
La théorie du déséquilibre
Cette théorie tente une synthèse entres la théorie keynésienne et néoclassique. Elle part du principe qu’à court terme les prix sont fixes et que l’on peut voir apparaitre des déséquilibres sur les marchés. Lorsqu’on constate du chômage sur le marché du travail (l’offre est supérieure à la demande de travail), deux possibles situations se posent :
- Si l’on est en présence d’un chômage keynésien, il convient de stimuler la demande de biens adressée aux entreprises : l’objectif est la création d’une dynamique demande-production-emploi.
- D’un autre côté, pour résorber un chômage classique, il faut chercher en priorité à améliorer la rentabilité des entreprises.
Ces deux types de chômage nécessitent donc des remèdes différents voire opposés dans le domaine salarial.
- Les causes du chômage :
Les principales causes du chômage sont connues:
Causes
Les origines
explications
Causes économique
Progrès
technique
et l’évolution
de la productivité
On parle ici du
chômage technologique :
La substitution du capital au travail du fait des
investissements (robotisation…) faits par les
entreprises provoque
ce chômage dit technologique
Crise
économique et
ralentissement
de la
croissance
La crise financière (2008) devenue économique se
traduit aujourd’hui par un ralentissement de l’activité
économique : moins de consommation, de pouvoir
d’achat, licenciements…)
Le chômage évolue à
l'inverse de la croissance :
-si la croissance baisse,
alors le chômage progresse,
-si la croissance monte,
alors le chômage baisse.
Les entreprises licencient
pour réduire leur coût
de production
Délocalisations
des entreprises
Concurrence
...