Histoire de la pensée politique
Par Laurine Rezé • 24 Novembre 2018 • Cours • 31 601 Mots (127 Pages) • 433 Vues
Introduction :
La pensée politique remonte aux temps grecs. Politique = Polis en grec qui signifie la cité.
La pensée politique s’intéresse à la doctrine. Dans les pensées politiques il y a des logiques conceptuelles. Certaines conceptions constitutionnelles révèlent d’une perception particulière de la relation entre l’individu et la cité. On dépasse le cap conjoncturel sans forcément l’abandonner. Il y a des problématiques, des questionnements et forcément donc des réponses. Cependant, il ne faut pas se dégager du contexte.
Les écrits n’ont pas les mêmes portées.
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS ET FINALITE.
Chapitre 1 : l’Homme et la cité.
Pourquoi l’Homme vit-il en société ? On peut le savoir à travers l’histoire et des différents auteurs avec des explications très différentes. Qu’est ce qui prime : l’homme ou la société ? Y a-t-il une antériorité ?
Section I : Primauté de la cité (Aristote).
Aristote : « L’Homme est un animal social ». Aristote : 4es av JC. Il est né Stagire en Macédoine. Précepteur d’Alexandre le Grand. Œuvre gardée : La Politique et L’éthique. Sa philosophie est singulière : car Platon était idéaliste contrairement à Aristote qui était réaliste.
- L’Etat social est l’état naturel.
Relation entre l’homme et la cité : Aristote s’est très penché sur ce sujet, dans son œuvre La Politique, il est explique que l’Homme est un animal social. La société est une réalité naturelle et qu’on ne peut pas envisager l’Homme sans sa dimension sociale. La volonté humaine n’est pas à l’origine de la société.
La cité est caractérisée par un haut degré d’autarcie. L’homme est par nature un homme politique dès qu’il est dans la cité. Ces animaux qui vivent en groupe agissent par leurs instincts. Celui qui est hors cité est un être sur humain ou un être dégradé (l’enfant sauvage) : peut-on envisager un homme hors-cité ? Un homme qui nait en dehors de la cité des hommes. Tout homme nait d’une union entre un homme et une femme, par conséquent, il est directement un homme. Il faudrait admettre qu’un être humain, vierge de toute influence sociale soit séparé de ce semblable.
Distinction entre animal et homme : « seul l’Homme à un langage » « On dresse les animaux, on éduque les humains ». L’homme a aussi une intelligence et une raison et la société lui permet de développer ces points-là. L’homme n’agit toujours pas de manière instinctive, il a tout de même un instinct de conservation. La dimension culturelle de l’homme a besoin d’être aidé par les autres pour sa survie mais aussi pour développer ses facultés innées. L’homme est par nature un être relationnel, on ne peut pas l’isoler de ses semblables. Tous les hommes acquièrent une dette, car ils sont redevables de leurs ancêtres. Tout homme nait héritier.
Cette société est capable à chacun de s’épanouir, quand elle réalise ce qu’appelle Aristote : le bien commun.
- Le bien commun.
La société n’est pas un agrégat, si l’homme est un animal social, cela veut dire que dimension sociale est bonne et conformément à ce que pensait les philosophes grecs l’homme parvient au bonheur grâce à la vertu. Le bonheur vient de contemplation des choses ainsi que la pratique de la vertu. La vertu est une disposition constante au bien. Les progrès de la vertu de l’homme est grâce à la présence des autres. Elle permet à chacun de se maitriser, la société doit apporter le bien vivre.
Le bien commun : les désirs individuels ne sont pas mauvais mais on admet qu’il n’est pas possible matériellement que chacun poursuivre son désir individuel. Le bien commun n’est pas la somme des intérêts individuels. Chaque individu fait un effort sur ses propres désirs.
Le bien de l’ensemble de la communauté prime sur les désirs individuels.
Pour que la société puisse arriver à cette fin (vertu), certaines conditions doivent être réunies :
- l’unité : il n’y a pas de société sans unité. Il faut des valeurs communes, une histoire commune, des intérêts communs, un patrimoine commun. Cela n’exclue pas les intérêts intermédiaires.
- la justice : définit par Platon, Aristote, repris par les juristes romains : donner à chacun ce qui lui revient. Cela suppose que tout ne revient pas à tout le monde. Aristote distingue 2 niveaux dans la justice :
- justice générale : un homme vertueux, qui vise à la répartition des biens. Cette répartition dépend des situations et niveaux de communautés. Cicéron faisait remarquer qu’il existe des biens naturels qui sont accessibles à tous. (L’eau).
- justice particulière : il y a deux manières (distributive et commutative / arithmétique ou géométrique). Arithmétique ou commutative : domaine des échanges. Distributive ou géométrique : note d’un examen. Le juste est quelque chose d’égal pour ceux qui sont égaux. Plus il y a d’amitié moins on a besoin de justice.
- l’amitié : unité et amitié sont liées. « Tout est commun entre amis. ». « ce que tu désires je le désire », l’amitié est une paix. Les nations sont des amitiés. Cicéron : distingue les degrés des communautés humaines.
- le règne de la loi : Aristote considère qu’il y a un juste en soi, et qu’il n’appartient pas aux hommes de changer. C’est l’idée du droit naturel. Au-dessus du juste légal, il y a un juste naturel qui « à partout la même force et qui ne dépend pas d’une telle ou telle force ». Sénèque considère que l’homme est un être vivant sociable né pour le bien commun. Le bien commun est supérieur au bien personnel. La cité est un bien supérieur, d’où la hiérarchie dans la société.
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