Le phénomène Pokémon Go (Marketing)
Par Ninoka • 21 Juin 2018 • 1 222 Mots (5 Pages) • 546 Vues
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7) Par quels moyens Niantic accède-t-il aux données personnelles des utilisateurs ?
Niantic accède aux données personnelles des utilisateurs grâce aux « cookies » et aux « pixels invisibles ».
Les « cookies » sont des balises (fichiers textes codés) placées sur le disque dur de l'utilisateur et qui suivent et enregistre toutes les pages visitées, tous les médias consultés.
Les « pixels invisibles » sont eux aussi des outils de pistage informatique, sous forme de pixels. Ils ont les mêmes fonctions que les cookies.
La désactivation de l'un de ces deux outils de pistage entraîne obligatoirement l'arrêt du fonctionnement du jeu.
L'identifiant de l'appareil mobile, les paramètres de l'utilisateur et le système d'exploitation de l'appareil sont aussi receuillis.
8) Les utilisateurs peuvent-ils empêcher l'accès à leurs données personnelles ?
Non, les utilisateurs ne peuvent pas empêcher l'accès à leurs données personnelles, à moins de désinstaller le jeu. L'utilisateur active le « suivi » de ses informations dès lors qu'il a installé le jeu et donc accepté les conditions d'utilisation que très peu de joueurs prennent le temps de lire.
9) Quels problèmes cela peut-il poser ?
Le fait que les joueurs ne puissent pas empêcher la divulgation de leurs données personnelles est important. Premièrement, les informations collectées au près des utilisateurs sont revendues à des sociétés privées indépendantes de Niantic. De plus, Niantic certifie qu'en cas de rachat d'une partie ou de la totalité de l'entreprise, les données personnelles des utilisateurs pourraient êtres divulguées à un autre acquéreur.
Synthèse
Pokémon Go est un jeu en réalité augmentée (mélange de 2D et 3D) disponible sur tous les appareils mobiles. L'entreprise qui a développé le jeu, Niantic, a un énorme chiffre d'affaires. Le jeu a été téléchargé plus de 11 millions de fois au total, et est un véritable phénomène de société.
Derrière ce jeu innocent se cache un marché juteux, à l’insu des utilisateurs qui en sont les victimes.
Niantic, l'éditeur du jeu, fait de nombreux bénéfices, notamment grâce aux partenariats commerciaux, aux options payantes disponibles sur le jeu et aux produits dérivés. Il a de nombreux partenaires :
- des entreprises, comme Apple, Google, MacDonald's...
- des zones entières et leurs préfectures
Certains ont des buts de partenariats purement lucratifs, comme Apple et MacDonald's, tandis que d'autres, comme par exemple les préfectures des zones sinistrées au Japon ont des buts sociaux : relancer la venue de touristes et ainsi l'économie dans des régions entières.
Le jeu, par ailleurs, connaît certaines restrictions. En Iran, par exemple, le jeu s'est vu supprimé des « zones visitables », qui sont ainsi devenues des « no go zones », en raison de la géolocalisation des utilisateurs, vue comme une possibilité d'espionnage. Ou encore, le simple fait que les jeux d'argent soient interdis dans l'Islam rend impossible l'utilisation du jeu par les pratiquants de cette religion.
Niantic, qui a conquis des millions de personnes, est néanmoins sujet de nombreuses accusations concernant les données personnelles des utilisateurs. En effet, plusieurs plaintes pour atteinte à la vie privée ont été déposées. En téléchargeant l'application Pokémon Go, les utilisateurs acceptent les « conditions d'utilisation », nécessaires au fonctionnement du jeu, mais aussi et surtout à celui du système économique qui se cache derrière. Ils deviennent ainsi les « produits » des échanges commerciaux faits entre Niantic et ses multiples partenaires. Les informations personnelles de chaque utilisateur sont perçues grâce aux pixels invisibles et aux cookies, et ainsi revendues. L'éditeur souligne aussi qu'en cas de rachat d'une partie ou de la totalité de l'entreprise, les données personnelles des joueurs pourraient être divulguées.
Niantic est donc à la tête d'un business mondial. De plus en plus de partenariats sont créés, et les bénéfices de la marque ne cessent d'augmenter. Cette situation prospère durera-t-elle ?
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