La masse salariale
Par Matt • 27 Avril 2018 • 4 486 Mots (18 Pages) • 719 Vues
...
Retenons la formule donnée par Jean Pierre TAÏEB[1] :
« Somme annuelle des éléments de salaire qui sont soumis aux cotisations de sécurité sociale ».
2. Le point du vue du comptable.
Le comptable va considérer l’ensemble des comptes comptables concernés par les écritures liées aux opérations de paie.
On y trouve
- le salaire
- les primes, indemnités et commissions, qu’elles soient soumises à cotisation ou non
- les remboursements de frais
- les charges sociales (salariales et patronales)
Par rapport à la définition retenue par le technicien paye, nous avons ici une approche plus complète du coût.
3. Le gestionnaire de la masse salariale.
Ces deux notions ne suffisent pas encore dans une logique de gestion de la masse salariale.
Le gestionnaire va considérer l’ensemble des sommes versées à une population donnée, pendant une durée donnée.
Sommes versées : cette notion servira dans la réflexion sur les évolution de la masse salariale, notamment dans les négociations.
Durée donnée : permet d’appréhender la notion de temps, donc de budget sur une période.
[pic 1][pic 2]
[pic 3]
[pic 4]
[pic 5]
[pic 6]
[pic 7]
---------------------------------------------------------------
4. La notion élargie de Frais de personnel.
Cette notion est plus complète encore, puisqu’elle s’intéresse à l’ensemble des coûts liés à la masse salariale augmentées des frais liés à la gestion du personnel.
[pic 8]
[pic 9]
[pic 10]
Il s’agit maintenant de déterminer les différentes étapes de la gestion budgétaire, au nombre de 8 et de voir comment les gérer.
II. La masse salariale de base.
1 Sa composition.
Il s’agit de partir d’un effectif constant. Ceci signifie que les mouvements d’entrée et de sortie du personnel seront gérés à part.
Les variations d’activité ne sont pas prises en compte non plus dans cette étape là.
On raisonnera hors variations de primes, et hors charges patronales.
Masse salariale de base = Σ des salaires, primes et indemnités permanents et relatifs à l’effectif constant.
Pour simple que paraît cette première notion, il faut pourtant prendre certaines précautions. Exemples :
- si une augmentation générale est décidée, va t’elle porter sur l’ensemble de cette masse salariale de base ou seulement sur le salaire de base ?
- penser à intégrer le 13ème mois (et autres) qui font partie de la « base »
- certaines primes sont indexées sur les augmentations…mais pas de la même façon que le salaire de base. Exemple typique de l’ancienneté qui peut se déclencher ou évoluer par tranches d’années d’ancienneté.
- autres primes fixes, récurrentes et non indexées sur les augmentations.
2. Déterminer sa valeur.
Il faut partir d’une base correcte.
Prendre une somme annuelle cumulée est à éviter : la masse de l’année suivante ne serait pas fidèle à cette somme là. En effet, si une augmentation a été décidée au cours de l’année N, elle n’aura pas encore pesé de tout son poids sur la masse annuelle.
Il est donc préférable de partir de la masse du mois de décembre de l’année passé et de la multiplier par … le nombre de mois de salaire et non pas seulement 12 selon la situation de l’entreprise.
Il faudra veiller à bien intégrer les primes ayant une périodicité différentes du mois.
- Primes de congé annuelle
- Prime d’assiduité
- Prime d’ancienneté
- Primes liées à la RTT… qui peuvent éventuellement être réduites.
3. L’évolution de cette masse salariale de base.
On peut identifier les paramètres d’évolution suivants :
- la politique sociale.Les augmentation générales, individuelles, catégorielles.
- L’emploi.
Les création et suppressions d’emploi prévus.
- Les éléments ponctuels.
Primes exceptionnelles de résultat, heures supplémentaires etc.
- Les facteurs externes.
L’absentéisme est le principal facteur externe. Il faut distinguer l’absentéisme qui conduira au maintien du salaire ou pas. Il faut également distinguer l’absentéisme qui sera remplacé ou pas.
Rémunéré
Remplacé
Impact sur la masse salariale.
NON
NON
Baisse.
NON
OUI
Peu d’impact (différentiel seulement).
OUI
NON
Pas d’impact
...