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La gouvernance financière publique au Maroc

Par   •  20 Août 2018  •  2 354 Mots (10 Pages)  •  548 Vues

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Cela explique l’existence d’un malaise affectant la relation des organisations et services publics avec les citoyens, et dénote de l’existence d’une multitude de dysfonctionnements noircissant l’image de marque de l’administration publique rendue synonyme de rigidité, et de bureaucratie malgré les importants mesures d’améliorations introduites ces derniers temps aussi bien au niveau structurel que technique et infrastructurel. C’est à ce niveau là, que le rôle du management intervient.

Ensuite, toute organisation, qu’elle soit publique ou privée, doit se fixer un certain nombre d’objectifs afin d’assurer sa pérennité. Une fois cet horizon stratégique est établi, il s’agit ensuite de définir les moyens nécessaires pour y parvenir. Enfin il importe de bien veiller à la bonne mise en œuvre de ces moyens. Ces préoccupations sont généralement dévolues à la direction générale et aux instances composant la gouvernance (conseil d’administration ou de surveillance, comité de direction, comité d’audit…)

Dans un environnement économique instable, la réalisation des objectifs n’est pas certaine. En effet, l’organisation est quotidiennement confrontée à une multitude de risques, d’importance et de nature très différentes, qui peuvent perturber, voire rendre impossible la réalisation desdits objectifs. Même si l’aversion au risque est vitale pour l’organisation, un mode de gouvernance qui consisterait à ne s’engager dans telle ou telle orientation stratégique que lorsque toutes les incertitudes sont totalement levées conduirait, du fait d’un manque de réactivité, bien évidement à la remise en cause à terme de la pérennité de l’organisation concernée.

La prise de risque est un ingrédient inévitable et nécessaire. Néanmoins, elle doit être maîtrisée. Le dispositif du contrôle interne d’une entreprise est l’élément fondamental qui assure la mise en œuvre de dispositions qui assurent une maîtrise raisonnable des risques de cette dernière afin de lui permettre l’atteindre de ses objectifs.

Le contrôle interne, comme tout système organisationnel, est naturellement sujet à défaillance. Afin de s’assurer que les dispositifs de contrôle interne remplissent parfaitement leurs rôles, les directions générales des organisations se dotent d’un « outil » d’évaluation et de surveillance du contrôle interne, il s’agit bien évidemment de l’activité de l’audit interne.

Ainsi, nous pouvons déduire que la fonction d’audit est utile à la gouvernance, car elle soutient l’autorité dans la délégation de responsabilités en venant certifier la qualité de la reddition de comptes. Elle offre donc une garantie aux récepteurs du message (les citoyens, les actionnaires ou toutes parties déléguant pouvoir, autorité et responsabilité) quant à la fiabilité de l’information communiquée.

En théorie, l’audit sert à maintenir ou à raffermir le lien de confiance entre l’émetteur et le récepteur de la reddition de comptes. Ce récepteur peut être rassuré par un audit, une évaluation ou une enquête venant lui offrir une opinion indépendante et objective sur le message communiqué lors de la reddition de comptes, sur la bonne conduite des affaires selon les pratiques exemplaires généralement reconnues ou encore sur la saine gestion des risques d’affaires et organisationnels.

Pour réaliser alors ces principes, il est impératif d’établir un dialogue interactif entre les citoyens, leurs institutions publiques et les acteurs politiques. La fonction d’audit interne peut favoriser ce dialogue en contribuant par des états de situation les plus objectifs possibles au maintien de la confiance des citoyens

Ainsi, au niveau de ce projet de recherche, nous aurons alors à traiter la problématique suivante : Comment le management et l’audit interne pourront-ils favoriser la bonne gouvernance dans le secteur public marocain ?

3- Intérêt du projet :

Le secteur public marocain n’est toujours pas apte à satisfaire tous les besoins de ces citoyens dans les conditions d’efficacité et de qualité requises en comparaison avec le secteur privé qui fait appel au management dans son rouage de gestion face à une organisation publique accablée de contraintes et de difficultés, comportementales et bureaucratiques limitant de ses capacités d’épanouissement au niveau international, d’où la nécessité d’une transition de la gestion de la chose publique du modèle administratif vers un modèle managérial.

Il s’agit de mettre en place des démarches en vue de concilier le management et l’administration, qui sont parfois des modèles indissociables. Cette conciliation est motivée par l’avancée technologique et informationnelle survenue dans le domaine de gestion des affaires publiques (Internet, Intranet, informatique, télécommunications, techniques de gestion…) qui facilite le développement d’un management adapté aux organisations publiques.

En ce qui est de la création d'entités d'Audit Interne au sein des ministères, des Administrations et des établissements publics, permettra aux responsables de se doter d'un outil très efficace pour faire respecter les politiques, et les directives. Ils pourront ainsi prévenir et détecter les dysfonctionnements ainsi que trouver des solutions pertinentes pour y remédier, et ce en concertation avec les services et les entités décentralisés qui feront l'objet d'audit.

Pour être abordé utilement en termes d'audit, le secteur public se doit être analysé sous l'angle des objectifs des entités qui en dépendent. Nous distinguerons, pour éclaircir et simplifier:

a) Le secteur administratif non marchand formé lui-même d'éléments composites: les services administratifs de l'Etat, les collectivités locales, les établissements publics et autres entités à statuts divers, à caractère dit "administratif" et à gestion plus ou moins autonome (établissements d'enseignement, hôpitaux, sécurité sociale...).

b) Le secteur productif à vocation économique, lui-même très composite, pouvant être subdivisé en:

- Régies, établissements publics, sociétés de type commercial, et autres entités à statuts divers de droit public, dont les activités ne s'insèrent pas dans le secteur concurrentiel - situations de monopoles.

- Entreprises publiques, de type "capitaliste" mais à capitaux publics. Les activités de ces entreprises débouchent sur de véritables marchés

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