Devoir n°3 éco-droit M3: la répartition des richesses
Par Plum05 • 17 Septembre 2018 • 5 547 Mots (23 Pages) • 494 Vues
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La nomenclature PCS
La nomenclature des Catégories Socio-Professionnelles qui permet d’analyser la société française a été créée en 1954 par l’Insee et légèrement modifiée en 1982 pour tenir compte des transformations de la société et devient la nomenclature PCS – Professions et Catégorie Socioprofessionnelles. Cette nomenclature a pour le but de classer l’ensemble de la population en un nombre de catégories relativement restreint (pour être utilisable et lisible), qui présentent chacune une « certaine homogénéité sociale ». En d’autres termes, les membres d’une même PCS sont censés partagés certaines caractéristiques, notamment en matière de pratiques sociales ou de mode de vie.
On distingue 8 PCS : 6 PCS d’actifs, et 2 PCS d’inactifs :
- 1 – Agriculteurs exploitants ;
- 2 – Artisans, Commerçants, Chefs d’Entreprise ;
- 3 – Cadres et Professions Intellectuelles Supérieures ;
- 4 – Professions Intermédiaires ;
- 5 – Employés ;
- 6 – Ouvriers ;
- 7 – Retraités ;
- 8 – Autres Inactifs.
Pour classer les individus, l’Insee combine un certain nombre de critères :
Statut – indépendant / salariés, métier, qualification de l’emploi (et non de la personne), secteur – public / privé, taille de l’entreprise, place dans la hiérarchie, secteur d’activité – primaire / secondaire / tertiaire. Les inactifs qui n’ont jamais travaillé apparaissent dans la PCS 8, tandis que les autres (chômeurs) sont rattachés à leur catégorie d’origine (en partant de l’idée que la profession exercée pendant un certain temps contribue à la structuration de l’identité sociale d’une personne, et que ses caractéristiques connaissent une certaine permanence). La catégorie socioprofessionnelle est un critère important d’inégalité salariale, y compris pour les Inactifs.
Les inégalités sociales sont diverses : différence de conditions de vie entre les individus, en fonction de sexe, du travail, de la santé, du logement, de l’éducation, de la situation familiale, etc.
Les inégalités sociales en matière de réussite scolaire des enfants restent très fortes et apparaissent tôt. Les échecs et sorties précoces du système sont très marqués socialement et touchent surtout les enfants d’ouvriers et d’inactifs, en raison principalement de l’illettrisme, longtemps sous-estimé, et de la pauvreté monétaire (le taux de retard en sixième est de 35 % pour les enfants de familles les plus pauvres, contre 12 % pour les enfants des ménages les plus riches).
La comparaison sur l’évolution des inégalités montre que, si le contexte mondial est important, les contextes politiques, économiques et sociaux le sont aussi au niveau national.
Les inégalités économiques
Les inégalités économiques comprennent les inégalités de salaires, de revenus et de patrimoine. On trouve également beaucoup de données sur les inégalités de niveau de vie.
- Le salaire correspond au revenu du travail du salarié. La plupart des inégalités de salaire sont perçues comme des inégalités légitimes. C’est le cas des inégalités de salaire liées à des qualifications différentes : un cadre est davantage payé qu’un ouvrier car il est plus qualifié et que ses compétences sont plus « rares » sur le marché du travail. De même, il semble légitime de percevoir un salaire supérieur lorsqu’on effectue plus d’heures de travail. Cependant, on observe de réelles inégalités salariales entre hommes et femmes par exemple, mais aussi entre entreprises de taille différente.
- Le revenu correspond à l’ensemble des sommes perçues par une personne ou un ménage. Le revenu disponible correspond au revenu d’un ménage après redistribution. Il faut prendre en compte les revenus de travail, les revenus de la propriété, les revenus de transferts et enlever le montant des impôts directs ainsi que les cotisations sociales.
- Le niveau de vie d’un ménage permet de prendre en compte la taille du ménage, en plus de son revenu disponible. Le niveau de vie intègre les revenus d’activités (salaires et revenus mixtes), les revenus patrimoine (une partie seulement, car ils sont difficiles à connaître), les revenus de transferts nets d’impôts directs (IR, TH, CSG et CDRS). Pour tenir compte de la taille du ménage, on comptabilise le nombre d’unités de consommation qu’il comprend. Le nombre d’unités de consommation dépend du nombre de personnes présentes au sein du ménage.
- Le patrimoine désigne l’ensemble des biens possédés par un individu ou par un ménage, par exemple les immeubles, les valeurs mobilières, les œuvres d’art, les bijoux. Le patrimoine est un stock que l’on acquiert en utilisant son revenu (ou en héritant) et que l’on peut transmettre. Les inégalités de patrimoine viennent renforcer les inégalités de revenus.
La plus grande partie des inégalités de revenus s’explique par les mécanismes de formation des revenus du travail. De nombreux facteurs économiques et sociaux expliquent les inégalités salariales : hétérogénéité du facteur travail, productivité, rareté, éducation, progrès technique, mondialisation des échanges…
Le capital humain correspond à la somme des connaissances, aptitudes et savoir-faire qui améliorent l’efficacité productive d’un individu au travail. Le capital humain explique en partie les écarts de salaire entre individus. Un salarié qualifié a une meilleure productivité et salaire qu’un salarié non qualifié.
Facteurs explicatifs des inégalités salariales
Plusieurs facteurs caractérisent les inégalités salariales. Le niveau de diplôme peut dépendre de plusieurs facteurs, dont l’origine sociale, et jouer plusieurs rôles : il permet l’accès aux professions les plus rémunératrices, mais garanti aussi le plus souvent un surcroit salarial aux titulaires des plus hauts niveaux de formation, au sein d’une même catégorie socioprofessionnelle donnée. Les avantages du diplôme, mais aussi de l’expérience professionnelle sont moindre pour les femmes (qui ont pu connaître des interruptions de carrière dues aux maternités) que pour les hommes. Ces derniers bénéficient
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