Les relations féodo-vassaliques
Par Christopher • 11 Juin 2018 • 1 393 Mots (6 Pages) • 392 Vues
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du XIIe siècle et malgré les contrats qu’ils se sont engagés à respecter, les vassaux vont se dévouer à plusieurs seigneurs afin d’obtenir plus de fiefs et de richesses. Dans une lettre qu’il écrit au Duc d’Aquitaine en 1020, Fulbert de Chartres explique qu’un vassal doit aussi des services à son seigneur pour le fief qu’il reçoit.
Les vassaux ont donc des obligations positives, ils doivent servir leur seigneur, et négatives, ils ne doivent pas lui nuire.
Les rituels de l’hommage et du serment ont beau être importants et pris très au sérieux, il faut que le contrat repose sur quelque chose de concret. On va donc le faire reposer sur le fief.
II- Lien réel
Le fief est l’élément sur lequel vont désormais reposer les liens entre le seigneur et son vassal. Le vassal possède donc ses propres terres, ce qui veut dire que le seigneur n’a plus pour obligation de l’entretenir. La concession du fief (a) doit se faire lors d’une cérémonie afin de la rendre concrète. C’est comme le début d’un nouveau contrat qui vient appuyer le premier, il y a donc des obligations qui naissent de cette concession (b).
1. la concession du fief
La concession du fief est une étape importante dans le contrat que l’on marque d’une cérémonie: l’investiture.
On montre de manière symbolique que le seigneur transmet quelque chose au vassal. Il lui donne une baguette de bois qui représente symboliquement une épée. C’est une façon de montrer que le vassal aura le pouvoir sur le fief qui lui est donné.
Au XIIe siècle, l’investiture change. On va avoir recours à un contrat écrit. Le seigneur doit écrire ce qu’il donne au vassal. Le plus souvent, il obtient une terre, qui peut être plus ou moins grande, car les terres des seigneurs sont leur principale richesse. Il y a également le plus souvent des terres agricoles que le vassal pourra faire exploiter pour son compte mais aussi pour celui du seigneur.
En effet, même si le fief est un cadeau du seigneur, il n’annule pas les obligations que lui doit son vassal. Le fief va devenir un revenu. Le vassal devra en exploiter les richesses afin de vivre et de servir son seigneur.
En développant son fief, le vassal va progressivement obtenir le droit de le faire entrer dans son patrimoine. A la mort du vassal, c’est son premier fils qui récupère le fief. Seulement, il devra prêter hommage au seigneur, lui verser une somme d’argent et combattre pour lui. Si le vassal n’a que des filles, elles pourront hériter du fief mais elles devront se marier et leur mari combattra pour le seigneur.
La concession du fief, bien que nécessaire à la concrétisation des liens, et donc très réglementée et fait naître de nombreuses obligations.
1. les obligations nées de la concession du fief
Le vassal recevant désormais de nombreux revenus doit rendre des services à son seigneur.
Il doit d’abord l’aider militairement. Cependant, cette obligation tient uniquement pendant 40 jours par an. Le vassal doit apporter une force de combat limitée au seigneur, il doit surtout garder le château des attaques. Le but de limiter l’aide militaire est d’éviter les guerres inutiles.
Le vassal doit également une aide financière au seigneur. Par exemple, lorsque le seigneur est emprisonné par un seigneur ennemi, c’est lui qui doit payer la rançon.
Le vassal doit être à la disposition de son seigneur. Il doit se rendre à la cour afin de l’aider à prendre une décision. Il fait partie du conseil, où sont rendues les décisions au sujets de l’administration du royaume. Le seigneur s’appuie parfois sur son vassal.
Les aides que le vassal doit à son seigneur sont donc importantes, mais elles sont cependant assez
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