TD DE VIE POLITIQUE FRANÇAISE
Par Raze • 1 Juin 2018 • 1 821 Mots (8 Pages) • 656 Vues
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III) une crise politique ; l’effritement de la république Gaulliste
Bien qu’il n’ait pas été abordé comme tel mai-juin 68 représente également un renouveau politique. Cela se traduit d’abord par un des acteurs les plus critiqué de cette période : le Général Charles de Gaulle. Après avoir été vu comme la seule personne capable de reprendre les rênes du pays après la crise de l’Algérie. L’image du général se fissure peu à peu avec l’arrivée de cette nouvelle génération. La fin de mandat du président est bien plus difficile que prévue, il vieillit et ne prend pas conscience de l’ampleur de ces évènements dès le départ. Il incarne une France désuète. C'est un tournant dans la vie de la V ème république parce que cela participe à la fin de la république gaullienne et contribue à un rapprochement des partis de transformations majeures aussi bien économiques, culturelles que démographiques. De Gaulle ferme les yeux face à cette déferlante qui s’abat sur la France tandis que Pompidou tente de juguler cette crise. Il commence tout d’abord par évacuer la Sorbonne, libérer les étudiants emprisonnés et tente de contacter les syndicats ouvriers afin de mettre en place des négociations qui se mettront en place lors accords de Grenelle comme nous l’avons vu précédemment. Pour autant les revendications étudiantes ne sont que très peu prise en compte. Ils ne seront pas reçus chez Renault car pour l’Etat seule la grève/inertie/léthargie/entrave économique engendrée par les grèves ouvrières n’a d’importance. Ces accords ne parviennent pas à satisfaire les attentes des ouvriers. Les syndicats n’ont pas l’emprise escomptée sur le mouvement, le gouvernement semble à court de solution et la crise devient définitivement politique. Le 24 mai, la France est paralysée par 10 millions de gréviste. On appelle à la démission de Charles de Gaulle tandis que plusieurs personnalités politique deviennent favoris pour prendre la succession du chef de l’Etat comme Pierre Mendès France ou François Mitterrand. La crise est à son apogée lorsque le général quitte la France pour Baden-Baden. Pourtant dès son retour, le chef de l’Etat reprend un main le pays après s’être assuré de la fidélité de l’armée. Il présente désormais la crise de mai comme résultant d'une main mise d'un parti communiste totalitaire sur l'agitation étudiante et syndicale afin de s'assurer le monopole de la revendication et d'obtenir le départ du président et il dénonce les méthodes d'intimidation, d'intoxication et de tyrannie du parti communiste, considérant que la France est menacée de dictature. Ainsi lors d’une message radiodiffusé du 30 mai il appelle à une manifestation de soutien et annonce la dissolution de l’Assemblée Nationale, c’est ainsi que lors des élections législatives de juin son parti obtient la majorité. Pour autant de Gaulle finira par démissionner et la crise de mai 68 ayant grandement remis en cause son autorité en est un facteur indirecte. Il sera remplacé par Georges Pompidou, qu’il avait précédemment congédié de son poste de premier ministre n’ayant pas supporté que celui-ci lui fasse de l’ombre lors de la crise.
Pour conclure, longtemps le mvt de mai 68 a été prôné comme un moment de liberté acquis de haute lutte par la jeunesse. Pourtant on constate que les mouvements ouvriers sont venues s’agréger aux mouvements étudiantes ; donnant également une dimension sociale aux revendications étudiantes. Enfin mai 68 représente également un tournant de la Vème république car il est un des facteurs indirectes de la fin de la république gaulliste en ayant remis en cause son autorité. Enfin depuis quelques années, les acquis de cette révolution sont remis en cause par beaucoup de parti conservateur. Ils lui reprochent d’avoir un laxisme important dans toutes les couches de la société ainsi qu’une perte des valeurs traditionnelles française.
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