Science politique cours

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Privé : rapport entre particulier et particulier (droit des affaires, des entreprises, international privé…).

Public : tout ce qui touche à la personne publique, à l’Etat, collectivités territoriales, droit des fonctionnaires, droit constitutionnel, administratif, finances publiques…).

Maurice Duverger a incarner la science politique en France, il est le 1er juriste d’après-guerre a considéré les régimes politiques, les partis politiques, les groupes de pression, les modes de scrutin comme des objets pertinents d’analyse bien que non explicitement juridique.

Ensuite, il ne va faire de la science politique qu’un auxiliaire du droit constitutionnel, il va la traiter comme un complément logique et autonome qui participe à la compréhension des dispositifs institutionnels.

A partir de 1954, sous l’influence de Duverger et de Georges Vedel, une

Réforme introduit dans les programmes de licence en droit des enseignements de la science politique (sociologie politique, grands problèmes contemporains, cours de méthode des sciences sociales). C’est la naissance de la science politique en tant que discipline autonome.

On assiste en 1945 à la création de l’IEP (institution d’étude politique) de Paris ce qui va permettre à la science politique de devenir une discipline autonome. Cette création s’achèvera en 1971 avec la création d’un concours d’agrégation propre à la science politique.

II) La science politique comme discipline autonome et indépendante

La science po a été la dernière science à apparaitre, cette émergence est le produit de plusieurs évolutions :

-Développement d’une bureaucratie moderne qui exige des compétences et des rationalité nouvelles

-Processus de sécularisation (dissociation du politique et du religieux)

-Universalisation du suffrage et démocratisation

-Spécialisation de l’activité politique (processus de professionnalisation de la politique) -Emergence d’institutions spécialisées

Jusqu’en 1945, ce que l’on entend par science politique, c’est un ensemble de savoir technique orienter vers un objectif précis, bien gérer l’Etat, c’est une science au service des gouvernants qui est marquée par le droit.

Après 1945, la donne change, la méthode des enquêtes d’opinions, construites aux USA est importée en France, cela va avoir pour conséquence de renouveler l’approche des comportements politiques. L’IEP de Paris par exemple, va développer des recherches sur les élections et l’opinion. Ce qui fait que la science Po n’est plus une matière juridique mais une science sociale. Le fait politique est un fait social et doit être étudier comme tel. Par exemple, comprendre comment l’électeur ou le responsable politique agissent ou pensent politiquement à mène a prendre en compte leurs diverses appartenances sociales et les formes de leurs socialisations.

2 caractéristiques qui fondent la science politique comme science sociale :

-La neutralité axiologique : est complexe à acquérir, la difficulté est que le politiste est souvent plus dans les réalités qu’il cherche à objectiver.

-La science po prétend au statut de science car elle mobilise des méthodes spécifiques et rigoureuses et qu’elle a pour ambition de les systématiser. 4 méthodes : Statistiques et sondages, entretien, l’observation et archives et connaissances du passé. La science Po est de plus en plus sensible au caractère historique des phénomènes politiques.

III) L’objet de recherche et d’étude de la science politique

On peut définir à ce stade la science politique comme la science des faits politiques. Un fait politique : élections, hommes politiques, Etat, politiques menés par les autorités, institutions…Dans le dictionnaire litré, on trouve plus de 8 définitions au mot politique. On trouve « le politique » au masculin, il renvoie aux champs sociaux dominés par des conflits d’intérêt régulé par les pouvoirs, c’est un espace de résolution des conflits et d’arbitrages des intérêts divergents de la société. « la politique » au féminin, c’est l’activité de ceux qui assurent les fonctions de coordination des activités de résolution des conflits, de hiérarchisation des objectifs que requiert l’existence de la société. Le politique est ainsi l’objet de la politique. La politique renvoie à la lutte concurrentielle pour la répartition du pouvoir. Enfin, « une politique » ou « les politiques » renvoient a des formes d’action finalisées et leurs moyens visant à résoudre un problème ou a satisfaire des demandes. C’est l‘action concrète des pouvoirs publiques.

17/09/15

Pour qu’un fait social devienne un problème politique, il faut que plusieurs conditions soient réunis :

1ère condition : connaissances sur le problème (amiante : santé publique)

2ème condition : il faut également des normes sociales qui rendent une situation problématique, c’est à dire un problème n’existe que par rapport à une norme qui la rend anormale, une situation est problématique quand il est possible de constater un écart entre ce qui est, ce qui pourrai être et ce qui devrait être.

3ème condition : Il faut la mobilisation d’acteurs que l’on peut appeler entrepreneur de mobilisation ou de morale, c’est à dire qu’on a des groupes ou des acteurs politiques qui vont chercher à constituer des thèmes et à les transformer en problème (question des surdoués). 4ème condition : Il faut des solutions, un problème existe quand les individus commencent à penser que quelque chose peut être fait pour changer la situation.

La manière dont un problème est construit conditionne les manières possibles de le traiter, il faut ensuite qu’il soit politisé, c’est à dire construit comme étant susceptible d’être traiter par les pouvoirs publics. Cela suppose alors une autre étape qui va être un travail d’implication, c’est à dire d’identification des acteurs publiques responsables de sa résolution. Etape de l’agenda (ensemble des problèmes qui sont perçues comme appelant a un débat public et même comme appelant l’intervention des autorités