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HISTOIRE de la vie politique

Par   •  27 Décembre 2017  •  4 166 Mots (17 Pages)  •  798 Vues

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3.3 Développement de la presse et du chemin de fer au service des partis politiques

Le développement de la presse favorise également l’apparition progressive des partis politiques. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, la presse entre dans une ère industrielle. Face à l’alphabétisation du peuple, il y a une sorte d’appétence du peuple pour le journal. Donc on y voit un bon business. Cela est du également à l’invention d’une presse rotative alors que la presse jusque la n’avait pas beaucoup évolué depuis Gutemberg. Il faut ajouter à cela le développement du chemin de fer : cela permet de diffuser les journaux dans à peu près toute la France. Cela permet de proposer des abonnements. On propose une presse qui ne coute pas cher et qui est accessible à tout le monde, c’est ce que fait Girardin. Ca va également contribuer à diffuser l’actualité politique. La presse va incarner des idées d’un courant (mais pas encore de partis politiques). Pour les partis politiques, cela se fait plus tard avec par exemple l’humanité pour le parti communiste. Comme l’existence d’un organe de presse est accessible à tous et que chaque courant politique avait son ou ses organes de presse, ça ne posait pas vraiment de problème de laisser la presse se développer, sorte de rançon du progrès.

3.4 Les facteurs freinant le développement des partis politiques

Emergence donc de débat sur le pouvoir, le gouvernement, la démocratie, la représentation. La presse a permis une sorte d’acclimatation progressive de la population aux enjeux politiques. En France, l’apparition républicaine est marquée par Rousseau. Mais pour lui il n’y a rien de plus mauvais que les brigues et les factions qui nuisent à l’émergence de la volonté générale. L’idée d’une faction est forcément une volonté particulière et non une volonté générale, on se retrouve confrontés à une espèce de match entre des volontés particulières et jamais à l’expression de la volonté générale. Cela explique une sorte de réticence à l’idée des partis politiques.

Parmi les autres causes de retard, il faut noter le cas spécifique du parti bonapartiste. En effet, le bonapartisme a tendance à vouloir se dispenser d’intermédiaire pour établir un contact direct avec le peuple, d’où l’usage du plébiscite. Chaque fois que j’ai besoin de soutien, je le demande au peuple et dans ce cas je n’ai pas besoin d’un intermédiaire tel que le parti politique. Et ce en parallèle du développement du chemin de fer et de la presse.

Chez les légitimistes on a encore à l’esprit une conception du pouvoir très hiérarchique dans laquelle seuls les notables peuvent s’exprimer dans la vie politique. Cette conception royaliste n’aide pas du tout à la formation d’un parti politique.

Quant à la classe ouvrière, elle a vraiment besoin de quelque chose qui lui permette de former son unité. Mais elle choisit plutôt la voie du syndicat que celle du parti politique. Mais le syndicat œuvre avant tout dans le monde du travail à l’occasion de conflits, elle n’a donc pas une portée politique nationale. Jusqu’à présent tous ceux qui peuvent se réclamer des valeurs de la gauche et du socialisme, ce sont des élus des radicaux mais ils sont étrangers à la classe ouvrière car ce sont avant tout des bourgeois : ce sont donc des ennemis de la classe ouvrière dans une volonté d’émancipation.

Le dernier frein résulte de l’ambivalence des clubs et des sociétés de pensée. D’un côté, ils sont indéniablement sur le plan de la vivacité idéologique, les précurseurs des partis politiques. Mais en même temps le pouvoir politique en place a toujours eu tendance à se méfier de ces clubs de pensée et autres sociétés politiques. Les constitutionnalistes se méfiaient autant des royalistes que de l’aile gauche des montagnards. Robespierre se méfiait de ceux qui ne se reconnaissaient pas dans sa politique despotique. Cette méfiance s’explique par des projets politiques qui s’exprimeraient par des élections , il s’agit d’une dépossession du pouvoir.

4. L’évolution des partis politiques

On distingue trois grandes périodes :

- De 1815 à la moitié des années 1960 : pendant cette période, les souvenirs de la Révolution française pèsent fortement sur les mentalités politiques. La vie politique s’exprime également extrêmement sur la confrontation. La vie politique est donc dynamique mais se heurte toujours au gouvernement qui remet en doute sa légitimité voire son existence.

- De 1860 à 1890 : Dans tous les secteurs de l’opinion on commence à percevoir la légitimité d’un courant politique. Donc chacun commence à rentrer dans une démarche de création de partis. La nécessité semble d’autant plus impérieuse que l’on voit progresser la classe ouvrière sous forme de partis. Il faut donc peut être que les autres organisations sociales pensent à se structurer.

- 1890 à 1905 : les formations politiques cèdent la place aux partis. D’autant plus qu’en 1901 la loi va de leur côté. Le système des partis se met en place, ce qui constitue une spécificité française. La vie politique française est une vie politique partisane.

5. Les partis politiques : républicains, radicaux et socialistes.

5.1 Les républicains.

Au cours des années 1890, on est de plus en plus convaincus du côté des républicains que l’on rentre dans une époque nouvelle dans laquelle ce que l’on appelle le parti des républicains n’a plus vraiment d’existence. Différents courants sont en train de se structurer séparément jusqu’à faire apparaître des formes de rivalités. En 1889/1890 il y a deux instances majeures dans le courant républicain : l’association républicaine et l’instance nationale républicaine. Chacun milite pour la constitution d’un parti qui correspond à leurs tendances. On verra à partir de la fin des années 1890 une sorte de courant républicain dit « progressiste » qui va aboutir. L’affaire Dreyfus va aussi contribuer à créer des clivages. Même les progressistes seront divisés sur l’affaire Dreyfus. A tel point qu’on voit l’alliance républicaine démocratique et la fédération républicaine apparaître. C’est une sorte de nébuleuse républicaine.

5.2 Le radicalisme

Se considèrent comme les héritiers seuls du parti républicain. Pourtant, cette espèce de base commune occasionnée par

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