Ethique d'entreprise

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Dans les grandes entreprises américaines les valeurs et principes apparaissent comme des éléments de continuité et de stabilité essentiel pour le développement et la prospérité de la société ils recherchent la stabilité dans les pratiques managériales, dans ces entreprises les documents élaborés sont donc fortement imprégnés de la philosophie des fondateurs.

Les principes éthiques ont animés et soudés plusieurs générations de salariés , de nombreux dirigeants français ont été favorablement impressionnés par les pratiques de formalisation éthique dans les entreprises américaines, mais l’origine culturel des dirigeants à une importance capital dans la manière d’intégrer la dimension éthique. La diffusion de l’éthique devra se faire par les ressources humaines la diffusion des documents s’accompagne souvent d’un processus de sensibilisation.

I - Éthique et culture

Le concept de culture d’entreprise est devenu très populaire à partir des années 80. De nombreux ouvrages voient l’entreprise comme le moyen et le résultat de l’interaction sociale. La culture organisationnelle est un ensemble complexe de valeurs, de croyances, de symboles, de pratiques qui définissent la manière dont une entreprise réalise ses activités.

La culture organisationnelle est un concept clé pour étudier le comportement éthique. Qu’elle soit forte ou faible, la culture a une profonde influence sur les employés. Elle touche tous les aspects de la vie quotidienne.

L’éthique peut être au cœur de la culture d’entreprise mais les mythes, symboles, rites et coutumes qui construisent cette culture peuvent aller à l’encontre de l’éthique.

Le lien éthique/culture apparaît quand l’organisation traverse une crise. Pour changer de culture, il faut nécessairement parler d’éthique. La culture est essentiellement conservatrice. Elle est enracinée dans la tradition et reflète ce qui a fonctionné plutôt que ce qui va changer.

Il est possible de définir également la notion de climat éthique. Il s’agit en fait d’une manifestation de la culture organisationnelle qui est enracinée dans le système de valeur de l’entreprise. La culture est plutôt sous jacente alors que le climat est plus facilement observable.

Une culture privilégiant des normes éthiques encourage les membres de l’organisation à se conduire en conformité avec cette éthique. La conduite éthique est récompensée, la non-éthique est punie.

II - L’éthique est la culture nationale

La business ethics

L’éthique formalisée est très répandue. En effet, il semble que près de 90% des grandes entreprises américaines possèdent une politique éthique formelle. Historiquement, les entreprises américaines ont été les premières à concevoir en nombre des codes éthiques.

L’étude des problèmes éthiques a toujours été présente dans les départements d’économie des universités américaines. Elle fait partie intégrante des programmes en tant que sujet à part entière depuis le début des années 70.

La manière dont les américains abordent les problèmes éthiques en entreprise relève bien souvent d’une logique utilitariste. La finalité est la recherche d’une meilleure image et d’une plus grande rentabilité pour l’entreprise. L’éthique est donc une stratégie, une clé, pour la survie et la rentabilité des firmes engagées dans la concurrence mondiale.

La prédominance de la loi dans la culture américaine rend difficile pour certains dirigeants américains de penser éthique en dehors de termes législatifs. L’éthique formalisée constitue un moyen juridique de dégager la responsabilité de la firme en cas d’agissements illégaux d’un employé.

Une éthique communautaire : le Japon

La culture japonaise est fortement influencée par 3 grandes pensées qui sont le bouddhisme, le confucianisme et le shintoïsme. Ces 3 courants ont contribué à constituer la vision du monde et les valeurs qui sont propres au peuple japonais. La formalisation éthique dans les entreprises japonaises peut être décrite comme un instrument d’identification sociale (sentiment d’appartenance au groupe). C’est également un processus d’internalisation (incorporation des valeurs du groupe dans son propre système de valeurs).

Les principes éthiques sont considérés comme un fondement de la réussite. Les documents éthiques comprennent essentiellement des déclarations de nature philosophique. Ils parlent de normes culturelles qui transcendent l’entreprise. Les problèmes éthiques de la communauté japonaise sont de 3 ordres : la discrimination (travailleurs et non travailleurs), la dépendance des employés à l’égard du groupe, le repli sur soi.

Existe-t-il une vision européenne de l’éthique? NON

En France, l’éthique pose un problème, elle cherche sa voie entre idéalisme et utilitarisme.

En Grande-Bretagne, on cherche plutôt l’empirisme.

IV - Éthique et responsabilités

Pour Jonas, la responsabilité signifie la sollicitude , l’intérêt pour ceux qui sont touchés par le cours de nos actions. Elle soulève une obligation fondamentale, sans réciprocité envers autrui et comprenant la nature et le futur. La notion de responsabilité évoque donc une obligation de justifier tout acte ou décision en fonction de leurs normes et de valeurs.

Le débat concerne la finalité de l’entreprise : son rôle est-il d’enrichir les actionnaires ? ou doit- il être plus étendu ?

Théorie Classique : Si la responsabilité tiens du profit l’entreprise n’a alors aucune responsabilité envers ses salariés, elle n’a de responsabilité qu’envers ses actionnaires.

Théorie des Parties prenantes :Si on mets en place la théorie des partie prenantes , dans ce cas la vision est plus systémique et les conséquences de l’action de l’entreprise doit amener au bien-être de la population en général.

L’entreprise à une responsabilité vis à vis de son personnel notamment grâce à la GRH. Dans ce domaine la question éthique est très importante puisque par définition la relation entre le salarié et l’employeur est très inégale. L’éthique peut agir comme la clarification du contrat psychologique entre l’employeur et l’employé,