Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Rin1012 TN1

Par   •  31 Octobre 2018  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  744 Vues

Page 1 sur 5

...

Pour chacun des établissements, la direction des ressources humaines tient une liste des salariés classés

selon l’ancienneté et le statut de temps de travail (complet, partiel ou en période d’essai). Les listes

comportent entre 25 et 65 noms selon l’établissement, pour un total de 135 salariés de la production.

Compte tenu du nouveau contrat de 20 millions obtenu au début de l’année, certains travailleurs

expérimentés (particulièrement des mécaniciens d’usine) offrent leurs services dans l’ensemble des trois

établissements pour former les plus jeunes et assurer un transfert de leur savoir-faire. Ils sont aussi amenés

à faire des heures supplémentaires selon les variations de la production et les contraintes exceptionnelles.

Au total, l’entreprise peut compter sur une équipe dite «volante» composée de quatre travailleurs

expérimentés permettant d’encadrer le travail des plus jeunes et afin d’assurer le suivi des commandes

particulières. Messieurs Roland Allard, André Bilodeau, Robert Dufour et Madame Francine Gagnon font

partie de cette équipe volante.

Dans toute l’entreprise, les heures supplémentaires dédiées à l’entraînement à la tâche et à

l’accompagnement des jeunes salariés se distribuent à partir d’un formulaire électronique de disponibilité,

appelé «feuille du compagnon» sur lequel les membres de l’équipe volante intéressés à en effectuer

inscrivent leurs noms. Ainsi, lorsque des employés ont besoin de faire plus d’heures de formation, la

direction des ressources humaines communique avec les membres de l’équipe volante disponibles pour

accompagner les nouveaux employés. La direction des ressources humaines attribue les heures

supplémentaires liées à l’entraînement à la tâche en fonction du nombre total d’heures supplémentaires

effectuées au cours du mois. M. Dufour a inscrit ses disponibilités dans le chiffrier Excel pour accompagner

des nouvelles recrues du 4 au 8 août. En plus de cette disponibilité, M. Dufour avait accepté de demeurer au

6 | Page

travail la semaine dernière, le 29 et le 30 juillet (5 heures supplémentaires chaque jour) pour réparer des

pièces défectueuses que certains employés en période d’essai avaient « malmenées ». Il avait pris note de

toutes ces heures en plus, parce qu’il se disait qu’un jour ça lui servirait à négocier son salaire. C’était la

première fois, en 25 années de service, que M. Dufour était autant exposé à ce problème… Depuis que la

Compagnie avait acquis Luftström, il avait remarqué une détérioration de la qualité de la production, et il en

avait déjà discuté avec Jack Côté, directeur de la production. M. Côté en avait pris note et demandait

régulièrement à M. Allard et à M. Dufour, les deux mécaniciens les plus expérimentés de l’équipe volante,

de réparer les défectuosités mineures dans un court délai, ce qui impliquait souvent des heures

supplémentaires…

M. Dufour savait aussi que son collègue et ami, M. Roland Allard a fait des heures supplémentaires le 30

juillet pour terminer «une job urgente». M. Allard et lui avaient été embauchés à la même date, le 10 avril

1989. Depuis ce temps, ils ont toujours travaillé dans la même équipe, des employés s’amusaient à les

appelés amicalement les «jumeaux».

À 15h00, M. Dufour range ses outils et ses carnets de formation, il vient de compléter l’évaluation des

compétences d’un nouvel employé de production. Sa journée avait commencé tôt, puisque le quart de

travail de jour débutait à 8h00. En quittant, M. Dufour croise dans le corridor M. Côté, le directeur de la

production, qui lui demande s’il peut rester après 16 h encore aujourd’hui, puisque deux «petits nouveaux»

n’avaient pas réussi à compléter le lot de filtres écoénergétiques pour un client américain et que la

commande devait être expédiée demain à 7h.

M. Dufour acquiesce en déclarant en boutade :

« Jack, entre toi pis moi, ça serait peut-être temps que vous revoyez nos salaires, parce

que même si j’ai une prime de compagnon sur l’équipe volante, ça veut pas dire que

vous êtes si compétitif que ça... […] pis je ne suis pas immortel moi… Il faudrait aussi

penser à embaucher d’autres mécaniciens d’usine compétents, parce que la petite

dernière Susan de chez Luftström, c’est pas qu’elle n’est pas bonne, mais disons qu’elle

n’a pas de bonnes mains comme moi et Roland ! »

Le directeur de la production avait perçu depuis quelque temps l’exaspération de M. Dufour et de M. Allard,

concernant l’incompétence de la dernière mécanicienne embauchée, ce qui leur créait une surcharge de

travail qu’ils devaient

...

Télécharger :   txt (17 Kb)   pdf (69.2 Kb)   docx (22.5 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club