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Cours magistral de Politique Économique L1 S2 Science Politique UPEC

Par   •  17 Septembre 2018  •  9 986 Mots (40 Pages)  •  474 Vues

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Il existe 2 possibilités extrêmes et de nombreuses situations intermédiaires. Cela veut dire que si nous sommes prêt à renoncer à un peu de motos, nous pourrons fabriquer un peu plus de voitures.

Conclusion : Cette frontière montre de quelle manière la société peut choisir de remplacer par les motos. Elle suppose un état donné de la technologie et une quantité donnée de moyens de production.

Les points situés à l'extérieur de la frontière (I) sont irréalisables et inaccessibles.

Les points situés à l'intérieur de la frontière (J) indiquent que l'économie ne produit pas de façon efficace comme c'est le cas au creux du cycle d'activité (chômage élevé).

c) Les coûts d'opportunité et l'efficacité

• Dans un monde de rareté, choisir quelque chose signifie renoncer à autre chose. Ainsi, le coût d'opportunité d'une décision est la valeur du bien auquel on renonce. En effet, la vie est pleine de choix, cela veut dire que nous devons toujours considérer comment dépenser nos revenus (ou notre temps).

Le concept de coût d'opportunité peut être illustré à l'aide de cette frontière des possibilités de production.

Si on examine le schéma précédent, qui montre l'arbitrage entre les voitures et les motos. Supposons que le pays décide d'augmenter ses achats de motos (ou de voitures), qui passent de C en D. Quel est le coût de d'opportunité de cette décision ?

Au niveau le plus fondamental, le passage de C à D est la quantité de motos à laquelle il faut renoncer pour produire plus de voitures ou plus de motos.

• L'efficacité signifie qu'il y a efficacité productive quand l'économie ne peut produire d'avantage d'un bien sans produire moins d'un autre bien. Cela implique que l'économie est sur la frontière des possibilités de production.

Exercice : une tribu vivant en Australie comprend 10 personnes qui consacrent leur temps soit à la récolte de pommes de terre, soit à la chasse de kangourous. Indépendamment du nombre d'autres ouvriers ayant les mêmes occupations, une personne peut récolter 40 kg de pommes de terre, et 20 kangourous par jour.

Tracer la frontière des possibilités de production pour les kilos de pommes de terre et les kangourous.

Supposez l'invention d'une nouvelle technologie (engrais pour cultiver les pommes de terre). Chaque ouvrier peut désormais recueillir 56 kg de pommes de terre par jour. Tracer la nouvelle frontière des possibilités de production.

Le changement de technologie permet de produire plus de pommes de terre qu'avant sans réduction du nombre de kangourous.

B) Approche générale de la notion de politique économique et notion de base sur le fonctionnement d'une économie de marché

1) Approche générale de la notion de politique économique

• La politique économique concerne l'ensemble des décisions des pouvoirs publics en vue d'orienter l'activité économique, dans un sens jugé souhaitable au yeux de tous. La politique économique désigne l'ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics, afin d'atteindre, grâce à l'utilisation des différents moyens à sa disposition, certains objectifs concernant la situation économique générale.

• Dans un certain nombre de cas, le fonctionnement normal du marché ne permet pas d'aboutir à une situation normale du marché, à une situation d'équilibre satisfaisante.

Ces limites de régulation par le marché justifient alors l'intervention de l'État dans l'économie.

Les moyens d'intervention de l'État, dans la sphère économique, reposent sur un certain nombre de moyens comme la politique budgétaire (plan de relance, politique des grands travaux), la politique monétaire (baisse des taux d'intérêt, relance de la consommation et de l'investissement), la politique de lutte contre le chômage...

Ainsi, on parle de politique économique lorsque l'État décide :

- d'augmenter le déficit budgétaire pour soutenir l'emploi (plan de relance),

- de fixer des normes en matière de hausse des prix, ou de revenus pour l'inflation,

- d'adopter une fiscalité différentielle pour soutenir les exportations,

Depuis peu, la politique monétaire échappe à l'intervention de l'État puisqu'elle est prise en charge par la BCE.

• La politique économique a reçu ses lettres de noblesse avec la révolution keynésienne, selon laquelle l'économie de marché ne tendrait pas de manière spontanée vers des équilibres satisfaisants.

• La politique économique n'entend pas se substituer aux décisions privées, comme tend à le faire la planification, mais s'efforce de les orienter en leur offrant un système d'information mais aussi d'incitation de telle sorte que le résultat de leur conjonction apparaisse plus favorable.

La politique économique ne doit pas non plus se confondre avec l'économie publique. Cette dernière concerne les activités économiques que l'État entreprend sous sa propre responsabilité, pour son propre compte, d'où l'appellation de plus en plus fréquent d'économie du secteur public.

La difficulté vient de ce que l'importance des décisions qui sont prises est telle qu'elle influence l'ensemble de l'activité économique, et qu'en sens inverse, il sera possible de modifier les équilibres économiques d'ensemble en se servant de l'économie publique.

2) Notion de base sur le fonctionnement d'une économie de marché

• Les économies modernes sont des économies de marché fonctionnement de manière décentralisée, dont la coordination d'ensemble passe par l'ajustement de l'offre à la demande, et les prix, sur chacun des marchés.

Si l'offre est excédentaire pour un produit, les prix vont baisser, et la demande va augmenter. Un équilibre va se produire plus ou moins vite,

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